Épilogue

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Deux années plus tard.

Je me sers de thé dans la tasse bleue marine que je viens de sortir du placard de la cuisine et m'assois à table. Il est seulement 7:12. Je n'arrive pas à dormir et puis de toute façon, c'est bien connu, Snow O'Malley n'est pas du genre à faire des grasses matinées.

L'ennui d'être seule me prend et je me retrouve à retracer du bout de l'index les petites étoiles dorées et la grande lune courbée gravées sur ma tasse. Je regarde par la fenêtre une fois toutes les gravures retracée et aperçoit un ciel sans couleur se dresser sur ma ville natale. L'hiver approche.

Mais l'hiver australien ne me concerne plus qu'à moitié, vu que je pars cet après-midi, pour les États-Unis.

Partir dans ce pays à long therme n'était pas dans mes buts, mais le fait que la meilleure université de mon domaine se trouve en Virginie, et que mon frère et son petit copain, se trouvant être mon meilleur ami, ou Matthew, tout simplement, me rassure.

Tristan à déménagé l'année dernière, lorsqu'il s'est séparé de son ex-petit copain et qu'il s'est remis en couple avec Matthew.

- Coucou toi, dit Scott en entrant dans la cuisine et se sert d'une tasse de café que j'avais préalablement préparé pour les deux tourtereaux, me coupant de mes pensées.

- Hey, dis-je en me levant et le prend dans mes bras.

- Aujourd'hui, c'est le grand jour, dit-il en caressant mon dos et me sert un peu plus contre lui.

Je marmonne un "mhm" contre son épaule vêtue d'un t-shirt de pyjama vert et vais me rassoir sur ma chaise pour le laisser prendre son petit déjeuner, et pouvoir papoter avec lui, pour la dernière fois en face à face pour de nombreux mois.

4pm, kingford smith airport,
sydney

- Tu es sûre de vouloir partir, hein? Demande ma mère en me prenant dans ses bras.

- Maman, dis-je en râlant.

- Non mais tu imagines, c'est déjà dur sans Tristan, mais sans vous deux?

Scott sourit à la réaction de maman, qui est vraiment dévastée par mon départ. Il y a un an, elle avait eu beaucoup de mal à accepter le départ de mon frère jumeau, mais elle a finalement réussi à s'accrocher à moi comme dernier espoir vis-à-vis d'enfant à la maison. Et maintenant que je pars, cela doit être très dur pour elle.

Mais elle sait qu'elle doit me laisser faire ce qui me rend heureuse dans la vie. Elle m'a même encouragé, encore et encore, pour que je fasse les choses qui me plaisent, car c'est à ça que se résumera ma vie: des moments où j'aurais réalisé mes rêves.

Et bien que les adieux ont été plutôt dur, voire très dur, je suis finalement montée dans cet avion, me menant à l'autre bout du monde.

Quelques nombreuses heures plus tard, me voici dans l'aéroport de Woodbridge, cherchant de vue mon frère et mon meilleur ami que je n'ai pas vu depuis six mois, ayant hâte de retrouver les personnes que j'aime le plus au monde, pour me consoler d'avoir quitter les autres personnes que j'aimais le plus au monde dans un autre continent très loin. Je suis aussi heureuse de commencer une nouvelle vie, peut-être pas complètement nouvelle, mais d'avoir un nouveau départ. Une nouvelle année devant moi.

Et puis cette année là n'a pas été comme les autres. C'est l'année ou le ciel m'a prouvé que les hasards n'était pas anodins. Qu'ils étaient peut-être déjà prévu, quelque part. Parce que cette année n'a pas pu être un hasard. En aucun cas.

Car revoir la personne pour qui son coeur battait à la folie il y a trois ans, la libérant de toute souffrance d'avoir l'impression d'être sans-cœur et de ne pas pouvoir aimer; ça n'est pas un simple hasard.

À suivre...

Dear Snow » s.mOù les histoires vivent. Découvrez maintenant