Dear Snow » s.m

Too Good

×Samedi 14 septembre / 9:18AM : Snow's room, Toronto, Ontario×

J'ai enfin terminée ma première semaine d'école ici. J'ai déjà l'impression que tout est différent. Je ne sais pas si c'est dû au fait que maintenant je suis au lycée, ou que j'ai décidé d'être différente cette année. Il y a sûrement une part des deux.

Je me lève, étant prête à prendre mon petit-déjeuner... Enfin, citez-moi une fois où je n'étais pas prête pour manger.

Je descend et une odeur délicieuse emplie mes narines. J'entre dans la cuisine, où ma mère prépare des pancakes.

- Ça sent bon et en plus j'ai faim, dis-je à ma mère avant de déposer un baiser sur sa joue.

- Tu crois que j'ai fait ces pancakes pourquoi ? Demande t-elle en rigolant.

Je regarde le ciel par la véranda. Il est d'un bleu pâle magnifique parsemé de quelque nuages rosés. Je me lève souvent tôt pour regarder le ciel, puis le dessiner. Le dessin, jouer des instruments et le chant sont les talents que "j'utilise" le plus, bien que personne ne saches que je saches dessiner et chanter, à part ma famille.

- Je crois que je vais manger mes pancakes dehors, dis-je à ma mère.

- Tu es sûre que tu n'attraperas pas froid ? Demande t-elle.

Son accent australien est bien plus prononcé que le mien, ce qui lui donne du charme en plus de son charme et sa beauté physique.

- Maman, tu sais très bien que...

- Que tu n'as jamais froid, je sais, Snow, mais c'est mon devoir en tant que maman de m'inquiéter pour ta santé, me coupe t-elle en me tendant une assiette remplie de 3 pancakes couvert de sirop d'érable, quelques framboises et des couverts.

- Merci, dis-je en prenant l'assiette et m'assois dehors.

Le vent frais caresse mes joues. En Australie, le vent est à peut-près tout le temps chaud et doux.

L'Australie me manque déjà énormément, bien que j'adore le Canada.

Le jardin d'ici est bien plus petit que celui que nous avions à Sydney; enfin à Sydney, on avait une très grande terrasse avec une piscine. Ici, il y a une petite fontaine au fond du jardin qui n'est pas allumée; on l'allumera l'été prochain. Je mange mon petit-déjeuner en regardant le ciel, pensant à tout et rien.

- Hey.

Je me retourne et aperçois mon frère refermant la porte de la terrasse, une assiette avec des pancakes dessus, lui aussi.

- Hey, répondis-je en regardant le ciel, de nouveau.

- Ça va? Demande Tristan en s'asseillant sur une chaise, à côté de moi.

Je hausse les épaules et soupire «je suppose, et toi?».

Il répond un «je suppose » aussi léger que la brise du matin, presque inaudible.

Je le regarde et pendant un moment, je me rend compte de la chance que j'ai. Je ne lui dit jamais que je l'aime, mais il le sait. C'est tellement évident pour moi à savoir, qu'il devrait lui aussi le savoir. Il est le garçon, une des personnes pour lequel je ferai tout; il est le seul avec ma mère.

Imaginez-vous, vous n'êtes attaché à rien à part deux personnes et la ville ou vous habitiez, mais vous avez déménagé à l'autre bout du monde.

C'est dans ces moments là qu'on se rend compte à ceux que l'on tient, qu'il y en est peu ou beaucoup.

- Qu'est-ce qui te manque le plus, là maintenant? Me demande mon frère jumeau.