Chapitre 3 : panique

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{Je vous jure j'ai jamais écrit aussi vite ! 😊
À LIRE, IMPORTANT !
Ça y est, plus de salade de fruits dans le chapitre 1, mes personnages ont désormais un nom ! Ainsi, je vous présente Telmid, Miys et Shol ! Ainsi que Meys, la copine d'Aulei, voleuse de pommes !
J'ai également allongé le chapitre 2 (il a doublé de taille LMAO) du coup, je vous invite à aller le lire !
Sinon, je suis ravie de vous apprendre qu'on connait désormais le nom de l'héroïne dans ce chapitre !
Ce chapitre ne fait également pas énormément avancer l'histoire, mais il introduit un nouveau personnage, et nous dévoile une partie du passé de notre héroïne !
Bonne lecture ! }

Je me réveillais avec un furieux mal de crâne. Ouvrant les yeux, mais sans tenter de me relever, je tentais de me remémorer les derniers événements.
Ah, oui, c'est vrai.
Je vais les buter.
Juste après avoir réussi à me relever.
Bon.
Je tente doucement de me redresser, mais la tête me tourne et je suis contrainte de me rallonger.
Ne me laissant pas abattre, j'attends que le timbré cognant comme les parois de mon crâne se calme un peu, puis j’essaye à nouveau de m'assoir, me redressant encore plus lentement que la fois précédente.
Cette fois-ci, ce fut une réussite, même si la tête me tournait un peu.
Profitant de ma nouvelle position, j'observais l'endroit où je me trouvais : C'était une sorte d'infirmerie, assez petite, presqu'une grotte en fait, puisqu'elle semblait -et j'eus​ un élan de panique en constatant ceci- creusée sous terre. La seule lumière provenait d'étranges globes lumineux accrochés aux murs, qui diffusaient une lumière chaude, teintant les murs d'orange.
Mis à part ce fait plutôt étrange -et angoissant-, la pièce était comme tant d'autres lieu du même usage : des lits aux drap blanc étaient alignés, et certain contenaient des malades assis ou allongés, plus ou moins en bon état. Deux grandes armoires, chacunes sur des murs opposés, devaient contenirs les médicaments et bandages.
La pièce aurait été rassurante et reposante, et elle l'était surement pour un tas de gens, si, encore une fois, elle ne s'était pas trouvée sous terre.

Sous terre.

Sous terre. Sous terre.

Ma respiration s'accéléra.

Sous terre. Sous terre.
Sous terre. Sous terre. Sous terre. Sous terre. Sous terre.

des frissons glacés me parcoururent tout le corps et les larmes me montèrent aux yeux.

Je m'efforcais de contrôler ma respiration et de retenir les larmes qui menaçaient de couler sur mes joues, tout en cherchant du regard une infirmière, un visiteur, ou n'importe qui qui aurait pu m'aider. Mais ne se trouvaient dans la pièce que des malades, trop faibles pour me venir en aide, ou endormis.

Personne pour me venir en aide. J'étais seule.

Les larmes se mirent à couler sur mes joues, un frisson plus violent me força à me rallonger, et je sentis mes derniers barrages mentaux céder, et les souvenirs affluèrent.

Le Tunnel. Long, humide, et terriblement sombre et étroit. J'avance péniblement, me traînant principalement à l'aide de mes bras, battant des jambes pour tenter de faciliter l'avancée. Soudain, quelque chose retient mon pied. Une racines, surement. Je secoue frénétiquement ma jambe, mais impossible de m'en dégager, l'espace est trop restreint. Je sens les larmes monter, j'ai peur de mourir.Quelques sanglots commencent à m'échapper, et un rire gras résonne alors. L'imbécile lâche alors ma jambe, ne manquant pas de me traiter de bébé par la même occasion. Ne prenant pas la peine de lui répondre, et ne faisant surtout pas confiance à ma voix, j'accélère, plus que je ne le pensait possible, la peur me donnant des forces supplémentaires.
La lumière, enfin. J'émerge du tunnel, puis,m'éloigne le plus rapidement possible de celui ci, à quatres pattes, puis me laisse tomber sur le dos, prenant d'éperdues bouffées d'air, les larmes me coulants désormais librement sur les joues, fixant le soleil à la manière d'un aveugle ayant retrouvé la vue, béate de pouvoir le revoir à nouveau, après ce qui m'as semblé des heures dans le Tunnel.
Son visage goguenard vient cependant me cacher la lumière, et d'un ton plein d'un ravissement pervers, il m'annonce :
« Tu as pleuré, tu dois y retourner »
Non.non.
Je ne veux pas y retourner.
Je ne veux pas y retourner, pitié, s'il vous plait, ne m'y faite pas y retourner, non, non, NON
Melya.
Je ne veux pas.... Je vous en conjure, il est réveillé, il se cache dans le noir, au centre du Tunnel, je ne veux pas qu'il me fasse de mal !
Melya !
Non, non, non, j'ai peur, je veux pas, c'est sombre, et il y a ça, je ne veux pas, je vous en supplie
Melya, tout va bien.
Tout mais pas ça, pitié, je n'y survivrai pas, pas une seconde fois.
Melya, ça va maintenant, je suis là, ce n'est pas ça, ce n'est pas lui.
Pitié, ne m'y faites pas y retourner
Melya, regarde moi, revient à la réalité, c'est finis maintenant, tout va bien, allez ouvre les yeux, regarde moi, ça va.
Pitié...
C'est bon maintenant, tout va bien, je suis là. Regarde, regarde moi, tu n'es plus là bas, tu es avec moi, avec nous, tu te souviens, on est allés te chercher, on t'as aidé, tu n'es plus là bas, il n'y pas de Tunnel pas de ça, pas de lui, juste moi. Je ne te veux aucun mal Meyla, je te le jure, tu ne sera plus enfermées dans un tunnel, ça va maintenant, allez, ouvre les yeux, ce n'était qu'un rêve, c'est bien, voilà, calme toi, respire, ça va, je ne laisserai pas, je suis là, je ne te lâche pas, c'est bon, ne t'inquiète pas, je te protège, je suis là, ça va, ça va.

Je ne suis plus là bas. Le Tunnel n'existe plus. C'est mort.

Ca va, ça va, me murmura-t-il, alors que je me blotissais contre lui, mes mouvements désordonnés et mes cris s'arrétants, tandis que mes sanglots, quand à eux, redoublaient d'intensité.

----

Je repris mes esprits ce qui me sembla être une éternité plus tard.
Relevant la tête du torse où elle se trouvait, je regardais mon héros.
Ce n'était pas un des deux hommes que j'avais déjà vu : celui-ci avait le cheveux d'une étrange couleur verte, et les yeux bleu gris. Il était plutôt fin, bien que ses bras autour de mes épaules soient fermes. Il m'adressa un sourire, que je lui retourna péniblement, et il me demanda :
« Ca va mieux ? »
J'hochais la tête, la gorge douloureuse d'avoir trop crié.
Je me dégageais doucement, m'asseyant sur le lit duquel, heureusement, je n'étais pas tombée.
Je fermais les yeux, et murmura doucement: « merci.». Il me répondis rien, mais je le sentis se relever du lit, et l'entendis marcher, et ouvrir la porte d'une des armoires. Il chercha un peu dedans, puis revint face à moi. Quelques instant plus tard, je sentis ses mains fraîches sur mes joues ; Je sursautais légèrement, mais ne cherchais pas à me dégager. Ses mains se réchauffèrent alors, et je l'entendis prononcer des paroles inintelligibles : et à mesure qu'il parlait, ses mains se réchauffaient de plus en plus, jusqu'en devenir à la limite du supportable; et, alors que je pensais ne plus pouvoir supporter plus de chaleur, tout s'arrêta : il se tut, et retira ses mains de mon visage.
Mue par un instinct, j'ouvris doucement les yeux : Je vis d'abord son visage, il me sourit, puis se décala, et l'infirmerie m'apparut : mais cette fois-ci, l'insupportable sensation d'enfermement et d'étouffement ne parut pas. Les souvenirs douloureux que m'inspiraient les souterrains ne me revenaient pas en mémoire, et, pour la première fois depuis longtemps, je supportais d'être sous terre. Respirant longuement, soulagée, je remerciais mon soigneur d'un sourire. Le sien s'intensifia, et il me tendit une petite fiole : « pour les douleurs », me précisa-t-il, et je saisis la bouteille avec gratitude. Je déboucha la potion, qui dégagea une odeur de champignon et de pin, et avala son contenu d'un coup. Une agréable chaleur se propagea dans tout mon corps, et là où elle passait, je sentais mes membres se détendre, et la douleur partir. Poussant un petit gémissement de bien être, tant cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien, je refermais brièvement les yeux, avant de me relever : et j'y parvint, enfin. J'esquissais quelques pas, et l’homme resta prudemment à mes côtés, au cas où je perde l'équilibre. Mais je ne tombai pas, et mes pas se faisant de plus en plus assurés, je poussai un petit cri de victoire, et tentai même quelques pas de danse.
Bien, maintenant que je réussissais à me déplacer, j'avais deux imbéciles à massacrer.
Je me tournais vers mon garde malade attitré, et lui demanda, de mon ton le plus innocent :
« - tu ne saurais pas où sont les deux hommes qui m'ont amenés ici, par hasard ? »
Il me lança un regard amusé, accompagné d'un petit sourire, puis me répondis :
«  Tu ne pourra pas te venger pour l'instant, malheureusement. Tu n'es pas autorisée à te déplacer librement, tu ne peux ni parler, ni communiquer de quelque manière que ce soit à quelqu'un d'autre que moi. Tes épreuves auront lieu dans une semaine, en attendant, je reviendrai régulièrement m'occuper de toi, et te poser une série de questions, afin que le test soit le plus adapté possible à ta personnalité. Tu sera également nourrie et logée, évidemment.
Quand je ne serais pas là, tu sera gardé, en permanence, par des soldats entraînés. Ce n'est pas la peine de tenter ou de t'enfuir, ton torse fait la largeur de leurs avants bras.

-On dirait que je suis une dangereuse criminelle, qu'il faut absolument éviter qu'elle ne s'enfuie.

-C'est le cas : tu es en possessions d'informations très précieuses, désormais. Nous ne pouvons nous permettre qu'elles n'arrivent entre les mains de l'empereur. »

Il fit une pause, puis saisit un crayon et un carnet qui, je l'aurais jurée, n'étaient pas là un instant auparavant, et repris :
« Bien. Commençons tout de suite. »

{ Mouhahaha.
Bon, je suis pas super sûre d'avoir bien traîté le flash back, mais je me suis dit " mmmh... Je vais pas mettre le passage avec ça, comme ça y'as l'amnésie post traumatique tavu.
Brefou, vouala quoi. }

Les âmes-plumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant