3. Jour 2 : Découvertes

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Thomas soupira puis se dirigea vers les armoires pour voir ce qui s'y trouvait : Il y avait dans une des vêtements pour lui et dans l'autre pour moi.
Je ne savais plus vraiment si je devais lui faire confiance, mais en tout cas il avait mieux su gérer son stress et sa peur que moi. Il avait même très bien réussit, alors que j'étais submergée par mes émotions.

"-Quel est l'intérêt ? Pourquoi ce jeu ?! M'emportais-je. Un jeu ?! Où l'on enferme des adolescents dans l'obscurité, les laissant essayer de s'en sortir comme des animaux ?!
-Qu'est-ce que j'en sais ? Me répondit Thomas en continuant de fouiller les placards. Je pense que ce sera à nous de le découvrir. Ce que je me demande vraiment c'est : à quoi se rapporte ces chiffres que vous avez sur le bras, et pourquoi je n'en ai pas ?
-Je n'en ai aucune idée, soupirais-je.

Il se dirigea vers le fond de la chambre où se trouvait une salle de bain, tenant de ses mains des habits propres.

-Tout ce qu'on peut faire maintenant, c'est attendre de voir ce qu'il se passe. Il n'y a pas de défauts ici, tu avais raison : tout est calculé. On ne trouvera pas la sortie sur une simple erreur de gestion. Si on la trouve, ce sera dans 10 jours.
J'acquiesçai d'un mouvement de tête.
-Je vais prendre une douche, conclut-il.
-Ça marche.

Mais il n'attendit pas ma réponse et referma la porte derrière lui.
Il ressortit 10 min plus tard vêtu d'un tee-shirt blanc et d'un jean noir.

-Tu es prête ?
-Prête, pour ?
-Visiter un peu, sourit-il.
-On sort maintenant ? D'après ma montre il est 23h, demandais-je incrédule.
-On nous a ordonné un couvre-feu ?
-Non mais...
-Alors j'y vais."

Je soufflai légèrement mais le suivi. Je ne souhaitais pas rester seule et d'une façon étrange je lui faisais déjà presque entièrement confiance, comme si on se connaissait déjà. Je m'étais même demandée plusieurs fois depuis notre arrivée si je ne l'avais pas rencontrer quelque part, ou peut-être en avais-je tout simplement rêvé. On traversa le couloir des chambres et on arrivait à l'espace commun : on retrouvait le m^me mobilier, mais je remarqué cette fois-ci un placard ancré dans le mur; dans celui-ci, un garde manger remplit pour 10 mois. Tout au fond une petite salle aux parois de verre se tenait là, d'une splendeur époustouflante, comme si elle s'était fait belle pour nous envoûter.
Je m'approchai, portant mes mains en visière pour cacher la lumière qui se reflétait intensément sur la vitre.
On pouvait distinguer un bloc composé d'une cinquantaine de casiers, nos noms écrits sur chacun d'entre eux.

"-C'est verrouillé, pesta Thomas en tournant la poignée de cette fameuse pièce. Et je parie que demain ce sera ouvert, comme par magie.
-Comment ils peuvent faire tout ça sans qu'on s'en aperçoive ? Le coup du local qui se déplace, ça c'était vraiment gros.
-Tu as déjà pensé au fait que ce ne soit pas le local qui se soit déplacé, mais le reste ?
-Ça reste un truc énorme quand même. D'où on déplace des bâtiments ?"

Thomas haussa les épaules, tenta une dernière fois d'ouvrir la porte en vain, et continua à marcher.
On choisi une porte sans réfléchir, celle-ci donnait sur une pièce entièrement blanche déversant trois autres portes.
C'était vraiment gigantesque.
Comptant sur notre bonne étoile et sur beaucoup de chance, on continua au en prenant un chemin au hasard.
On s'enfonçait dans des pièces toujours plus identiques, et bien sûr toutes vides. Des couloirs blancs et gris se succédaient aux pièces de même couleur. De temps à autre un couloir prenait un tournant ou bifurquait, ou alors une pièce menait à deux endroits différents. Il nous arrivait quelques fois de revenir sur nos pas après avoir atterrit dans une impasse.
Cette endroit était vraiment immense, et je pariais que on en avait exploré que la moitié.
Aucun de nous deux n'avait prononcé un mot depuis le début de notre excursion. Marchant à travers un nouveau couloir, je ralentissais l'allure, jusqu'à totalement m'arrêter devant la nouvelle porte ouverte, et Thomas ne tarda pas à en faire de même : la suite de la visite devrait apparemment se dérouler dans le noir. La pièce suivante était en effet éteinte, on ne pouvait rien distinguer au delà de la jointure des deux pièces, et depuis que nous marchions c'était la première fois qu'une porte était entrouverte : quelqu'un était déjà passé avant nous.
Thomas eu un mouvement de recul puis décida de s'avancer dans la pénombre, gardant une main posée sur la poignée.
Mais alors qu'il cherchait la lumière, un individu jaillit de l'ombre. En une demi seconde, Thomas, prit par surprise, le plaqua violemment au sol.
C'était Armin.

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