Chapitre 7

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Je suis à la soirée de Troy. Nous sommes Vendredi. C'est le week-end, alors on en profite. Je suis sur le canapé avec mes amis, c'est à dire Troy, Dean et Dylan. On parle et on regarde les gens autour de nous. Ils cherchent tous du regard une fille, une fille d'un soir. Mais moi, je préfère fumer mon joint tranquillement en regardant la porte d'entrée. J'attend Lucy. Car je lui avait demandé de venir il y une semaine. Mais elle m'avait simplement dit un "je verrais". Alors même si c'est pas sûr, je l'attend. Je ne perds pas espoir. J'ai envie de la voir, je ne sais pas pourquoi. J'aime passer du temps avec elle,même si c'est un être trop renfermé. 

On ne s'est pas revu depuis que je l'ai ramené chez elle et qu'elle s'est endormie dans ma voiture. Elle n'est pas venu à l'école les deux jours suivants. Donc, je garde espoir qu'elle vienne, même si je sais qu'au fond de moi, elle ne viendra pas.

Je suis détendue,relaxée. Le joint me décompresse de tout. Je suis dans les vapes, sur un petit nuage. Loin de toute la pression. Je suis avec mes amis. On rigole. Il y a le reste d'équipe de football à la soirée. Nous sommes une trentaine au plus je dirais. Entre quelques filles, garçons et l'équipe entière. La musique est forte. La maison est grande. Et plus les heures passent, et plus du monde se rajoute. 

Je danse, je bois. Je drague. J'attends. J'embrasse un mec, puis deux. Je suis bourrée. Demain je le regretterais, je me maudirais. Je me dirais que je ne boirais plus jamais de ma vie. Et je recommencerais. Je suis entrain de danser avec un gars. Le salon de Troy est tout dégagé, pour permettre plus de place. Plusieurs personnes dansent, sautent. Des gens s'embrassent. Le mec qui danse derrière moi me regarde en se mordant la lèvre mais ce soir je n'ai pas envie. Une part de moi est dégoûtée et a envie de rentrer dormir.

Je regarde autour de moi pour ne pas que le mec tente quelques chose avec moi. Je vois Dylan embrasser une fille au milieu de tout ces gens qui dansent. Je vois la fille glousser à ce que dit Dean dans son oreille sur le canapé et il n'y a pas de Troy. Il doit probablement être à l'étage, dans sa chambre avec une fille. Toujours. Nos soirées ne sont consacrées qu'à ça. Pour les baises. Pour la drague. En trois ans, c'est toujours les mêmes choses. En trois ans on fait toujours les même choses moi et mes potes. On fait des soirées, on drague, on fait des paris, on les gagne. Et je crois que ce soir, je suis lassée de tout ça. J'en ai marre qu'en trois ans, on fasse toujours les mêmes choses. C'est amusant, on rigole mais c'est lassant. Je part de tout ce troupeau qui dansait ,sans le dire au gars. J'arrive dans la cuisine, je me sers un verre. Depuis que je connais Lucy, je suis lassée et j'en ai marre de tout ça. Mais je me dis que je suis jeune, que je dois profiter et m'amuser. Alors, j'ai qu'à continuer. 

En parlant d'elle, je la vois accoudée sur le plan de la cuisine entrain de me regarder. 

Attendez... 

QUOI ? 

LUCY EST ICI ? 

Mon cœur rate plusieurs battements.Je m'attendais tellement pas à la voir là, avec un verre dans la main, une main sur le plan de travail et ses yeux me regardant alors que je me fige. Mon cœur bat fort par la surprise. Je pose mon verre et me frotte les yeux. Car je pense rêver. C'est juste une hallucination, j'en suis sûr. J'ai tellement espéré qu'elle soit là, que je m'imagine Lucy ici. Puis c'est les effets du joint qui jouent avec mon imagination. Je remonte les yeux, et je la vois encore, avec cette fois-ci un sourire en coin.Non c'est pas possible, je rêve. Lucy ne peut pas être là. Mais pourtant si, elle est bien là. Elle s'avance vers moi doucement. Mon regard ne lâche pas son corps. Je veux être sûr de ne pas rêver. J'ai peur qui si je regarde autre part, elle disparaîtra. 

- Non tu ne rêves pas, je suis là, dit-elle en s'avançant vers moi.

Je ferme ma bouche et secoue la tête pour me ressaisir. Je la regarde de haut en bas. Elle a un pull vert, un jean noir troué et des baskets noir. Et c'est la première fois que je ne vois pas une couleur sombre sur ses hauts. Car elle porte d'habitude des pulls noir, ou de couleur très sombre. Je regarde ses yeux, ils n'ont pas l'air vraiment triste. Même si ils ont cette touche de souffrance, ses yeux ont l'air amusé de moi voir dans cette état.

Le Pari (Laucy) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant