La Marque

Chapitre 1 :

- La tension chute, disait l'anesthésiste.

- Je ne peux pas retirer cette balle, elle a complètement traversé la jambe, l'os est touché, je ne peux rien y faire.

- On a plus beaucoup de temps que choisissez-vous ?

- ... Scie, avais-je dit fermement.

Et je lui ai emputé la jambe droite. Cet homme avait à peine 30 ans et avait reçu une balle dans le mollet droit. Je ne pouvais pas le soigner.

- Prévenez la chirurgie plastique et emmenez-le à l'arrière front dès qu'il sera stable, avais-je annoncé avant de sortir de la salle et de jeter mes habits stériles à la poubelle.

Il lui fallait une prothèse et il pourrait remarcher mais ça me fendait le cœur tout de même. Ma montre a sonné. Un enfant venait d'arriver. J'ai alors commencé à me diriger vers le lieu dit. Je n'aime pas soigner les enfants, j'ai toujours détesté les soigner. Oh, ce n'est pas eux que je n'aime pas mais plutôt le fait de pouvoir les perdre. Aux urgences, que j'ai traversées pour me rendre dans la salle 3B, c'était la panique. J'avais cru entendre que l'arrière front était plein et qu'une bombe avait explosé en pleine ville. La plupart des personnes que nous recevions ici étaient des hommes car nous étions l'hôpital du front. Cette guerre avait fait tellement de malheureux ! Depuis combien de temps ? Je l'ignorais, je n'étais jamais allée à l'école.
Je me suis postée devant le lit de la petite fille. L'infirmière me décrit alors la situation :

- On ne sais pas quel est son nom ni quel âge elle a. Des soldats l'ont trouvée cachée derrière un buisson. On n'en sait pas plus car elle ne veut pas ouvrir la bouche. En ce qui concerne sa santé, elle a de nombreuses blessures ouvertes sur les membres inférieurs et supérieurs et une importante émmoragie interne au niveau de ses intestins.

- Bonjour ma grande, je suis le docteur Hale et je vais te soigner. Ce serait mieux si tu parlais mais on va faire sans. Je vais te donner une boisson qui ferra en sorte que tu n'aies pas mal. Tu veux bien la boire ? Très bien. Maintenant, je vais planter une aiguille reliée à un fil dans ton ventre pour enlever le sang. Tu vois cette tâche ? Et bien je vais la faire disparaître. Ça peut faire un peu mal mais je vais te mettre une crème que j'ai inventé moi-même pour ne pas que tu souffres.

J'ai appliqué la pommade - de mon invention je précise - sur son ventre et j'ai planté l'aiguille. Une machine a directement pompé le sang accumulé et la petite fille allait mieux.
Mais alors qu'elle allait s'endormir et que j'allais sortir, une allerte intrusion a retenti. J'ai éteint les lumières et fermé la porte et j'ai murmuré à l'oreille de la fillette :

- Maintenant, je voudrais que tu sois la plus discrète possible d'accord ?

Cathrina, l'infirmière, s'est assise sur une chaise pour attendre la fin de l'allerte et j'ai fait de même. Après quelques minutes, on a entendu des voix d'hommes dans le couloir :

- ...à l'accueil, ils ont dit que c'était la salle 3B.

Là, j'ai paniqué dès que j'ai compri.

- Mary doit être dedans. A trois, un, deux, trois.

La porte a volé en éclats sous un coup de pied, nous laissant découvrir une dizaines d'hommes habillés en bleu. La petite fille a débranché tous les fils qui la reliaient et a couru dans les bras de l'un d'eux pour le serrer dans ses bras. J'aurais bien empêché la petite mais 2 hommes nous braquaient avec des pistolets en disant :

- Qu'est-ce que vous lui avez fait ? Comment ça se fait qu'elle soit là ?

- Je ne sais pas, on nous l'a amené et nous l'avons soigné. À parament, elle était de notre côté.

- ... On se tire les gars ! A dit le plus grand.

Ils sont partis en renversant des choses et d'autres se trouvant dans le centre, cassant des vitres, enfonçant des portes...

Un jour plus tard, j'ai reçu un message du Gérant Smith - le gouverneur de notre "patrie", je vous expliquerai plus tard - qui disait que je devais aller le voir à 18h le soir même. J'y suis allé et j'ai toqué à la porte.

- Entrez, Mademoiselle Hale, asseyez vous.