La Marque

Chapitre 13 :

- QUOI ?!

- Tu as bien entendu, j'ai passé un accord et nous partons demain. En plus, Robert a dit que tu étais en parfaite santé.

- Alors, c'est vrai, j'ai dit plus bas, je vais y aller. Je vais aller sur l'île des Natifs, je vais aller sur mon île.

- Oui, a-t-il répondu en s'approchant tout doucement. On va y aller tous les trois.

- Je vais aller sur mon île ! Ai-je crié en me levant en un bond.

- ...

- Je vais aller sur mon île !! Ai-je crié de plus belle, les larmes aux yeux.

Je lui ai sauté au coup.

- Merci beaucoup, merci infiniment. Je sais que tu n'es pas ce garçon pourri gâté maintenant, tu es bien plus que ça.

- Comment je dois le prendre ?

- Tu es un héros. Ai-je dit sans le lâcher. Vous êtes tous les deux des héros.

***

-

Robert ! Ai-je crié en courant dans les couloirs. Rober..

Il est apparu devant moi et j'ai failli tomber sur lui.

- Il faut que j'aille voir Kyle !

- Il est encore un peu occupé, mais dis-moi ce qu'il se passe.

- Il faut que je passe une vidéo dans le monde, tu pourrais faire ça pour moi ?

- Ça peut être possible, oui.

On s'est dirigé vers une salle qui m'était jusqu'à présent inconnue. Il a bidouillé pas mal de boutons sur une machine incompréhensible avant de se tourner vers moi et me dire :

- Quand tu veux, où tu veux, comme tu veux.

- Là, maintenant, tout de suite.

- Vas-y, mets-toi sur cette plateforme et surtout n'en sors pas. Tu veux en direct ?

- Oui.

- Très bien, tu es prête ?

J'avais tout en tête, tous ce que je voulais dire pour convaincre le monde d'arrêter.

- Dans trois, deux, un...

- Bonjour à tous. Dans le monde. J'ai cru comprendre que vous étiez au courent de mes agissements d'hier. Je tenais à vous dire bravo. Bravo pour tout ce que vous avez accompli pendant toutes ces années de guerre. Mais c'est fini. Vous avez assez pleuré, vous avez assez souffert, vous avez assez tué. Rentrez chez vous, faites comme moi. Rentrez chez vous. Si quelque chose vous fait obstacle pour avancer, écartez-le. Si il ne peut pas être écarté, détruisez-le. Mais n'oubliez pas, vous pouvez mettre fin à cette guerre. Il vous suffit de laisser tomber cet amertume que laissent les agrumes que vos chefs mettent à l'intérieur de vous. Il vous suffit de fermer les yeux. Fermez les yeux. Imaginez un monde paisible, avec des arbres florissants à perte de vue, qui se penchent de droite à gauche suivant le vent, le gazouillement des petits oiseaux qui tourbillonnent dans le ciel, des vagues qui se balancent calemement et s'écrasent sur la plage. Imaginez cela. La paix, ce ne serait pas formidable ? Rentrez chez vous et attendez, cette guerre sera bientôt finie, je vous le promet. Et ce jour là, vous aurez ce monde. Ce monde qui paraît si utopique mais qui est si... Naturel.

Dès que j'avais commencé à parler, Kyle était entré et m'avait écouté avec insistance mais je ne l'avais même pas vu ni entendu tellement j'étais concentrée. Une fois que la caméra eut-été coupée, il m'a applaudis. Je lui ai sourit et il me l'a rendu.