Chapitre 2 :

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- Entrez Mademoiselle Hale. Asseyez vous.

J'ai donc pris place en face de lui.

- On m'a fait parvenir que vous avez été témoin d'une intrusion qui a eu lieu hier. Comment allez-vous ?

- Ça va très bien. Il y a eut des dégâts uniquement matériels.

- Je souhaitais vous parler c votre poste.

- Pourquoi ? Il y a eu des problèmes avec des patients ?

- Non, a-t-il ricané. Je pensais que vous nous seriez plus utile si vous participez aux patrouilles en ville.

- Pardon ? Je ne comprends pas pourquoi, j'ai rendu tellement de services en chirurgie, j'ai créé des soins, je .... je ne comprends vraiment pas...

- C'est comme cela, vous irez en patrouille des demain matin.

- Bien, ai-je dit en m'en allant.

Après 11 ans passés à l'hôpital, je devais aller aux patrouilles. Sur le retour pour aller récupérer le reste de mes affaires, j'ai appelé mon père. Ma montre s'est allumée et un hologramme de celui-ci a surgit.

- Hello !

- Hello Arizona ! Fais vite, je n'ai pas beaucoup de temps de repos.

- Marcus, j'ai été convoquée par le Gérant Smith.

- Ah oui ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ça ne va pas bien ?

- Je dois... quitter l'hôpital et aller aux patrouilles.

- C'est génial !

- Pardon ? Non ce n'est pas génial ! J'étais là depuis tellement longtemps, les gens me faisaient confiance pour mon expérience malgré mon jeune âge. J'étais à ma place. Je le faisais pour Daisy.

Les larmes me montaient aux yeux. Marcus ne comprenait pas. Daisy était tout ce que j'avais étant petite mais un jour, elle est morte. Mon père ne pouvait s'occuper de moi car il devait combattre et m'a confié aux infirmières alors que je n'avais que 7 ans. À 10 ans, je suis devenue titulaire. Je lui ai raccroché au nez. Il savait très bien que ça m'avait beaucoup affecté. Plus les années passent, moins je me souviens de son visage. Quand elle est morte, je me suis entaillé volontairement le ventre avec un couteau mais j'étais petite et inconsciente de mes actes. Mais j'ai gardé une cicatrice de ce jour funeste.

Je suis allée récupérer mes affaires et me préparer pour demain sans savoir que ce changement allait littéralement bouleverser ma vie.

~~~

3 heures du matin : les alarmes de nos dortoirs retentissaient pour annoncer que nous devions commencer les patrouilles.

4 heures : nous partions. J'étais en compagnie de Lucy Morgan, une fille de 25 ans qui avait l'air coriace avec ses cheveux blonds presque blancs et rasés sur le côté gauche. 3 hommes étaient également avec nous : John Gonzalez, grand et musclé, Lee Clark, qui parraissait tout frêle à ses côtés et ...

- Fred Wright ?

- Docteur Hale ? Je ne te remercierai jamais assez.

- C'est mon travail.

- Eh ! Vous tous ! A-t-il appelé les autres.

- Wright, je ne pense pas que...

- Cette fille m'a sauvé la vie, je m'étais fait écrasé et elle m'a réparé les organes et les vertèbres. 21 heures de bloc pour moi sans compter les heures qu'elle a passées à me surveiller.

- J'aurais fait ça pour n'importe qui.

- Ah ouais ? Trop cool !

- Bravo !

- Pourtant tu l'as fait, m'a-t-il glissé à l'oreille.

Et il a passé sur bras autour de mes épaules que j'ai tout de suite repoussé. Les patrouilles consistaient à chercher les citoyens en détresse dans la ville. La guerre n'était pas seulement dans les tranchées et au front, elle était aussi dans les villes et elle opposait deux camps français aidés par un grand nombre d'autres pays. Beaucoup de civils étaient touchés. On avait rien trouvé de toute la journée alors on a trouvé un abris et on s'y est installé pour la nuit. J'ai pris la première relève.
Lucy était la seconde. Elle s'est assise à côté de moi.

- Fred t'est vraiment reconnaissant. Mais pas seulement.

- Comment ça ?

- Ne me dis pas que tu n'as rien vu !

- Non.

- Ça se voit comme le nez au milieu de la figure, il a flashé sur toi !

- Tu veux rire !

- Non je te jure.

- ...

- Tu étais docteur ?

- Oui, mon père est au front donc il ne pouvait pas s'occuper de moi et c'était une vieille dame qui était comme ma mère qui elle est décédée peu après ma naissance. Mais elle est morte quand j'avais 7 ans alors, je suis allée à l'hôpital pour me rendre utile. Mais plus le temps passe, moins je me souviens d'elle et plus ma cicatrice disparaît. Ça, personne ne le sait. Je n'ai jamais eu d'amie réellement.

Elle m'a sourit et m'a conseillé d'aller dormir. Cette nuit là, j'ai fait le même rêve que souvent. Je me tenais devant une assemblée d'un peuple qui m'était familier, peu vêtu et laissant découvrir leurs dos recouverts de tatouages, les mêmes que moi, ils avaient l'air plutôt sereins. Tout à coup, une énorme explosion a retenti et j'ai eu la sensation de tomber dans le vide. C'est la que je me suis réveillée en sursaut. Fred était de garde. Je me suis assise à côté de lui. On a entamé une discussion sur comment fonctionner opérationellement, sans parler de ce que m'avait dit Lucy.

On a donc recommencé les recherches mais on s'est séparé en garçon/fille. Lucy et moi sommes allées vers le Nord tandis que les autres se dirigeaient vers le Sud. Un peu plus tôt, des explosions avaient retentir dans la ville donc il y aurait probablement des personnes qu'on pourrait aider.

Soudain, j'ai aperçu une main qui dépassait entre deux blocs de murs effondrés. J'ai escaladé la petite montagne de débris à toute vitesse et j'ai pris le pouls de cette personne au niveau du poignet. Morte. Je l'ai identifiée à l'aide de ses empreintes digitales et l'ai fichée morte.
Alors j'ai tout de suite continué les recherches sans dire un mot mais Lucy avait compris.

Dix minutes plus tard, on a entendu des cris de détresse. On s'est précipité vers ceux-ci et on a trouvé une jeune fille de treize ans environ. Lucy l'a réconforté et j'ai sorti le matériel nécessaire aux premiers soin. J'allais commencer à m'occuper d'elle quand la montée à sonné. J'ai répondu à l'appel en laissant ma coéquipière avec la jeune fille. Fred mais pas d'hologramme.

- Hale ? Hale ? Il faut que tu viennes m'aider, il y a un truc qui cloche. Je suis au gymnase à côté de l'ancienne mairie, je t'envoie l'adresse. Il faut vraiment que tu viennes.

- Wright, pourquoi tu demandes pas aux autres ? Je suis occupée là.

- J'arrive pas à les avoir.

- D'accord, j'arrive, mais j'espère que ce n'est pas une mauvaise blague.

Pourtant, il avait l'air paniqué. Lucy m'a dit d'y aller et qu'elle pourrait s'en sortir seule. J'ai attrapé une moto qui traînait par là et je suis partie - attention, ce ne sont pas vos motos des années 2010, le monde a changé -. Et je m'y suis rendue.

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