Chapitre 9 :

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- Quoi ?! Mais personne n'a jamais pu..

Il s'est arrêté.

- Tu ne vas quand même pas... a-t-il continué.

- Non, ai-je dit en souriant. Je connais des plantes spécifiques qui seront efficaces.

- Pendant un instant, j'ai cru que...

- Que j'allais devoir m'ouvrir les veines ?

Nous nous sommes arrêtés puis il a repris :

- Mais il y a un problème, où est-ce que tu vas trouver des plantes ? Surtout si elles sont spéciales, seuls quelques sortes arbres poussent aux mille kilomètres à la ronde.

- Je sais où mais il y a un autre problème.

- Ah oui, lequel ?

- Qu'est-ce que tu feras en échange ?

Après avoir sauvé son père, je pouvais peut-être le faire changer lui.

- ... Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

- Tu vas m'accompagner sur l'île où je pourrais te soigner et tu y resteras tout le temps que je passerais là bas à essayer de trouver une solution à cette guerre et à retrouver mes origines.

- Ça marche.

- Mais tu seras impliqué et pas à l'écart.

- Je ne peux rien promettre.

On s'est mis à rire. Comment se fait-il sur nous ayons tant changé l'un envers l'autre ?

- Je vais me changer, a-t-il finalement dit.

Il s'est dirigé vers sa chambre mais lorsqu'il a ouvert la porte, j'ai dit :

- Je suis sûre que le ciel peut-être bleu et que les étoiles peuvent briller.

Il s'est retourné et à dit à son tour :

- Au fait, super discours et... j'ai fait venir à manger dans ta chambre, tu as perdu beaucoup de sang aujourd'hui.

- Merci.

- Bonne nuit.

Je rêvais où il venait de se préoccuper de moi ? Cet homme avait vraiment changé en quelques temps mais je pensais pouvoir faire plus. Mais en allant sur cette île, je pourrais aussi tenter de réparer l'erreur des hommes et retrouver mes racines.

~~~

J'avais l'âge actuel. Robert et Kyle étaient avec moi et nous étions tous en compagnie des Natifs et habillés comme eux. On était devant le grand arbre qui était très abîmé et sont les dessins présents sur lui étaient allumés tout comme les miens. Un masque neutre, un crâne, un cœur, un éclair qui devenait goutte, deux mains qui se tenaient, le symbole de l'hôpital, une lune, un soleil et une goutte noire brillaient. Seul l'arbre abîmé était éteint. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Que c'était comme des taches à accomplir et que je les avais acquises ?

Je m'approchais lentement de l'arbre, les yeux écarquillés je ne sais pourquoi et je l'ai touché.

D'un coup, j'ai ressenti une grande vague d'émotions et de tout en même temps et c'était comme si j'avais quitté mon corps. Celui-ci est tombé à terre tandis que je montais haut, très haut. Je me suis enfin arrêtée et tout mon tatouage s'est illuminé. La lumière s'est propagée sur toute la planète et je me suis sentie exploser.

~~~

J'ai ouvert les yeux lentement. Au début, la lumière grise du temps de pluie m'a éblouie mais petit à petit, j'ai commencé à y voir quelque chose et entendre la voix lointaine de Robert qui était juste à côté et qui disait :

- Arizona ? Arizona, comment tu te sens ?

J'ai ouvert la bouche pour parler mais au début aucun son n'est sorti. Au bout d'une ou deux tentatives, j'ai réussi à produire un son et à distinguer d'autres personnes dans la pièce : des infirmières.

- J'ai explosé.

- Pardon ?

- J'ai eu une vision et dedans j'ai explosé ou plutôt je vais exploser.

- Ça expliquerait pourquoi à 5h du matin tu hurlais dans ton lit. Tu dis que tu vas exploser, dans le futur ?

- Oui, si je n'ai pas encore exploser alors dans le futur.

J'ai crié. Alors c'était plus ou moins réel.

- Et ensuite tu as dormi dix heures de plus.

Mon destin était de mourir en explosant très haut dans le ciel après avoir touché un arbre ? Non, il doit se passer quelque chose après. J'en suis sûre.

- Je vous ai vu parler hier soir Johnson et toi vers... une heure du matin.

Je suis restée figée net. J'ai lancé un léger sourire à la dernière infirmière qui s'en allait après avoir déposé un repas et qui voyait que la conversation devenait gênante.

- Il m'a dit que tu l'avais convaincu d'aller sur l'île.

- On a plutôt fait un marché.

- Il est toujours dans sa chambre, après le drame de son père, il a beaucoup de choses à gérer. Notre retour a été retardé. Il passe des appels hologrammes, tu veux que je lui dise que tu es réveillée ?

- Je ne voudrais pas le déranger. Et puis ce n'est pas la peine.

- Comment ça ?

Je me suis levée difficilement et j'ai dit :

- On peux rentrer, je suis prête.

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