Chapitre 7 :

137 10 4
                                    

Je suis montée dans l'engin de métal et peu après que j'ai pu voir qu'il parraissait plus grand dedans que dehors, il a démarré. On ne ressentait pas la vitesse et pourtant il allait vraiment vite. Pendant le trajet qui a duré environ une heure, Robert m'a expliqué plus en détail la guerre et la période où nous nous sommes rencontrés :

- À l'époque, la France n'était qu'un petit pays mais avec toutes les alliances, elle s'est étendue jusqu'au milieu de l'Europe. Ton peuple était caché sur une île non loin dans l'Atlantique mais preque invisible aux yeux de tous et ceux qui s'y rendaient ne revenaient jamais. Mais Marcus a été pris dans l'équipage destiné à vous détruire et lorsqu'il t'a trouvée, il devait te tuer et il ne l'a pas fait. Alors il t'a ramenée et t'a "caché". J'aurais pu t'effacer la mémoire complètement mais je ne l'ai pas fait.

- Oui je sais, je l'ai vu.

- Tu as de nouveau des souvenirs ?

- Oui, de temps en temps.

Nous avons continué de parler un petit moment mais environ trentes minutes avant qu'on arrive, on est allé se préparer dans des cabines. Je me suis levée de ma place mais me suis étalée au sol une fois debout et je me suis retrouvée sur mon île natale tandis que je sentais les mains et bras d'hommes qui étaient, eux, bien réels.

~~~

J'étais dans mon village, je me dirigeais dans un endroit inconnu et je suis arrivée devant un immense arbre. Je ne sais pas qu'elle sorte d'arbre mais il n'avait pas de fuits et ses feuilles n'étaient semblables à aucunes autres sur Terre. Il devait être très vieux vu sa taille et sa prestance. J'ai tout de suite remarqué ses sortes de cabanes en rond perchées dedans. Il y en avait dix. Comme sur mon dos, chacune avait un dessin devant. Les mêmes que mon tatouage. C'était donc cela qu'il représentait, il représentait cet arbre. Je me suis approchée et j'ai fait glisser ma main le long de son tronc imposant, m'entaillant dans celui-ci. Il y avait une écorce qui avait été arrachée et lorsque j'ai retiré ma main, cette petite entaille avait complètement disparu. Je me suis accorchée à ce végétal comme si ma vie dépendait de celui-ci mais j'ai soudain senti une violente piqûre dans mon torse.

~~~

Je me suis réveillée toujours parterre, Robert à mes côtés et quelques hommes habillés de noir qui m'étaient inconnus autour de moi et derrière, Kyle. J'avais un trou dans le thorax qui laissait couler des filets de sang irréguliers. Robert avait à la main une sorte de scalpel que je n'avais jamais vu et j'avais affreusement mal. Il me regardait paniqué tandis que je respirais de façon saccadée mais je lui ai dit :

- Ne t'en fais pas.

J'ai essuyé le sang qui coulait sur mon torse où avait été enlevé mon T-shirt et je l'ai frotté sur le trou apparent. Le sang est alors remonté jusqu'à la blessure et lorsque j'ai retiré ma main, tout avait disparu.
Robert me regardait toujours abasourdit tandis que je me redressais, presque torse-nu, avec uniquement mon soutien-gorge comme haut.

Kyle a détourné le regard, m'a dit d'aller me changer et《 qu'on parlera de tout ça plus tard》. J'ai attrapé mes habits et je suis allée me changer dans une cabine en rassurant au passage Robert qui était toujours à genous au sol avec son scalpel.

Je suis ressortie quinzes minutes plus tard habillée, coiffée et maquillée. L'avion a atterri et Robert et Kyle sont sortis à leur tour.

- Robert, on parlera de ça plus tard, pour le moment, ne dites rien à personne vous deux, a dit Johnson.

Mon ami m'a tendu le bras pour que je le prenne. On s'est dirigé vers les portes où attendait Kyle qui nous tournait le dos.

- Je m'occuperais de cette histoire plus tard, comment tu te sens ? A chuchoté Robert.

- Très bien, ne t'inquiètes pas.

- Ouvrez les portes, a ordonné Johnson aux hommes en noir placés de chaque côté de la porte.

Ils ont actionné chacun une manette et une foule de centaine de personnes s'est affolé derrière des barrières. Kyle s'est engagé dans l'allée menant à une grande salle et nous l'avons suivi. Les personnes étaient folles mais avaient l'air pauvres et semblaient cacher leur peine derrière un sourire d'espoir. Graz, cette ville se trouvant à la frontière et de l'autre côté de la France et ce qui était autrefois l'Autriche, était une des seules villes presque pas touchées par la guerre car les deux camps ne voulaient pas attaquer l'autre de peur de toucher le sien ce qui faisait qu'elle était très peuplée car les citoyens venaient ici.

Je suis entrée à mon tour au bras de Robert. À l'intérieur, il y avait femmes avec des tenues plus extravagantes les unes de les autres : des robes du XVIe siècle jusqu'au fausses fourrures d'animaux (car ils ont tous disparu ou ont été tués dans la guerre) et aux galaxies ou je-ne-sais-quoi d'autre. Le mode de vie d'ici n'était pas le même que chez nous : les gens dansaient, se mélangeaient entre camp, buvaient pour effacer les malheurs tandis que de l'autre côté de la frontière, les gens de lamantaient et pleuraient à longueur de temps.

Kyle s'est dirigé vers une scène et a dit à Robert :

- Reste là, si tu dois venir, tu viendras mais pour le moment, il n'y a que la Sauveuse qui doit venir avec moi.

On est alors monté et il a pris un micro.

- Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir ce soir celle qu'on attendait tous, celle qui pourrait bouleverser le monde : La Sauveuse !

Des cris d'acclamation ont retenti dans toute la salle et des tables ont été renversées. Johnson fils m'a ordonné à l'oreille de sourire ce que j'ai fait.

Soudain des hommes sont rentrés dans la salle en trombe et tout le monde s'est tu. Le Gouverneur Johnson suivi de soldats musclés et derrière eux, a leur poursuite, le Gérant Smith et des soldats encore une fois. Un coup de feu a retenti et une autre personne est rentrée, un pistolet à la main. J'ai eu un mouvement de recul en comprenant qui c'était et ce qu'il venait de faire.

Marcus.

Marcus venait de tirer sur le Gouverneur Johnson et nous regardait, Kyle, Robert et moi les yeux écarquillés.

La MarqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant