La Marque

Chapitre 15 :

J'étais sur la plage de l'île des Natifs. Tout à coup, tout est devenu sombre alors que c'était le plein après-midi. Je jouais avec Bryant à ce moment là. On s'est précipités dans la plus grande maison. Ma mère tournait en rond dans la pièce. Il fallait que je fasse quelque chose. On ne pouvait pas ne plus avoir de soleil. Alors je suis sortie et je suis montée sur le volcan encore une fois. J'ai tendu les bras vers le soleil qui était caché et en quelques minutes très intenses, il était revenu complètement. La marque en forme de l'une s'est allumée et tout le monde a fait la fête comme la dernière fois.

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J'ai ouvert les yeux. Le plafond était noir mais tout était éclairé par les néons blancs au plafond. Je était allongée dans un lit plutôt confortable. J'avais encore un peu mal à la tête. J'avais une orthèse au cou - attelle -. Une personne est entrée et c'est quand elle s'est penchée au dessus de moi que j'ai pu voir son visage. Une infirmière brune aux yeux bruns. Elle a débranché les fils plantés dans mes bras, ma enlevé la chose qui m'empêchait de tourner la tête et l'a remplacée par une plus souple.

- Ne t'en fais pas, m'a-t-elle dit. Tout ira bien, tu es en état de choc et tu as pris un grand coup sur la tête. Tu vas avoir mal encore quelques heures mais ce sera vite fini.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ? Pourquoi on a été secoué et pourquoi j'ai eu mal avant la secousse ?

- Tu n'as pas à t'inquiéter.

Elle ne répondait pas à ma question. Elle voulait me cacher quelque chose ? Ce n'était pas grave. J'aurais bien ma réponse un jour.
Quelqu'un d'autre est rentré pendant que l'infirmière m'aidait à me mettre debout.

- Comment tu vas ? A demandé Robert. On étais tellement inquiets !

- Ça va ne t'en fais pas. Explique-moi plutôt.

- Je... Je pense que Kyle pourra te le dire mieux que moi.

- Je vais le voir alors.

- Non tu... tu dois rester allongée.

- Robert, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Rien, allonge-toi, a dit l'infirmière.

- Fermez-la, vous. Vous n'avez rien à voir.

Je l'ai poussée et je suis sortie de ma chambre en force. La porte était ouverte. Je me suis retrouvée dans un couloir sombre. J'ai couru sur ma droite pour arriver à la prochaine chambre et il était là. Les autres sont arrivés mais c'était trop tard. Je le voyais, je connaissais les tubes dans sa trachée. Ceux d'une insuffisance respiratoire. Ceux qui disent que c'est bientôt fini.

Je suis rentrée tout doucement. Je ne pouvais pas y croire. À tel point que je n'avais même pas les larmes aux yeux. Je me suis assise sur le bord et j'ai posé la tête sur son torse. Je pouvais entendre son cœur qui battait fort et sa poitrine qui se soulevait faiblement. Mais il n'était pas mort. Pas pour moi en tout cas.

- Arizona, a dit Robert. Tu ne peux rien pour lui. Il a prit un gros coup sur la tête et c'est irréparable.

J'ai continué à écouter ce petit cœur chaud. Il battait. Alors rien n'était fini. Peut-être qu'il savait que j'étais là. Peut-être qu'il pouvait m'entendre.

- Kyle, je sens ton cœur battre, tu ne peux pas t'en aller. Tu n'es même pas encore parti.

- Arizona..., a tenté Robert.

- Ton cœur bat. Alors bats-toi comme je me bat pour tous ces gens. S'il te plait. Ne me laisse pas tomber comme Daisy.

- Arizona, Daisy n'est...

- Je sais, je l'ai coupé sèchement. Daisy n'est qu'un faux souvenir. Mais toi tu es réel. Je le sais. Alors viens avec moi. Allons sauver le monde.

J'ai posé une main sur sa joue.

- Je suis sûre que tu peux faire encore plein de belles choses.

J'ai soulevé sa mèche de cheveux.

- Et tu n'as plus besoin de te cacher. Nous sommes tous pareils, tous différents.

Je lui ai pris la main et je l'ai tenue fermement. Je pensais que la marque s'allumerait mais non. Les deux mains qui se tenaient ne bougeaient pas. Mais autre chose a bougé : Kyle. Ses doigts ont remué. Je me suis redressée pour ne pas l'écraser. Il a ouvert les yeux.

- Hey, lui ai-je dit en enlevant le tube.

- Salut, est-ce qu'on est arrivés, je ne veux pas que tu rates ça.

- Il faut que tu m'expliques, ils m'ont dit que tu pouvais m'expliquer, j'ai répliqué en montrant du regard Robert et l'infirmière qui étaient juste devant la porte qui était fermée.

- Écoutes, on est encore tous les deux en état de choc tu sais alors...

Le regard que je lui ai lancé lui a fait comprendre.

- Écoute, il y a plusieurs choses : la première, ils veulent de toi que tu n'y ailles pas et que tu leur dois utile uniquement pour le fric, la deuxième, je pensais pouvoir leur faire confiance mais ça va être dur. Ils... veulent annuler l'opération. Ils ne veulent pas nous déposer sur l'île. Je ne suis pas censé te le dire. Nous allons en direction de l'île mais ils ne nous déposeront pas. Ils veulent... nous vendre au Gérant Smith... mais... ne dis rien à personne. Cette infirmière est une espionne, elle travaille pour nous, c'est elle qui nous a dit ça. Tu ne dois le dire à personne. On essaye en ce moment de trouver une solution pour pouvoir atterrir sur l'île ou à côté. La première solution est de leur faire croire que je vais mourrir. Ensuite, on verra.

- Mais... et pour la secousse ? Ton père ? Et... ma tête ?

- Le bâtiment a explosé après qu'on ai sauté, je ne sais pas où est mon père. Et... Je t'avais donné quelque chose pour que tu te sentes mal mais je ne pensais pas que ca durerait si peu de temps. L'attelle c'était juste pour qu'ils y croient plus. Est-ce que tu peux comprendre tout cela et nous aider ?

- ... c'est vous qui êtes tous en train de m'aider.

- Parcontre il va falloir que tu fasses semblant de pleurer car je suis censé être presque mort.

- Mais on s'est quand même cogné ? Non ?

- Oui, a répondu l'infirmière. Mais absolument rien de grave.

- Très bien,... alors je m'en vais... Je te laisse faire semblant de mourrir. Évite de faire tout raté.

- Ne t'inquiète pas, et Cassie te tiendra au courant et veillera sur toi, a-t-il ajouté en désignant celle qui était à l'entrée de la chambre.

Alors nous étions prisonniers ici, proches de notre but mais si loins de pouvoir l'atteindre.