Chapitre 3 :

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Mes cheveux volant au vent. La vitesse soulevant certains de mes vêtements. L'inquiétude dans les mains tremblantes. L'adrenaline au cœur.

~~~

J'ai mis une heure pour traverser la ville. Arrivée au gymnase, aucun bruit. Si peu de bruit que ça devenait inquiétant. J'ai sorti mon arme et poussé la porte qui s'est écroulée tout de suite. J'ai regardé à l'intérieur : tout était délabré ; le plafond était tombé par endroit, des morceaux de mur étaient fendus ou inexistants...

Caché derrière un bloc de toit, Fred. Il m'a fait signe de le rejoindre ce que j'ai fait rapidement. Il a mit un doigt sur sa bouche pour me montrer de ne pas faire de bruit. Il s'est redressé pour regarder vers l'entrée. Il y avait quelqu'un. Un ennemi habillé en bleu.

- Restes ici, m'a chuchoté Wright.

Il s'est levé et s'est dirigé vers l'étranger. Il a ouvert le feu mais trop tardivement car l'autre lui tirait déjà dessus.

- Sors de là !! Je sais que tu es là ma jolie ! A crié l'insolent.

J'ai couru jusqu'au corps de Fred et j'ai demandé à l'autre de ne pas tirer pour le moment. La partie de mon tatouage ressemblant à une tête de mort se trouvant dans mon dos s'est allumé en bleu. La lumière est passée au travers de mes vêtements et s'est répandue autour de moi. La marque dans mon dos ressemble dans sa globalité à un arbre recouvrant tout mon dos avec au bout de plusieurs branches, des dessins représentant des choses concrètes. Ça ne s'allume que rarement mais ce n'est qu'un seul à la fois. Marcus, mon père, qui ne veut pas que l'appelle ainsi, m'a dit que je n'étais pas la seule personne avec ceci mais je n'en ai jamais vu dans le même cas que moi.

Je me suis penchée sur le corps de Fred. J'ai regardé ses blessures : au moins trois dans le torse et bien d'autres sur le reste de son corps. Le sang coulait à flot autour de lui et commençait à sortir par sa bouche. La lumière ne cessait pas et l'homme qui l'avait tué me regardait comme une extraterrestre et a fait tomber son arme.

- Tu vas me soigner ? Comme la dernière fois ? M'a demandé Fred avec une voix faible.

- Oui, je ... Je vais te soigner, j'ai répondu les larmes aux yeux.

Il m'a sourit une dernière fois puis tous ses muscles se sont relâchés. Je ne pouvais rien pour lui et il le savait. Je lui ai refermé les yeux, le dos toujours illuminé.

Je me suis retournée vers mon ennemi, j'ai séché mes larmes, jeté toutes mes armes au sol et je lui ai dit :

- Là, je suis prête.

Mon tatouage s'est éteint. Il m'a regardé avec un sourire, a allumé sa montre et a dit :

- J'ai trouvé quelque chose d'intéressant, préviens le boss et fais venir une équipe.

Je l'ai regardé à mon tour sans rien y comprendre. Il a sorti une sorte de grenade qu'il a jeté à mes pieds. Elle a explosé et a diffusé autour de moi une fumée bleue. Ma tête s'est mise à tourner. Je me suis appuyée contre ce que j'ai pu pour rester debout mais je me suis écroulée au sol. J'ai fait mon possible pour garder les yeux ouverts et j'ai aperçu Fred qui se relevait avec un air de fierté et l'autre qui venait lui aussi en l'encourageant. J'ai soulevé le bas de mon T-shirt pour regarder ma cicatrice mais elle avait disparu. Je les ai supplié une dernière fois avec un regard de détresse mais ils ne me rendirent rien et au contraire s'approchèrent de moi comme la fumée avait disparu elle aussi. C'est là que je me suis évanouie.

~~~

Je saignais du nez et j'avais un bon nombre de coupures sur mes bras et les jambes. J'étais assez petite, peut-être six ou sept ans et les habits qui étaient normalement fait en peau et tissés avec des feuilles et des liannes, qui devaient faire le tour de mes épaules, me fait eune sorte de short, me couvrir le ventre et laisser découvrir mon dos étaient déchirés. J'avais une profonde coupure le long du ventre. Je marchais dans ce qui ressemblait à un palais mais une grande partie était détruite, me tenant le ventre. De nombreux corps gisaient au sol. J'ai tendu une de mes mains qui était recouverte de mon sang au dessus d'un couple.《 Papa, Maman, pourquoi est-ce que vous ne bougez plus ? 》j'ai pensé sans le vouloir. Un peu de mon sang est tombé sur eux et je suis sortie en en répandant sur les corps allentours et sur mon chemin dans le vouloir. Arrivée dehors, j'ai trouvé un homme devant moi, dans la rue.

- Je suis Marcus, tu peux me faire confiance, je vais m'occuper de toi, m'a-t-il dit.

Il m'a attrapé la main en me souriant puis plus rien.

La MarqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant