Chapitre 19

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Note de l'auteur: Salut mes petits chats ! Encore merci d'être venu lire ce chapitre, et pour une fois je suis pas trop en retard, ah ah. Je vous souhaites une bonne lecture ! 

Point de vue de Rob 

-J'ai pas envie de parler James.

-Rob, ça fait 3 jours.

-Hmm.

Je grognai et remontai la couette sur ma tête, me protégeant de la lumière du plafonnier qu'il avait allumé. Je l'entendis soupirer et s'asseoir sur la chaise de mon bureau, mais il pouvait attendre longtemps. Je n'avais pas envie de parler, je ne pouvais pas, dès que je pensais à cette soirée, ma gorge se nouait, mon nez était rempli de picotement, mes yeux s'humidifiaient, et une douleur lancinante me vrillait la poitrine. Je serai les dents, essayant de faire disparaître la tension dans ma poitrine, mais ça ne marchait pas. Je m'étais toujours dit, « serre les dents et avance », mais j'étais bloqué, je ne pouvais rien faire. Il me manquait terriblement, et chaque minute passée loin de lui, était une minute où je le revoyais entouré de femmes, où je revoyais son regard, et entendais ses paroles. Le film tournait en boucle dans mon esprit, jour et nuit, la douleur dans ma poitrine s'était étalée jusqu'à mon estomac, et j'avais l'impression d'être tombé malade. J'étais épuisé, le peu de temps que je dormais était parsemé d'images de lui, et les cauchemars où je le voyais avec quelqu'un d'autres étaient moins bien douloureux que de voir son sourire, d'entendre son rire, et de sentir la douceur de ses lèvres sur la peau sensible de mon cou. Une larme franchie la barrière de mes paupières closes, dévalant ma joue, s'écrasant en marque humide dans le creux de mon cou. Les larmes étaient silencieuses, criant dans un murmure toute la douleur que je ressentais. Je ne m'étais jamais senti aussi mal pour une personne, et pourtant là, j'avais l'impression que le couteau qui me vrillait le cœur n'en finissait pas de son va et vient tranchant. Je sentis mes jambes tremblaient sous la fatigue et j'essayais de me reposer, en vain, je me sentais fébrile, comme un animal pris au piège, au piège de ses émotions. Mes sentiments ne me laissaient pas un moment de répit, et le soupir que je tentais, essayant de soulager ma poitrine de ses tensions se transforma en léger souffle tremblant. Je me sentais seul, perdu, abandonné, sombre, sans plus aucune lumière en moi, j'étais prêt à penser que j'allai bientôt devenir invisible, et disparaître en milliards de molécules dissociées, à l'intérieur de mon lit.

-Rob...

Le murmure de mon frère me rappela à la réalité, au fait que je n'avais pas disparu dans le trou noir à l'intérieur de moi, et la douleur redoubla. Je soupirai, et des larmes ruisselèrent sur mon visage. J'avais tellement besoin de lui, je m'étais tellement attaché à lui, que j'avais l'impression d'avoir perdu une partie de moi, la partie lumineuse, la partie heureuse, celle qui recelait la beauté. Tout ce qui me restait c'était la douleur, la noirceur, et un vide absolu. Je ressentis mon lit s'enfonçait, derrière moi, et la chaleur d'un corps dans mon dos. Mon frère me serra contre lui, et sa chaleur, sa douceur me brisa le cœur, me montrant à quel point je devais avoir l'air mal, même de l'extérieur.

-Ça va aller, je te le promets. Il murmura dans mes cheveux. Tu ne veux pas me dire ce qu'il se passe ?

Je secouai doucement la tête, ma gorge se nouant un peu plus, l'air ayant du mal à se frayer un chemin jusqu'à mes poumons.

-Ok, je vais deviner, d'accord. Il t'a quitté ? Il demanda après une petite pause.

Je secouai la tête, parce que ce n'était pas réellement ce qu'il s'était passé. Je reniflai, et je me rendis compte à quel point j'étais mal, à quel point j'étais sensible aussi. Il caressa doucement mon bras, et même si son geste était maladroit, il pinça ma poitrine, parce que mon frère était là pour moi, parce qu'il voulait me rendre heureux, ou au moins, un peu moins triste.

I love a boyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant