Perdu dans mes pensées alors que l'eau chaude coule à flots sur mon torse, je sens ses mains glisser dans mon dos mouillé, me faisant revenir sur terre. Elles parcourent ensuite mes abdos pour descendre un peu plus à chaque fois. Je sais parfaitement ce qu'elle veut, comme toujours. Il est six heures du matin et elle est déjà prête pour un premier round. Évidemment, moi aussi. Je n'ai été le genre à me faire prier. Ça va je déconne ! Non en vrai, j'ai arrêter mes conneries de "supplie-moi". J'en avais marre de ce jeu débile. Action/réaction, c'est ma nouvelle devise.
Je souris en me retournant vers elle, déjà excité en vue des minutes qui vont suivre. Mes mains attrapent violemment sa nuque pour l'attirer vers moi et l'embrasser à pleine bouche. Nos langues impatientes dansent au même rythme. Encouragées par ses gémissement. Elle aime ça et j'ai hâte qu'on commence à s'amuser car je suis déjà au garde à vous.
Je coupe l'eau et l'entraîne avec moi dans la chambre sans ne jamais quitter sa bouche. Nous nous étalons sur le lit, trempés. Je m'en tape royalement, ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Action/réaction, plus de questions, zéro retenue. Je l'embrasse sur le ventre et elle gémit immédiatement car elle sait où je compte aller ensuite. Puis, je descends encore, et encore. Elle soupire de plaisir en attendant la suite et se tortille sous mes mains baladeuses. Ma langue la titille juste là. Il ne lui en faut pas beaucoup avant qu'elle ne crie mon nom, déjà pleine de spasmes. Je saisis une capote ensuite sur la table de chevet et déchire l'emballage avec les dents. Merde, c'est la dernière. Il va falloir que je refasse le plein. Je l'enfile sur mon érection douloureuse et plonge en elle sans attendre. Mon bassin se balance sauvagement, brutalement. Elle crie de plaisir. Peu importe comment je la prends, elle s'en fout, tant que je lui accorde un minimum d'attention. Je pourrais sûrement lui proposer des trucs SM qu'elle dirait oui. Juste parce que c'est moi. Je la baise sans scrupules, avec acharnement, machinalement, sans rien éprouver de particulier. Ses ongles se plantent dans ma chair alors qu'elle jouit bruyamment. Même ça, ça me laisse de marbre. Je devrais être encouragé par tout le boucan qu'elle fait, mais non. Après quelques vas-et-vient supplémentaires, j'explose à mon tour, toujours en n'éprouvant rien de transcendant. Je me suis simplement vidé les couilles, point. Pfff c'est pitoyable !
***
Je regarde Carmen s'habiller en me souriant. Elle est pourtant carrément sexy mais je ne parviens pas à prendre correctement mon pied avec elle. Je sais qu'elle croit qu'elle m'a eu. Que je suis enfin à elle même si rien n'a été officialisé. Qui pourrait lui en vouloir ? Ça fait plus de six mois que je suis rentré, et autant de temps que je la baise régulièrement. Je n'ai tout simplement pas eu envie de partir « à la chasse ». Carmen était là et n'attendait que ça, alors... Comme toujours, j'ai profité d'elle comme un bon gros connard sans mettre de limites à tout le bordel qu'elle doit se faire dans sa tête à notre sujet. Je sais qu'elle imagine que nous sommes plus que des potes qui couchent ensembles. Mais j'évite le sujet dès que je sens qu'elle attend une discussion sérieuse. Qui ça intéresse ? Sûrement pas moi.
Pourquoi ne peut elle pas se contenter seulement de sexe ? Pourquoi il faudrait qu'il y ait « plus » ? C'est dingue ce que les meufs peuvent se prendre pour des Spielgerg en puissance. Je ne lui ai jamais laissé croire que je ressentais quelque chose pour elle, mais je n'ai jamais clairement affirmé le contraire non plus. Je profite seulement de la situation. Elle a souvent l'air de s'en contenter alors ça me va. Mais lorsque qu'elle a des genres de rechutes et qu'elle sombre dans son délire couple/resto/week-end, en général, je fais le mort trois ou quatre jours histoire qu'elle comprenne qu'elle est totalement hors sujet. Bordel ce qu'elle peut être gavante en fait cette gonzesse !
Va peut être falloir que je change de plan cul.
De plus, lorsque je me tape Carmen, bah je ne ressens rien. Aucune émotion. Aucune sensation qui me vient des tripes. Zéro vibration. Rien.
Que dalle ! La méga loose.Ouais... il va vraiment falloir que je me cherche un autre plan !
À quoi ça me sert de me taper Carmen si c'est pour me faire chier hein ?
***
Aujourd'hui au cabinet, j'ai assez vite repris mes marques et je me suis plongé corps et âme dans le travail. À tel point que Big Boss a oublié la boulette qui m'a valu une suspension. Il m'a même récemment parlé « promotion ». Tout le monde semble avoir zapper mon erreur et c'est tant mieux. De plus, si j'arrive à être associé aux bénéfices comme Sven, c'est de la bombe. Je m'y vois très bien... Jake Adams, responsable de la section « Affaires » avec une vingtaine de collaborateurs à diriger. Lorsque j'en ai parlé à Sven, il a éclaté de rire.
« T'imagines vieux ! Toi et moi, associés aux bénéfices, à vingt six et vingt huit piges ! À nous deux on ne cumule même pas l'âge de Big Boss ! ».
C'est vrai que ça redonnerait un coup de pieds au cul à tout le monde. Le fait d'avoir des associés qui ont le même âge que la plupart des employés peut en motiver certains. Leur montrer que tout est accessible quand on s'en donne les moyens.
Ça m'a fait un bien fou de reprendre le boulot. Après Camden, j'étais assez perdu en fait, complètement à la masse. J'avais oublié qui j'étais et pourquoi j'étais fait. Le boulot m'a permis de reprendre le contrôle de moi-même. De ma vie. Là-bas, je ne maîtrisais plus rien. J'étais totalement à la merci de mes émotions. Cette expérience ne m'a pas fait que du bien. J'aurais sûrement dû faire voeux d'abstinence lors de mon séjour dans le Maine. Enfin, c'est fait, c'est fait comme on dit.
J'ai bien flippé !
Mais aujourd'hui, je pense que Monsieur-zéro-sentiments est de retour pour un bon bout de temps.
Enfin... Je ne sais pas si j'essaie de me convaincre ou si c'est réel. Mais je préfère croire que c'est le cas.
Jake Adams, Le Retour. C'est bien mieux ainsi.Dans l'ascenseur qui me conduit au parking du sous-sol, Olivia, mon assistante, me propose une soirée avec quelques personnes du cabinet pour fêter notre réussite lors du procès contre White Enterprise. Je n'ai pas franchement envie de faire la fête, mais c'est un bon moyen pour me trouver une nouvelle proie. Alors pourquoi pas ?
White Enterprise est une société de nettoyage. Une des plus grande de la ville d'ailleurs. Elle travaille en grande partie pour de grands hôtels de New-York. Elle employait des femmes, plutôt pas mal, et leur proposait d'augmenter considérablement leur revenus.
Femmes de ménage et plus si affinités. Les enfoirés ! Jusqu'au jour où l'une d'entre elle n'a pas accepté le deal et a porté plainte. Ça a été long, mais on a réussi à trouver plusieurs filles pour témoigner. C'est qu'ils ont le bras long ces connards. De plus, les procès pour les grosses boîtes durent souvent des plombes. En générale, la partie adverse tente un accord pour ne pas ébruiter l'affaire. Mais vue la brochette de filles prêtes à témoigner, c'était bien trop excitant de les envoyer devant le juge. La partie était gagnée d'avance et ils le savaient bien.Mais enfin, ils vont payer ! Sans parler des dommages et intérêts, le trio de tête a écopé de plusieurs années de prison. C'est même peu cher payé d'après moi. Si j'avais été juge, je leur aurai fait couper les couilles à ces pourris.
J'aime quand je gagne. C'est tout ce qui me rend heureux. C'est vrai que depuis que je suis rentré de Camden, pas grand-chose me fait du bien, mais gagner, ça me rebooste. Le travail m'empêche de trop réfléchir. Parce que quand je réfléchis, c'est juste une catastrophe ! Une prise de tête intersidéral !
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Aime-moi [Tome 2 Supplie-moi]
RomanceComment Alie et Jake vont-ils surmonter cette séparation plus douloureuse que prévue ? La vie d'Alie va prendre un nouveau tournant après la mort d'Evelyn. Quant à Jake, il va laisser revenir Monsieur-zéro-sentiments pour essayer d'oublier la bel...