04 : Gasoline

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Une fois de l'autre côté, un grand espace dégagé s'offrait à nous. Ainsi que pleins d'autres voitures contenant peut-être encore de l'essence.

- Hé, regarde ! Cria Paul. Il y en a une qui n'a pas été complètement démontée, dit-il en me montrant un camion d'ambulance paraissant neuf.

- Bien vu. 

Nous nous dirigions jusqu'à celui-ci. J'essaya d'ouvrir les portes arrières, mais elles étaient verrouillées. Idem pour le réservoir. Je pris mon pied de biche et l'arracha. Je pris l'essence qu'il restait dans un autre bidon qui n'était pas très loin. Il finit complètement plein, quand soudain un rôdeur surgit. Il était en tenue de prisonnier orange. Je lui enfonça mon pied de biche dans le crâne et suivit ses pas.

- Paul, ne t'éloigne pas, il me suivit alors de près. 

Les pas nous avait conduit jusqu'à une petite cabane en bois. Je décida d'explorer la cabane tandis que Paul jetait un oeil à la voiture garée à coté. La porte d'entrée était fermée. Les fenêtres étaient barricadées, mais je réussis à voir dans un petit creux l'intérieur. Je vis une étagère avec des boites de conserves, du sang sur le sol, et... une trappe. Je pouvais surement passer par là pour rentrer. Je fis le tour de la maison, et vis une planche en bois recouvrir un trou en dessous de la maison. Je me faufila en dessous, et arriva jusqu'à la trappe. Une fois à l'intérieur, j'ouvris la porte d'entrée.

- Paul, viens voir ça, l'interpellai-je. Il couru à l'intérieur.

- J'ai déjà vu des endroits plus propres, dit-il en voyant le sol et les murs recouverts de sang.

- Au moins, il n'y a pas de morts. Mais fais attention.

La cabane ne se résumait qu'à une grande pièce. À gauche, la cuisine, à droite, le reste. Il y avait des matelas et des sacs de couchage, mais ils étaient tous recouvert de sang. Une étagère était recouverte de nourriture. Que des boites de pudding.

- Tu déconnes ! S'exclama Paul, visiblement heureux. Il ouvrit son sac et les empila à l'intérieur.

- Heureusement pour toi, ces trucs sont tellement bourrés de conservateurs qu'ils sont encore bons, dis-je.

- Il y a assez de nourritures pour tenir des semaines ! Soudain, la porte s'ouvrit. Paul et moi sursautions. Mais ce n'était que Ines et Lucy. Paul couru jusqu'à Ines en lui montrant les boites de conserves. Vise un peu ça, du bon vieux pudding !

- Sérieusement ? Dit-elle, étonnée.

- Et il n'y a pas que de la nourriture, il y'a des matelas, des couvertures...

- Le matelas de quelqu'un est recouvert de... quelqu'un, remarqua Lucy avec son habituel sarcasme. Continuons à siphonner, et reprenons la route.

- Tu avoueras que ça a l'air douillet, dis-je en prenant la défense de Paul.

- Le van est douillet, ça c'est flippant, répond-t-elle.

- Allez, rien qu'une nuit ! On dort, on mange et on repart ! Suggéra Paul.

- Ce serait vraiment sympa de dormir ailleurs que dans le van pour une fois, renchérit Ines.

- S'il vous plait ! Insista Paul en me regardant avec ses yeux doux.

- La horde est en chemin, si elle n'est pas déjà là. On devrait essayer de prendre de l'avance, avant qu'il ne soit trop tard, répond Lucy.

- La cloture est renforcée, tout ira bien ! Nous avons trouvé tout ça, pourquoi ne pas en profiter ? S'énerva Paul.

- Peter, on peut ? Me supplia Ines, tandis que je riais. On pourrait s'allonger et passer une bonne nuit pour une fois...

- Allez, tu sais que ce n'est pas grand chose, nous sommes armés, nous pouvons nous protéger. Et on se sentira tellement mieux après une bonne nuit de sommeil...

- Les enfants ont raison. On mérite de faire une pause.

- Oui !!! S'écrièrent Paul et Ines.

- Les enfants, défoulez-vous. Mais restez à l'intérieur et restez sur vos gardes, au cas où. Ils se mirent à rire et à courir, tandis que Lucy quitta brusquement la cabane. Je sortis et la rejoignis sur le porche.

- Je ne sais pas comment mais je finis toujours par passer pour la méchante belle-mère, et toi, pour le tonton sympa, dit-elle, les bras croisés. Ce serait bien qu'on échange de temps à autre.

- Écoute, on fait juste une petite pause bien méritée. On va passer la nuit entre quatre murs, et non sur quatre roues. Je crois qu'on le mérite, lui dis-je.

- Bref. C'est bon. Prend de l'essence, on ne sera plus là dans quelques heures.

- Hé, euh, mais tu... Elle me donna une barre chocolatée.

- Tu es le mec sympa, tu te souviens ? Elle s'attend à ce que tu te comportes comme tel.


Je retourna au camion d'ambulance chercher le bidon d'essence que nous avions délaissé. Soudain, un bruit de gachette s'enclencha. Quand je releva la tête, un homme vêtu d'un bandana sur la tête pointait son flingue vers moi.

- Mais qu'est-ce que tu fous avec notre essence ?! Me demanda-t-il, énervé. Un autre homme arriva, lui, il avait un bandana sur le bas du visage, ne laissant apparaître que ses yeux. Il pointait également son pistolet vers moi, tout comme un troisième homme venant d'arrivé à son tour. Il paraissait plus jeune que les deux autres, il avait la peau noir et portait un t-shirt de NBA. Allez, parles ! Je posa le bidon d'essence.

- Woh, je leva les mains en l'air. Regarde, toute l'essence est là, garde-la.

- Ouais, moi j'crois qu'il est trop tard pour ça. Tu n'es pas du genre solitaire ! Il se rapprocha de moi. Je sais que tu n'es pas seul ! Il regarda dans les alentours.

- Il n'y a que moi. Les gens me ralentissent, répondis-je.

- Hum hum. Tout seul. Mais bien sûr. Allez chercher les autres ! Ordonna-t-il aux autres hommes. Léo, viens avec moi. Le jeune au t-shirt de NBA s'approcha de moi. Il me poussa en pointant son flingue derrière ma tête tandis que le chef nous emmenait jusqu'à la cabane en bois. J'étais tellement inquiet pour Lucy et les enfants, mais j'essayais de ne rien faire paraître. Hé, les ploucs ! J'ai votre pote ! Criait-il devant la porte de la maison. Si vous voulez pas qu'on le descende, sortez les mains en l'air ! Vas-y, toi d'abord, me dit-il. Si tu tombes dans votre propre embuscade, je vais me poiler. J'arriva alors devant la porte, effrayé. L'un d'eux pointait une arme sur moi et l'autre sur la porte. Vas-y tout doucement.

Destiny : Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant