25 : Brothers

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Des oiseaux chantants. Des enfants riants. Des spectateurs encourageants. Le terrain de baseball de la ville était toujours plein à craquer et si conviviale. C'était comme une tradition de venir ici chaque week-end. Il y avait de petits restaurants en terrasse qui offraient une vue sur le parc, des petits stands de hot dog aussi. Il y avait de grands hangars où les enfants se retrouvaient pour jouer aux simulateurs de courses de voiture, ou bien aux flippers.

Ce jour-là, il y avait beaucoup de soleil. Tellement que je suis ressortit de l'entraînement couvert de rougeurs. Je me souviens avoir frappé toutes les balles qui me tombaient sous la batte, contrairement à mon frère qui fût agacé de toute les louper.

- J'ai perdu l'habitude, c'est tout, me mentait-il.

- Moi aussi, répondis-je en en frappant une autre. Je n'ai pas joué depuis que je me suis fait virer de la ligue.

- Eh bien, tu as toute l'après-midi pour te remettre dans le bain ! Disait-il avec joie.

- Ouais, rien que de l'avoir en main, je me sens mieux, m'exclamais-je en serrant bien ma batte. Je vis Zack contempler le sol, ratant une nouvelle balle. Tout va bien ?

- Bah... Il y a un petit truc qui me travaille, avoua-t-il en relevant la tête.

- Hé ! nous interrompu un petit garçon. Vous êtes Pete Anderson, pas vrai ? Le joueur de baseball ? Il portait une casquette à l'envers et ses cheveux arrivaient au dessus de ses épaules. Je peux avoir un autographe ? Demanda-t-il avec admiration. Si vous pouviez signer ma balle, ça serait trop cool !

- Bien sûr, avais-je répondu avec plaisir.

- Super ! Merci, monsieur ! Criait le garçon avec émerveillement. J'avais posé ma batte sur la grille et ouvrit la porte. L'enfant n'osa pas entrer pour autant, il me donna une balle de baseball et un feutre noir.

- Je fais ça à quel nom ? Demandais-je, un grand sourire aux lèvres.

- Oh non, non ! Pas de nom. Les signatures des joueurs bannis du terrain valent beaucoup plus que les trucs personnalisés. Votre nom suffira. Mon sourire s'effaça. Je leva les yeux aux ciel et signa la balle, mais pas de mon nom. J'avais inscrit "PAS À VENDRE" sur le devant de sa balle blanche.

- Tu veux te faire de l'argent ? Demandais-je. Trouve-toi un boulot. L'enfant poussa un cri d'énervement et s'enfuit. Ainsi, mon sourire réapparu.

- Tu dois faire plaisir à tes fans, la légende, ajouta mon frère. Allez, reprenons. Je repris ma batte et frappa de plus belle. Je marqua un homerun.

- Quelle frappe ! In-cro-yable ! Criai-je avec ironie.

- Toujours là pour enfoncer le clou, hein ? Répliqua mon frère avec agacement. Ça te fait te sentir plus puissant de parler comme ça ?

- Ouais. Tu devrais essayer. Il rata à nouveau la balle et laissa échapper un juron.

- Arrête de parler. Je suis sérieux. Tu ne fais que parler, parler et parler. C'est énervant, cracha-t-il.

- Il faut que tu te détendes, Zack !

- Et comment je suis censé faire ça ? Tu veux qu'on joue de l'argent ?

- Je ne parie plus, dis-je en soupirant.

- Je ne comprend toujours pas pourquoi tu as voulu venir ici, répliqua-t-il. Si j'étais à ta place, je ne toucherai plus jamais à une batte de baseball.

Destiny : Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant