Destiny : Tome 3

15 : New Richfield

Le crâne de Bryan s'explosa contre le sol, délivrant Paul. Tout le monde fût sous le choc, y comprit le tireur : Pete.

- Oh, bon sang, dit Paul, effrayé.

- Vous devriez partir, m'écriai-je.

- Et toi ? Demanda Pete, inquiet.

- Je me débrouillerai, répondis-je. Pete me regarda, les yeux humides et brillants. Je partis en courant dans l'obscurité.

POINT DE VUE : PETER

- Il... Il... Il est mort, tremblait Paul. Mon Dieu... Ça s'est passé si vite.

- Je n'avais pas d'autre choix, répondis-je.

- Je sais... 

- Allons-y, dis-je avant que nous courions de l'autre côté du chemin de fer pour rejoindre le reste du groupe. Une fois sortis de ces sous-terrains, la lumière du jour nous éblouit. Frank et Jésus nous attendaient à la sortie.

- Où est Bryan ? Demanda Frank. Il ne s'en est pas sorti ?! Dit-il en jetant un oeil dans les sous-terrains.

- Il... Il est parti, répondis-je. Il n'a pas survécu. Je suis désolé.

- Et c'est tout ? Il a juste... ? Demanda-t-il surpris. Je baissa la tête. Oh, mec... Bryan, il mit sa main sur son visage. Oh merde ! Putain !

- Essaie de ne pas faire de bruit, répliqua Jésus.

- Je n'y crois pas ! Il se tourna dos à nous, toujours en tenant son visage entre ses mains.

- Et Hayley ? Où est-elle ? Me demanda Jésus. Ou... doit-on imaginer le pire ? Il fût inquiet.

- Elle... s'est enfuie, répondis-je.

- Je ne sais plus du tout ce qu'il se passe, intervient Frank en lâchant son visage d'un air dépité. C'est pitoyable !

- Personne n'a voulu ça, dis-je afin de le rassurer. Mais la priorité c'est de retrouver Lucy et Ilona.

- Tu as raison... Mais j'espérais juste... Il s'arrêta, puis secoua la tête comme pour effacer ses derniers mots, puis prit la route. Paul le suivit, puis Jésus l'imita. Et je me sentais minable, coupable. Car je l'étais. Je les suivis à mon tour, légèrement isolé. Arrivés dans une petite ville morte, de grandes portes s'offraient à nous.

- Les portes sont de ce côté, dit Jésus. Si les tiens sont ici, ils ont forcément atterris là.

- Pourquoi c'est si calme ? Je m'attendais à voir La Destinée partout dans les rues, ajouta Frank, suspicieux. S'entraîner sur des rôdeurs, ou... Peu importe ce qu'ils foutent.

- Ne sois pas si sûr de toi, ils pourraient nous observer, répondis-je.

- Bien reçu.

La ville était silencieuse. Pas un chat, rien. Il y avait encore des pancartes de stop, des passages piéton et des feux tricolores. Les bâtiments étaient tous fais de briques rouges d'un style new-yorkais. Des poteaux, des fils dans le ciel, qui ne servaient sans doute plus à rien. Il restait des arbres et de l'herbe dans certains coins, mais très peu. De grands buildings se tenaient loin devant nous, tous immenses. De la fumée noire sortait de leur toit. Même le ciel avait un arrière goût apocalyptique. Arrivés à un virage, je vis deux silhouettes humaines. C'était sans doute eux. Nous nous arrêtions net. Je vis un regard dévié sur nous, nous nous empressions alors de nous baisser et de nous cacher derrière des ordures.