Destiny : Tome 3

40 : Lucky

Lucy arriva en trombe sur le toit, l'air désespérée. Dès qu'elle nous vit, elle se retourna immédiatement en criant.

- Je les ai trouvés ! Ils sont là ! Elle se jeta sur moi d'un air inquiet. Sois prudent, Pete. J'ai croisé... Je leva le regard et croisa celui de Frank. Paul suivit de Hayley se jetèrent sur moi.

- Il était toujours dehors quand nous avons vérifiés les entrées, me dit Hayley.

- Les rôdeurs sont partout ! On l'a fait entrer à temps, ajouta Paul. Frank était dos à nous, regardant le paysage du haut de la tour, les mains sur les hanches.

- C'était ce qu'il fallait faire, répondis-je, inquiet et anxieux. Je n'avais pas eu le temps de repenser à Frank après l'émeute. Ni au choix que j'avais dû faire face à Jane. Et je me sentais terriblement honteux. Je suis fier de toi, mon pote. Je m'en alla, me rapprochant de Frank, car je savais que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire, tout en baissant les yeux au sol. Je n'arrivais à peine à le regarder dans les yeux. Frank... Par rapport à tout à l'heure... Il se retourna lentement, en me regardant du coin de l'oeil.

- Ouais... à ce propos. Je ne vais pas t'en mettre une dans les dents. Je fût surpris et osa relever la tête. Même si j'en ai le droit.

- Vraiment ? J'aurais pensé que tu protesterais un peu plus. Je fût clairement soulagé et à la fois apeuré devant sa prestance et ses muscles luisants.

- Oh, rien ne me fait plus envie, mais... Ah, je... J'ai du mal à faire passer ce sentiment étrange. Comme si... je portais des chaussures pas tout à fait à ma taille. Tu as choisi ma mort, et quelqu'un d'autre est mort à la place. Ça passe mal. Je ne savais quoi répondre et continuais à le regarder, plongé dans ses pensées tout en admirant le ciel. Je me met constamment dans la même position que toi... à propos de Bryan, à propos de tout. Je me demande tout le temps si j'aurais fait pareil. Ses yeux bleus se détournèrent du ciel pour se poser sur Hayley, qui était en train de parler avec le reste du groupe, souriante. J'aimerais pouvoir te dire que non. Vraiment. Mais je ne peux pas. Si quelqu'un menaçait ma famille, je lui tirerais dessus sans hésiter. Même deux fois, pour être sûre qu'il ait compris. On vit dans un monde compliqué. Mais au moins il reste des gens avec qui le partager. Il se tourna finalement vers moi. C'est fini ? Qu'est-ce que tu en penses ? Je suis pour, si toi aussi.

- J'ai de la chance de te connaître, Frank. Tu es un homme bien. Il sourit.

- Essaie de ne pas m'énerver à nouveau s'il te plait. Je lui sourit et nous rejoignons les autres.

- Ils sont tellement nombreux, dit Lucy de haut de la bordure de toit, admirant la ville dévastée. Ils affluents.

- C'est pire que ce que tu crois. Les rues sont infestées, ajouta Frank. On ne peut aller nulle part, si ce n'est dans les bâtiments. Ces enfoirés puants détruisent toutes les portes. Le vent soufflant dans les cheveux de Lucy révélaient sa tristesse. Nous sommes des cibles faciles ici. Tout le monde en ville en est une.

- Bon sang... qu'est-ce qu'on a fait ? Lucy sanglotait.

- Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Demanda précipitamment Paul. Je ne veux pas mourir, ici.

- Aucun de nous ne veut ça, Paul, dit Zack.

- On stabilise la ville. On trouve le moyen de la rendre plus sûre pour tout le monde, suggérais-je.

- J'ai vu des véhicules de construction quand on a récupéré le camion blindé, rétorqua Lucy. On peut les utiliser pour arrêter les rôdeurs, refermer la brèche et sauver Richfield.