Destiny : Tome 3

24 : Only

Je me retrouva seul, derrière le bâtiment, jusqu'à ce que Frank arriva.

- Zack nous a dit de tourner à cet angle, me dit-il. La voie a l'air libre.

- Allons-y, me précipitais-je. Mais en sortant de notre cachette, j'entendis une voix citer mon nom. Je me cacha immédiatement derrière une benne à ordures aux côtés de Frank.

- Tu sais, Peter Anderson ? Il jouait au poste d'arrêt-court pour Baltimore.

- CE Peter Anderson ? C'est lui qu'on recherche ? Dit une autre voix.

- Ouais. Celui-là même. Frank me jeta un regard inquiet.

- Bon sang, c'est vraiment de la foutu paranoïa... Le gars est joueur de baseball, qu'est-ce que tu veux qu'il fasse ? Ils s'éloignèrent de notre champ de vision.

- C'est le centre médical, me chuchota Frank en me montrant le bâtiment du bout du doigt. On entre, on met la main sur Ilona, Lucy et Paul, puis on ressort.

- Et qu'est-ce qu'on fait de nos amis ici présent ? Demandais-je en montrant de la tête les deux gardes qui marchaient en face de nous. C'est pas ce qu'on appelle un comité d'accueil.

- D'accord, arrêtons-nous un moment, dit l'un d'entre eux. Pause clope. Ils se posèrent près d'un stand de hot-dog fermé.

- Bon sang, il nous faut une diversion, suggéra Frank en regardant partout autour de lui. Son regard s'arrêta sur une balle bleue, de la taille d'une balle de tennis. Ton lancer est toujours bon ? Je pris la balle et l'envoya dans une vitre en haut d'un bâtiment à l'opposé de notre direction. La vitre se brisa et attira leur attention.

- C'était quoi ce bordel ? Demanda un des gardes.

- Allons vérifier ! Ils coururent, armés, jusqu'au bâtiment et s'arrêtèrent devant. Nous en profitions pour courir de l'autre côté.

- Tu as toujours le coup de main, ricanait Frank.

Une fois dans le centre médical, nous nous séparions. Je monta à toute vitesse les marches et entra dans la chambre de Lucy. Elle semblait dormir. Paul était au fond de la pièce. Son regard s'éclaira quand il me vit. Il me sauta dessus et m'enlaça. Lucy se réveilla à son tour, le visage en sueur.

- On pensait que tu étais... J'étais... super inquiet. Vraiment très inquiet ! S'écriait Paul, toujours me serrant dans ses bras.

- Eh mon grand, je vais bien. Je n'ai rien, dis-je.

- Il parait qu'ils ne vous ont pas laissé entrer, surgit Lucy, inquiète.

- C'est la vérité. On l'a échappée belle, répondis-je. Les gens qui gèrent cet endroit sont... sans pitié. Il faut qu'on y aille.

- Où est mon père ? Demanda subitement Paul. Il va venir ici ?

- Ne t'en fais pas, mon grand. On va aller le retrouver.

- Pardon ? Répond Lucy d'une grimace soucieuse.

- Zack a une maison en ville. Il pense qu'on sera en sécurité là-bas.

- Alors, allons-y ! S'empressa Paul.

- Attends, Pete... reprit Lucy. Pendant ton absence, une femme nommée Jane est venue. On aurait dit qu'elle prenait mes mensurations... ça faisait froid dans le dos. Elle a laissé entendre que Zack avait des problèmes, qu'il n'était plus aux commandes. Elle ne cessait de répéter, à Paul et moi, qu'on ne devait pas s'en faire. Mais ça m'a encore plus inquiétée.