Chapitre 14

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PDV de Harry

"Harry, ta sœur va bien?" Nathan interrogea en jetant un coup d'œil à Gemma qui scrutait nerveusement la plage bondée avec des yeux anxieux.

Je soupirais, haussant les épaules. "Je ne sais pas. Elle n'ira plus bien."

"Tu n'a pas peur d'elle? Je veux dire... elle se parle à elle même, mon ami", souligna Mikey en fronçant les sourcils à la vue de la timide fille.

Je lui donnai une tape à l'épaule. "Eh! Elle n'est pas effrayante, elle est juste... différente. Elle a une mentalité différente de celle que nous avons, c'est tout."

"Cela ne te manque pas qu'elle soit normal?" Demanda Nathan.

"Bien sûr que cela me manque, mais je l'aime tout de même".

"Qu'est-ce qui l'a rendu comme ça?" Mikey harcela.

"Je ne sais pas, d'accord?" Je criais, gémissant à l'évocation de ce sujet, alors que je m'enfonçais plus loin dans l'eau jusqu'à ce que ce soit au-dessus de mes épaules. Je regardais vers Gemma qui se tortillait nerveusement avec ses mains, sa poitrine montant et descendant alors qu'elle continuait à regarder autour d'elle, comme si elle cherchait des prédateurs. Je regardais en arrière vers mes deux amis. "Peut-on ne pas parler d'elle lors de mon anniversaire?"

"Bien, désolé, mon ami." Nathan hocha la tête.

"La curiosité est un vilain défaut", ajouta Mikey.

"Je vais te tuer si tu ne la fermes pas", je plaisantais avec un petit sourire alors que Mikey roulait les yeux, me frappant l'épaule.

"Tu penses que ma bouche est ouverte? Je ne le pense pas, Harold," il me tint tête.

Je roulais des yeux sur l'utilisation de mon vrai nom, mais je ne lui reprochais pas. Mikey avait déménagé à Holmes Chapel, mais il y a six mois, d'une petite ville en Virginie aux États-Unis. Apparemment, son père avait un transfert d'emploi (je n'ai pas vraiment prêté l'attention aux nombreuses fois où il avait raconté l'histoire), alors ils avaient emballé leurs affaires en famille et étaient parti. J'avais toujours voulu visiter l'Amérique, mais Gemma étant tellement méfiante, maman avait dit que ce n'était pas la meilleure idée de la faire passer dans un avion pendant plus de six heures.

Ma famille avait dû cesser de faire beaucoup de choses depuis que Gemma était entrée dans cet état brumeux, elle semblait être engloutie. Nous devons manger dans un restaurant où la musique n'était pas trop forte et la nourriture n'était pas trop grasse. Nous devons également planifier nos vacances autour de ses nombreuses sessions de thérapie, ce qui nous permettait de pratiquer environ trois vacances par an. Gemma devait visiter le Dr Martin trois fois par semaine, mais elle passait par ces crises quelquefois où elle l'avait mise au centre de réadaptation pendant quelques jours pour la détériorer. Je n'aimais pas voir Gemma souffrir de cette façon, et je n'aimais pas non plus avoir manqué les vacances que nous avions toujours pris. Je souhaitais juste qu'elle soit de nouveau normal; Celle qui jouait toujours avec moi.

Sœur ou pas, je disais à Gemma tout ce qui se passait dans ma vie. Elle était mon propre journal intime, en gardant ses lèvres fermées lorsque cela était nécessaire. Je l'aimais, je l'aimais encore... Mais je préférais l'ancienne. Je déteste dire ça, vraiment, mais ce n'était que la vérité.

"Harry!" Maman hurlait du rivage, ses petites mains croisées autour de sa bouche pour agrandir sa voix.

"Ouais?" Je criais en retour, tournant les yeux pour la voir à travers le soleil.

Schizophrénique || h.s. (vf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant