Schizophrénique || h.s. (vf)

Chapitre 19

"Imaginez-vous sourire après avoir reçu une gifle. Puis imaginez-vous le faire vingt-quatre heures par jour." -Markus Zusak

PDV de Chloé

En lisant "La Voleuse de livres", cette citation restait dans mon cerveau comme aucune d'autre. Cela ne pourrait pas être plus vrai. La moitié des gens dans ce monde ne comprenaient pas les abus que certains êtres doivent absorber au jour le jour. Tant que cela n'était pas entendu, appelé de fou, ou être torturé physiquement. Je traversais les trois cas, donc je connaissais la douleur. Je ne le souhaitais à personne d'autre. Je voulais juste que quelqu'un comprenne.

Mes yeux parcoururent chaque page plus vite que je n'aurais pu l'imaginer. Ce livre m'avait captivé dès la première page et s'y maintenait depuis. Je l'avais presque fini alors que nous étions seulement le lendemain après avoir été à la bibliothèque. Hier, il était étonnant de voir autant de livres, et les lire maintenant semble être une bénédiction. Je ne pouvais pas le poser.

Harry est en train de prendre une douche, je crois. Il parlait de sortir pour prendre le déjeuner. Je ne l'ai pas vraiment entendu, honnêtement. Je gardais les yeux rivés sur le livre pendant qu'il parlait, mais j'ai réussi à prendre cette voix profonde. Harry est seulement sur le quatrième chapitre de son livre, mais il n'a pas lu non-stop comme moi. Je n'ai presque pas dormi la nuit dernière parce que je suis resté éveillé tard. Il ne me reste que dix pages.

La sonnette retentit, me faisant jeter un coup d'œil de ma position allongée sur le canapé. Cela sonnait à nouveau, puis encore. En soupirant, je dressai la page sur laquelle j'étais, fermant le livre et le posant sur la table basse. Harry n'avait pas de judas sur la porte de son appartement (ce que je trouvais très idiot et irréfléchi), alors j'ouvris la porte sur la cinquième sonnerie violente. Mon cœur s'effondra à mes pieds.

Mon père se tenait là, deux membres musclés du centre de désintoxication se tenant fermement derrière lui.

PDV de Harry

Après avoir dit à Chloé que j'allais prendre une douche, j'en pris une. Mais elle était si absorbée par sa lecture, je ne voulais pas la déranger pour le moment. En fait, je voulais lire un peu moi-même, mais pas un livre physique.

En ouvrant mon ordinateur portable après m'être habillé, je m'assis à mon bureau et tapait "schizophrenia" dans la barre de recherche de Google. Je voulais comprendre Chloé si je voulais l'aider, c'est pourquoi je prenais le temps de faire un peu de recherche. Elle avait besoin de quelqu'un pour être là pour elle, et je voulais être cette personne. J'avais juste besoin d'apprendre les meilleures façons de l'aider à manipuler les voix dans sa tête, qu'elle supposait entendre. J'avais besoin d'apprendre comment l'aider à savoir qu'elle était responsable de son propre corps et de son esprit.

La première chose à apparaître était la définition.

schiz-o-phré-nie

Nom

1. Un trouble mental à long terme d'un type impliquant une rupture dans la relation entre la pensée, l'émotion et le comportement, menant à une perception erronée, des actions et des sentiments inadaptés, le retrait de la réalité et des relations personnelles dans la fantaisie et l'illusion et un sens de fragmentation mentale.

La seule partie de ceci que je pouvais rapporter à Chloé était perception erronée. Je ne considérais pas que le fait qu'elle se blesse soit "inapproprié", mais je trouvais cela inutile. Là encore, qui étais-je pour juger quand je n'étais pas celui qui était mis dans la situation difficile dans laquelle elle était coincée? Je n'avais pas le droit de la juger quand je ne savais pas ce que ça faisait.