Schizophrénique || h.s. (vf)

Chapitre 20

PDV de Harry

"Monsieur, si vous vous calmez, je vous lirai vos droits actuels pour cette situation," déclara un garde alors que je cessais de me débattre, refusant de croire que Chloé avait été emmené où elle ne méritait pas d'être.

Je déglutis, hochant la tête en pinçant les lèvres. C'était des conneries, je le savais, mais me débattre ne m'amènerait nulle part. Cela ne ramenait pas Chloé et cela ne les empêcherait pas. La seule chose que je puisse faire maintenant, c'était prendre sur moi et essayer de la sortir d'une manière ou d'une autre. Tout ce que je pouvais faire, c'était écouter ces putains de têtes de lards.

"Une date d'audience a été fixée au 3 avril 2014 pour suspicion d'abus envers les femmes. D'ici, vous n'avez aucun droit de visite à Chloe Williams, et vous ne pourrez pas la contacter de quelque manière que ce soit. Elizabeth Williams a prétendu que vous l'avez blessée de la même façon, avec votre menace que si elle vous quitte, vous la tueriez. Vous ne serez pas autorisé à moins de cinquante pieds de la victime, ou avoir un contact quelconque. Si vous ne parvenez pas à vous montrer à votre date d'audience, votre peine sera prolongée et plus brutale.Voici le paquet de règles que vous devez obéir jusqu'à nouvel ordre."

Cela dit, me laissant perplexe et totalement sans voix, les deux gardes partirent avec un dernier claquement de la porte.

N'ont-ils pas entendu Mike lorsqu'il a dit qu'Elizabeth viendrait plus tard? Ou était-ce un plan à elle de me faire emprisonner? Je n'avais rien fait de mal, surtout pas d'abus. Blesser une femme n'avait jamais été dans mon esprit, et Elizabeth le savait. Elle savait comment j'avais bloqué des coups contre elle pour elle. J'avais pris tant de coups de poing pour cette fille, c'était comme ça qu'elle me remerciait?

Et dire que j'avais aimé cette fille. Comment la beauté pouvait-elle être si mauvaise?

Passant une main frustrée dans mes cheveux, mes yeux tombèrent sur le paquet intitulé "Les lois à suivre". Roulant des yeux, je le lançais aussi fort que possible contre le mur. J'étais énervé, au-delà de l'énervement. Ils avaient juste pris la chose qui avait le plus d'importance pour moi. Ils l'avaient juste arrachée comme si elle n'était qu'une poupée de chiffon. Ils la blessaient, et ça m'énervait encore plus.

La Voleuse de Livres était posé sur la table basse. Un pincement de culpabilité de ne pas être là pour Chloé me frappa. Elle n'était qu'à dix pages de la fin du livre. Je devais le lui apporter d'une manière ou d'une autre. Elle avait besoin d'une sorte de fin heureuse dans cette vie d'enfer.

J'ai pris le livre, voyant qu'il était déjà corné à la page qu'elle avait laissée. Je voulais sourire, mais l'appartement était si étrangement silencieux maintenant. Ce n'est pas que Chloé parlait beaucoup, mais la tension certaine que je ressentais maintenant n'était généralement pas là avec sa présence.

Je n'étais plus une personne émotive, mais j'avais vraiment l'impression que je pouvais fondre en larmes. Comment quelqu'un d'aussi silencieux, si isolé pouvait vous éclairer ma vie? Comment quelqu'un de si paranoïaque, si maladroit, et diagnostiqué étant schizophrénique, faisait-il de moi le type le plus heureux que je connaisse depuis un moment? Cela n'avait pas de sens pour moi, mais Chloé Williams était un beau mystère que je ne pourrai jamais résoudre.

Sachant que je serais jetée en prison si j'essayais d'aller la voir, je secouais tristement la tête et je fermais doucement le livre, en gardant sa page marquée en la posant sur la table. Je passai une main dans mes cheveux, prenant cette courte -mais inconfortable- paix à mon avantage. Je devais en apprendre plus sur le diagnostic de Chloé avant qu'Elizabeth ne se montre.