Coeurs en pagaille

Chapitre 15 : Préparation

- Il...il...il s'est échappé...
Hagrid entra brusquement dans la Salle Commune à l'heure du petit déjeuner. Tous les élèves le regardaient. Il était pâle et avait l'air complètement bouleversé. Il s'aprocha de Mme Mac Gonagall et lui murmurra quelque chose à l'oreille pour l'informer de la situation. Elle en fut tellement ébahie que son verre lui échappa des mains et vint s'éclater par terre en milles morceaux. Elle s'efforça de s'avancer vers le pupitre et commença à parler, encore troublée par la révélation que venait de lui faire Hagrid :
- Un peu d'attention s'il vous plait.
Tout le monde se tut dans la seconde, curieux de savoir quel pouvait bien être cette nouvelle qui chamboulait tant les professeurs.
- Comme je vous l'ai dit récemment, votre camarade Ronald Weasley est en théorie enfermé à la prison d'Azkaban suites aux recherches menées après sa disparition et le meutre de Mr Malefoy. Mais ça, c'est en théorie...
Elle regarda ses collègues d'un air grave puis continua :
- Il semblerait, aux dernières nouvelles, que Mr Weasley se soit évadé d'Azkaban...
Soudain, un brouhaha se créa parmis les élèves.
- Silence je vous pris. Je sais que vous pensiez que la prison d'Azkaban était la plus sécurisée de toutes les prisons du monde magique. À vrai dire, nous le pensions tous. Nous avons maintenant la preuve que ce n'est pas vrai et il nous faut donc être très vigilant. Je ne vais pas vous mentir, cela est mauvais présage. Il est impossible que Mr Weasley ait pu s'échapper tout seul ; il a forcément été aidé par quelqu'un et nous trouverons cette personne quoi qu'il advienne. Aussi, je vous demande de continuer à vivre comme si de rien n'était et de ne surtout pas vous affoler. Tout va bien. Tout est sous contrôle.
Elle descendit du pupitre et alla rejoindre Hagrid pour plus de précisions. Même si elle ne le montrait pas devant les élèves, elle était inquiète. Harry, Hermione et Ginny, la connaissant depuis presque dix ans maintenant, l'avait remarqué et décidèrent de la suivre pour en apprendre davantage. Leur petite escapade les mena jusqu'à son bureau et ils ne furent pas déçu du voyage. En effet, un hibou venait de lui déposer une lettre, écrite et envoyée anonymement. Lorsqu'elle la lut, elle étouffa un cri et lacha la lettre qui glissa doucement à terre. Les 3 amis se précipitèrent vers elle pour savoir ce qu'il se passait et que contenait cette mystérieuse lettre.
- Ils...ils sont de retours, dit gravement la directrice de l'école à l'adresse des jeunes Gryffondors.
Hermione se précipita pour ramasser la lettre tandis qu'Harry et Ginny soutenait Mme Mac Gonagall, prête à tomber. Elle en lut le contenu à voix haute :
"Chère Minerva,
je vois que les nouvelles vont vites à Poudlard ! Qu'aurait fait Dumbledore à votre place ? À oui j'oubliais, nous l'avons tué ! Enfin bon, ne nous attristons pas sur son sort, vous finirez comme lui. Sortez le thé et les petits gâteaux, nous passerons vous faire coucou bientôt. Bisous.
PS : Ron apprend très vite."
- Cette lettre vient de...
- Des mangemorts, la coupèrent en choeur Harry et Ginny.
- Oui, et Ron en fait parti... Il est avec eux maintenant... dit Hermione, attristée par la nouvelle qu'elle venait elle-même répandre.
- Il faut avertir les élèves et les professeurs au plus vite, reprit Harry.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Mme Mac Gonagall réunit tout le monde dans la grande Salle Commune et leur expliqua la situation. Dès le lendemain, la sécurité à Poudlard fut plus encore renforcée qu'auparavant et les créneaux libres dans l'emploi du temps des élèves se transformèrent en heures d'entraînements au combats magiques, encadrées par Horace Slughorn et le nouveau professeur de Défenses contre les forces du Mal. Ces derniers leurs apprirent des formules interdites qu'ils n'auraient le droit d'utiliser que lorsque la bataille contre les Mangemorts aurait commencé. Ni avant, ni après, seulement pendant la bataille. Les élèves qui ne respectaient pas cette règle était renvoyés de l'établissement jusqu'à la fin de l'année scolaire pour Faute grave, Atteinte à la sécurité et Non-respect des règles. Ils ne participeraient donc pas à la bataille. Personne ne savait quand elle commencerait, ni où elle aurait lieu. Il fallait donc s'entraîner dur chaque jour pour être fin près en cas d'attaque surprise. Plus les jours passaient et plus la directrice s'inquiétait. Car plus les jours passaient et plus la bataille serait destructice et meurtrière. 3 mois s'écoulèrent sans qu'aucune attaque ne fut lancée ni aucun ennemi ne fut repéré autour du château. Puis le jour tant attendu arriva...