Chapitre 16 : La bataille

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C'était un jour sombre ; triste et sans soleil. Depuis que Mme Mac Gonagall avait informé tout le monde du retour des mangemorts, le ciel était devenu noir et les jours se ressemblaient étrangement. Plus de rires, de sourires ou de conversations joyeuses entre les élèves. Tous ne parlaient plus que d'une chose : la bataille.
Ils ne furent pas avertis de leur arrivée à Poudlard ce jour là. Ils ne furent pas pour autant surpris et étaient prêts depuis un long moment déjà. C'est Neville, qui les aperçut le premier et prévint la directrice de leur approche. Elle ordonna que tout le monde sorte du château, prépare sa baguette et mette en pratique le plan expliqué aux entraînements. Tous les élèves obéissèrent en silence, partagés entre peur et courage. On vit alors 3 groupes se former distinctement, en colonne les uns derrières les autres. La première colonne était composée des Serdaigles, connus pour leur grande intelligence. Vint ensuite la colonne des Serpentards, rusés et ambitieux. Enfin, les Gryffondors fermaient la marche. Les Pouffsoufles, quant-à-eux, avaient pour mission de protéger l'école si les mangemorts parvenaient à y entrer. Il fallait à tout prix se battre et en finir une bonne fois pour toute avec l'ennemi, quitte à devoir y laisser sa vie.
Le cortège de mangemorts avançait lentement vers le château, approchant de plus en plus de son but. Mme Mac Gonagall, devant les Serdaigles, attendait patiemment le début de la bataille, se demandant comment cela allait-il finir. La première personne à arriver à Poudlard fut naturellement Galo, nouveau chef des Mangemorts, comptant bien venger la mort de Lord Voldemort. Juste derrière celui-ci, en tant que nouvel assistant, se trouvait Ron Weasley, suivi de peu par toute l'armée de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Les deux armées se trouvèrent face à face et leurs deux dirigeants se regardèrent d'un air noir.
À peine s'étaient-ils saluer brièvement que déjà Galo envoyait son premier sort sur l'armée de Poudlard. Quelques élèves de Serdaigle furent touchés mais n'abandonnèrent pas pour autant. Ils ne voulaient pas être considérés comme "ceux qui auraient désertés la grande bataille" et essayèrent tant bien que mal de riposter. Ils se jettèrent avec entrain dans la masse noire formée par leurs ennemis et mirent tout leur coeur dans la bataille. Malheureusement, cela ne suffit pas et ils furent un à un évincés, blessés ou tués par le choc violent des sorts, plus cruels les uns que les autres. Il y eut d'abord les Serdaigle ; puis ce fut au tour des Serpentards. Certains mangemorts n'hésiterent pas à utiliser des formules de torture pour rallier quelques élèves de Poudlard à leur cause. Leur technique ne fonctionna pas aussi bien qu'ils ne le pensaient et aucun élève, même des plus lâches, ne trahit son camp. Le spectacle était une véritable boucherie et les mangemorts gagnaient petit à petit du terrain sur les sorciers de Poudlard, ce qui commença a inquiéter Mme Mac Gonagall. Lorsqu'ils en arrivèrent à la dernière colonne, celle des Gryffondors, la bataille fut encore plus sanglante et meurtrière qu'auparavant et même les sorciers les plus courageux tombèrent sous le coup des sorts de Galo et de ses alliés. C'est alors qu'ils arrivèrent au niveau des derniers sorciers qui protégeaient l'extérieur du château : Harry, Hermione et Ginny. Le face à face entre Ron et ces derniers fut brutal et Ginny se mit à pleurer en voyant son frère devenu ainsi, traître à sa patrie. Galo prit alors la parole, s'adressant à Harry :
- Tiens tiens, mais c'est le jeune Harry Potter ! J'avais hâte de te rencontrer enfin après tant d'années à oeuvrer dans l'ombre ! Et tes parents, comment vont-ils ? À oui c'est vrai...ils sont morts ! C'est qu'ils doivent te manquer dis-donc ! Ne t'en fais pas, tu vas bientôt aller les rejoindre, et tes amies aussi d'ailleurs !
L'évocation de la mort de ses parents fit monter en Harry une colère noire qui se traduisit par le lançement brusque d'un sort qui surpris Galo. Celui-ci était certes extrêmement puissant, mais pas assez pour faire flancher le chef des mangemorts. Il réussit cependant à le désarmer, envoyant sa baguette voler et atterrir quelques kilomètres plus loin. Galo reporta son attention sur Ron, qui observait la scène sans rien faire ni dire, et rétorqua, prenant son air de victime :
- Allez Ron, vas-y, tue-le. Pense à tout ce qu'il t'a fait. Il t'a toujours éclipsé la vedette et toi tu n'as jamais rien dit, restant dans l'ombre du grand Harry Potter. Il t'a même voler ta petite-amie, lui que tu considérais comme ton meilleur ami, comme ton frère ! Et voilà maintenant qu'il désarme ton supérieur ! Aller, je sais que tu en meurs d'envies alors fais-le ! Fais-le pour toi ! Fais le pour moi, je t'en conjure !
Ron pointa sa baguette vers les trois Gryffondors et resta un moment ainsi, immobile et tremblant. Il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas tuer ses meilleurs amis, et encore moins sa soeur. Pourtant, il le fallait, sinon il serait considéré comme doublement traître : à Poudlard et aux mangemorts. Un peu comme Drago Malefoy finalement. Drago Malefoy qu'il avait tué de ses propres mains, simplement parce qu'il avait le sang chaud et qu'il s'était laissé emporter ; comme il l'avait été d'ailleurs avec Galo, lorsqu'il avait accepté cette proposition de changer de camp, le jour de sa visite à Azkaban. Il culpabilisait mais savait qu'il était trop tard ; trop tard pour s'excuser, mais surtout trop tard pour être pardonné.
Voyant qu'il ne bougeait pas d'un pouce et commençant à s'impatienter, Galo le poussa et s'empara de sa baguette pour lancer un Avada Kedravra en direction de Harry. Ginny, ayant compris ce que voulait faire Galo, se jetta devant Harry et intercepta le sort qui la percuta de plein fouet. Elle tomba raide morte sur le sol, à ses pieds. L'action se passa si vite que personne n'eût le temps de réagir. Alors que Galo riait à gorge déployée de son exploit, Neville en profita pour arriver par derriere elle et lui enfoncer dans la poitrine le crochet du Basilic utilisé par Harry sur Voldemort dans la Chambre des Secrets. En effet, ce crochet était exposé dans une vitrine de l'école et bien que le sang qu'il contenait eût séché depuis longtemps, il agissait encore comme un poison et quiconque fut transpercé par ce dernier mourait instantanément. Ce fut donc le cas de Galo qui, au contact du crochet dans sa chair, s'abbatit sur le sol, plus morte que jamais. Ron, Harry et Hermione restèrent face à face pendant quelques instants, ne sachant quoi se dire. C'est alors que Ron récupéra sa baguette des mains froides et mortes de Galo. Il l'approcha de sa tempe et tout en regardant ses amis d'un air triste et désolé, il dit :
- Je suis désolé mes amis pour tout le mal que nous nous sommes faits. J'espère que vous me pardonnerez un jour mais je comprendrais si ce n'était pas le cas. Je vous ai aimé, je vous aimes encore et je vous aimerai toujours.
Une larme coula le long de sa joue puis il prononça la fameuse formule qui avait déjà tué deux de ses proches et qui lui permettait à présent de mettre fin à ses souffrances : la fameuse formule de mort, Avada Kedavra.
Harry et Hermione n'en revenait pas. Il venait de se suicider sous leur yeux. En une nuit, ils avaient perdus deux de leurs meilleurs amis et survécu à une autre guerre contre les mangemorts. Maintenant, ils n'étaient plus que deux dans leur petite bande habituellement si joyeuse, deux pour se serrer les coudes et faire face aux évènements difficiles à vivre comme celui-là, deux pour oublier la tristesse qui les envahissait et la terreur qui régnait en ce moment même, deux pour oublier que rien ne serait jamais plus pareil à présent. Alors ils se serraient dans les bras l'un de l'autre comme pour essayer de guérir par l'amour un traumatisme que rien ne pouvait effacer.

Coeurs en pagailleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant