Chapitre 6 - Confiance

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Hello! Après une éternité sans temps, sans ordi puis sans internet, me revoilà enfin! Voilà la suite de l'ultime feuille et pour me faire pardonner mon retard j'essaierai de poster un autre chapitre prochainement. Bonne lecture.

Média; ma version d'Elizabeth... après libre à vous de l'imaginer autrement. D'ailleurs ça m'interresserai de savoir comment vous voyer les personnages jusqu'ici. Si vous avez des acteurs ou autre mettez en com'!


Issam

Une lueur de panique passa dans ses yeux, mais elle disparu si vite que je cru l'avoir rêvée. Son regard alla de moi à Izzy puis d'Izzy à moi, et lorsqu'elle me regarda dans les yeux, Ennora parut y voir quelque chose qui la décida. Elle serra la main que ma soeur lui tendait et l'ombre d'un sourire vint même éclairer son visage. Malheureusement il disparu aussi rapidement qu'il était apparu et son air préoccupé reprit sa place, creusant une petite ride entre ses sourcils. J'eus une furieuse envie de l'effacer, de faire disparaître la dureté de ses traits. Mais Elizabeth ne m'en laissa pas le temps.

- Je suis désolée de vous presser mais je pense que nous devrions partir au plus vite, dit-elle avec un ton qui était tout sauf coupable. L'Arbre et sur le point de...

- Elizabeth, grondai-je. Tu devrais peut-être nous attendre ici pendent qu'on va chercher les affaires.

- Oh. Souffla-t-elle en me fixant dans les yeux.

Elle n'eut pas besoin de me dire quoique ce soit. Je savait pertinemment ce qu'elle pensait.

- Euh... Je pourrais avoir des explications ?

La voix d'Ennora était calme mais ferme. Ce n'était pas vraiment une question.

- Plus tard, répondîmes-nous d'une même voix.

Etonnamment elle ne trouva rien à redire et se contenta de me suivre quand je tournai les talons pour rejoindre notre campement de fortune, laissant ma petite sur plantée là.

Au bout de quelques minutes de marche, Ennora vint se poster à ma hauteur et prit une grande inspiration avant de débiter d'une traite ;

- Je ne sais pas où je suis, comment je suis arrivée là, ni comment je vais faire pour rentrer chez moi. La seule hypothèse plausible que j'aie est que vous m'ayez enlevée mais je n'y crois pas moi même. Je devrais être terrorisée par vous, sans compter le fait que vous me parlez de monde parallèle et que vous me cachez indéniablement des choses importantes.

Je m'arrêtai net et voulu parler mais le regard qu'elle me lança me coupa dans mon élan.

- Je n'ai pas fini. Je devrait vouloir m'enfuir et vous haïr. Et pourtant je vous fais confiance. Je n'ai pas la moindre idée du pourquoi, mais je vous fais confiance. Depuis le début. Alors si vous ne voulez pas me dire pourquoi est-ce que nous sommes dans ce trou perdu, ce que votre soeur fait là ou de quel fichu arbre elle parle, c'est votre affaire. Je ne peux m'empêcher de me dire que vous avez vos raisons. Je vous suis, mais par pitié, ne me fourrer pas dans un guêpier pire encore que celui dans lequel je me trouve déjà. Parce que je ne sais pas si mes nerfs le supporteraient.

Et sur ces mots elle se remit en marche en direction du feu. Je restai là quelques instants, les bras ballants, bouche bée.

- Eh bien ! On peut dire qu'elle a du caractère ta petite humaine.

- Pourquoi, bon sang, ne peux-tu jamais écouter ce que l'on te dit ?! Et ce n'est ni ma petite humaine, ni une petite et encore moins une humaine.

Izzy resta muette si longtemps que je crus un instant qu'elle avait décidé de m'écouter pour une fois et de retourner nous attendre à la clairière. Mais lorsque je me retournai, mon regard croisa le sien. Et pour la première fois depuis que je la connaissais, c'est à dire presque 21 ans, j'y lus de la peur. Je n'eus pas le temps de me demander ce qui n'allait pas qu'elle retrouva son air impassible.

- Tu aurais dû lui dire.

- Comme si j'en avais eu le temps ! Ronchonnai-je.

- C'est justement ça le problème ! On a plus le temps ! Il ne reste que quelques semaines. Peut-être quelques jours qui sait. Arrête d'essayer de la protéger.

- Mais je ne peux pas bon sang ! M'emportai-je. qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Que je lui jette tout à la figure et que je la laisse se débrouiller ? Elle vient de perdre tout ce à quoi elle était attachée et n'a aucune préparation !

Je me mis à tourner comme un lion en cage. Je ne supportais pas, ne serait-ce que l'idée qu'il lui soit fait du mal. Encore moins celle d'en être la cause. Et j'avais beau réfléchir à la situation je ne trouvais pas le moyen de lui dire sans la blesser. Ce serait comme lui jeter une bombe à la figure. Et les dégâts serait irréparables. Je frissonnait d'effroi en pensant qu'elle puisse me detester. Même si c'était égoïstement je ne trahirai pas sa confiance. Peu-importe ce que ma soeur en pensait. Mon rôle était de protéger Ennora, et c'est ce que je ferai.

- Il n'est pas question de toi ! Ou même d'elle ! Il est question de tout un peuple ! Bon sang, arrête de penser qu'elle est en sucre ! Je suis sûre qu'elle est beaucoup plus forte que tu ne le penses !

- Izzy, soupirai-je en m'asseyant à même le sol. Je ne pense pas que tu puisses comprendre. Imagine que tu débarques dans un monde nouveau et que deux fous te disent que tu es censée sauver un peuple de gens qui parlent aux voitures ?

- C'est quoi des voitures ?

Je ris doucement et passai la main dans mes cheveux.

- Oublie. Je vais lui dire je te le promet, mais laisse moi le temps de trouver les mots, d'accord ?

Elle hocha la tête et reparti vers la clairière sans un mot de plus. Je poussai un profond soupir et m'apprêtai à me lever lorsque mon ouïe aiguisée perçu le bruit qui m'était le plus insupportable au monde ; son cri.

L'ultime feuilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant