Chapitre 36

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      Je posai mes mains sur ses joues, avant d'écraser mes lèvres sur les siennes. Un gémissement s'échappa de sa bouche, alors qu'elle passait timidement ses mains derrière ma nuque. Toutes les paroles d'Angelo résonnèrent aussitôt dans ma tête, comme une chanson indélébile qui ne voulait plus disparaître de mon esprit.

   Je perdis l'entier contrôle de mon corps, de mes pensées, et directement je relevai son t-shirt. Ses magnifiques yeux hazels étaient bloqués sur le mien et je guettais avec intention des réactions. Je descendis doucement son pantalon de ses sublimes jambes et enfin ses sous-vêtements m'apparaissaient de nouveau, à mon plus grand bonheur.

   Elena posa ses mains sur mon tors,  en essayant de me retirer ma chemise. Je me levai du lit, balançai pressement tous mes vêtements et revins sur le matelas, avec un seul un bout de tissu cachant encore mon corps. Je fis allonger Elena sur les draps, en embrassant tendrement ses épaules dénudées et ses lèvres rosies.

— Demetrio... murmura-t-elle d'une étrange voix, en posant une main tremblante sur ma joue.

   Je relevai la tête pour la regarder attentivement.

— Dis-moi tout, Elena, soufflai-je avec difficulté, en caressant ses cheveux couleurs prune.

— Hum. Je... je n'ai jamais rien fait avec un homme. Enfin... comment dire...

   Mon cœur loupa plusieurs battements, consécutifs. Je réalisai à ce moment précis ce qu'elle allait m'offrir. Un silence plana dans la chambre, quelques secondes, avant que je ne reprenne le contrôle. Je me penchai vers son visage, embrassai sa joue, puis glissai jusqu'à son oreille, sous sa respiration erratique.

— Es-tu sûre, Elena ? Veux-tu que je sois le premier ? demandai-je soucieux, mais à la fois heureux.

   En aucun cas, je ne voudrai la forcer. Ce sujet est très sérieux, important pour moi, pour que nous en faisions l'impasse.

    Ses bras se refermèrent subitement dans mon dos, m'octroyant un délicieux frisson.

— Oui, fut le seul petit mot, qui venait de déclencher ma perte.

    Je déposai une pluie de baisers sur son visage,m. Je dégrafai avec difficulté son soutient gorge, sous ses merveilleux rires.

— C'est difficile d'être une femme, n'est-ce pas, dit-elle, en me caressant la nuque.

— Effectivement...

    Je revins  sur ses lèvres, en prenant tout mon temps pour apprécier chaque parcelles de celle-ci. Je les pressai ensuite, dans son cou. Elena posa ses mains sur mon torse bouillant, en me prodiguant de douces caresses. Je continuai de l'embrasser, et quelques secondes après, une idée me vint en tête. Je souris, avant de longer son cou de mes lèvres. Un long frisson vint la parcourir, tandis qu'un léger gémissement s'échappait de sa bouche. Je mis directement mon plan à exécution et elle ne se rendit que bien trop tard, que je venais de la marquer.

Petit clin d'œil à notre rencontre, gattino...

— Tu m'as fait un suçon ! s'exclama-t-elle finalement, en se relevant.

— Pas du tout.

    Elle me donna une tape sur le torse, puis grommela quelques phrases. Elena comptait répliquer quelque chose, mes ses paroles furent perdues entre nos lèvres. Je recommençai à lui prodiguer mes délicieuses caresses et finalement, ses yeux se fermèrent.

**

    Ses jolis yeux hazels s'ouvrirent finalement après notre première nuit d amour. Elle me regardait ; ses joues étaient rosies et rien qu'avec cela, mon cœur se remuait encore plus dans ma cage thoracique. Je remontai le drap sur son corps. Je l'admirais, silencieux, avant de prendre une profonde inspiration, l'inquiétude ne m'ayant quitté tout au long de cette nuit.

— Comment te sens-tu, Elena ? demandai-je, anxieux.

— Très très mal. J'ai envie de vomir.

    Une violente inquiétude m'envahit, un battement se perdit. Je posai en vitesse une main sur son front, trop inquiet.

— J'appelle immédiatement le médecin, déclarai-je sérieusement, en commençant à me lever.

   J'attrapai rapidement un t-shirt, avant d'entendre des rires mélodieux résonner dans toute la pièce. Je me retournai automatiquement, en observant Elena avec un grand sourire aux lèvres.

Elle m'a eu.

— Elena...

    Elle me tira la langue, avant de se cacher sous les draps. Joueur et taquin comme elle, je m'empressai d'écraser mon corps sur le sien. Bien entendu, elle commença à se débattre.

— Je vais mourir !

   Ne voulant commettre un meurtre de si bon matin, je décidai, par une gentillesse absolue, de me retirer. Je me décalai sur le côté pour qu'elle sorte ensuite de sa caverne.

— Tu es malade ! J'ai cru que jamais je ne reverrai le jour ! s'exclama-t-elle, les joues rouges.

— Pas jusqu'à là, voyons...

   Elena s'apprêtait à me taper, mais j'attrapai sa main et la renversai sur le lit. Je me positionnai au dessus d'elle, veillant néanmoins à ce que mon corps ne s'écrase pas sur le sien. J'attrapai ses poignets dans mes mains pour les placer au dessus de sa tête. Je me rapprochai ensuite de son visage, avant de doucement lécher ses lèvres.

— Cette nuit a été merveilleuse, avouai-je, en embrassant son cou.

    Elle ne répondait rien, mais un léger sourire étira ses lèvres roses.

— J'espère néanmoins que je ne t'ai pas fait...

   Ma phrase fut soudainement coupée par la plus belle des façons. Elle venait, de son plein gré, sceller nos lèvres. Je souris contre celle-ci, extrêmement heureux de son geste. Je déplaçai mes mains jusqu'à ses joues, faisant prolonger ce baiser. Je frottai mon nez contre le sien, sous ses légers rires qui redoublèrent les battements de mon cœur. Je déposai un dernier baiser sur son front, avant de me pencher de nouveau, près de son oreille.

— Mes sentiments grandissent de plus en plus, gattino.

Prince Demetrio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant