Chapitre 42

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PDV Demetrio

    Les rayons du soleil nous avertissaient qu'aujourd'hui, il ferait un merveilleux temps. Et comment ne pas commencer une si belle journée, avec Elena blottie contre mon torse...

    Je déposai un baiser sur son front, avant de me décider de me lever et de partir ouvrir la porte. Après tout, cela fait déjà plus d'une vingtaine de minutes qu'il gratte à la porte... Quelle idée d'avoir préparé une chambre spéciale pour le canidé, en face de la nôtre. J'aurais bien aimé qu'il se perde comme mon soit disant cousin, mais à ce que je vois, il a un très bon sens d'orientation...

   J'enfilai rapidement un caleçon, suivi d'un bas de pyjama, puis me dirigeai vers ces bruits incessants. À peine j'ouvris la porte, qu'une boule de poil me sauta dessus. Je le pris dans mes bras et déjà, le canidé me lécha le visage. Un étrange frisson me parcourut et une grimace m'échappa. J'espère que Elena ne ressent pas cette étrange sensation, quand je le lui lèche les lèvres. Car cela venait profondément me dégoûter. Cependant, je l'observais, silencieux, détaillant attentivement cette boule de poil qui avait tant d'importance aux yeux d'Elena.

— Tu as une bonne tête. Mais tu es trop dynamique, canin, déclarai-je, avant qu'un deuxième coup de langue ne vienne s'écraser sur mon nez.

Brrr. Affreux.

   Je le tenais désormais d'un bras, et mon autre main s'amusait à lui tapoter la tête. Il sembla apprécier mes caresses, puisqu'il se calma finalement et ferma les yeux.

— Mm. Tu peux être adorable quand tu le veux. C'est bien.

— L'amour entre un chiot et son maître, n'est-ce pas la plus belle des choses à voir dans ce monde ? déclara soudainement une voix féminine, avant qu'un rire n'embellisse toute la pièce.

— C'est ton chien, pas le mien, répliquai-je aussitôt, en me retournant.

— Tu veux dire, notre chien ! J'ai vu ton sourire ! On ne me l'a fait pas à moi, Demetrio !

    Je grommelai quelques paroles, en constatant que le chiot venait déjà de reprendre toute son énergie. Il commença à s'agiter dans mes bras et déjà, je le posai sur le lit. Il fonça droit sur Elena, visiblement très heureux de retrouver sa maîtresse. J'observais cette scène, en cachant mon sourire. C'est vrai qu'ils sont mignons tous les deux.

**

— On toque à la porte, Demetrio, dit-t-elle tout bas, alors que j'embrassais toujours son cou.

— Mm.

   Assise sur le comptoir de la salle de bain, encore en pyjama pour sa part, seuls ses coups vinrent rompre ce merveilleux moment. J'embrassai ses lèvres, avant de souffler. Elle me regarda l'air amusée, en savourant le fait que notre moment soit interrompu.

— Que diable ai-je fait pour mériter cela... râlai-je.

— C'est peut-être Tony, va voir. On se retrouve plus tard Don Juan.

   Elle me lança un clin d'œil, avant de partir se cacher derrière le paravant. Je soufflai une nouvelle fois, puis me dirigeai vers les coups qui ne cessaient de martyriser ma porte en bois.

— Surveille la pour moi, canidé, dis-je discrètement au chiot, en remettant en place les derniers boutons de ma chemise.

     J'ouvris la porte et mes yeux s'écarquillèrent en voyant devant moi ces deux silhouettes qui m'étaient si familières.

Angelo et Emilio.

   Angelo avait les bras croisés contre son torse, un sourire en coin. Emilio quant à lui, était appuyé contre le mur.

— Bonjour à toi gamin, me souffla celui-ci, avant de venir me taper l'épaule.

    Angelo me fit de même sur l'autre épaule, en commençant à me parler en italien.

— Vous auriez pu m'avertir de cette soudaine visite, ronchonnai-je, alors qu'en réalité j'étais très heureux de revoir mes frères.

— Nous avons réussi à faire garder tous les enfants par Genà. Et donc, nous avions décidé de te faire une charmante visite, reprit, en passant une main dans ses cheveux blonds.

— Vos femmes sont là ? questionnai-je, en les cherchant du regard.

— Bien entendu. Flora et Camilla se trouvent en bas, dans le grand salon.

— Je vois, dis-je, avant que je n'entende un hurlement qui venait aussitôt, me procurer un violent frisson.

Elena...

    Je laissai mes frères dans le couloir, en commençant à courir dans la salle de bain. J'ouvris en vitesse la porte, pour apercevoir Elena, habillée, les cheveux mouillés, entrain de fixer son chiot.

— Pourquoi as-tu crié ! m'exclamai-je, le cœur battant bien trop vite.

— Regarde comme il est trop mignon avec ta chemise ! Oh mon Dieu, prends une photo !

Pardon ?

    Je n'avais pas fait attention, mais Elena avait fait enfiler au chien, ma chemise noire qui lui était quatre fois trop grande. Je me pinçai le nez, fermai les yeux, en inspirant longuement.

— Amore... je te prierais à l'avenir, de ne plus crier comme un vieux phoque, d'accord ?

    Elle secoua vivement la tête de haut en bas, un sourire scotché sur ses lèvres roses.

— Désolée, mon cri est parti un peu loin. Mais en même temps, comment ne pas hurler, en voyant Crispy habillé de ta chemise noir !

— Oui... comment ne pas crier en effet... soupirai-je, en me massant la tempe.

— Demetrio ! Tout va bien ? entendis-je crier derrière moi, ce qui me rappelait la soudaine visite de mes frères.

   Elena fronça les sourcils et je savais d'avance que cette journée n'allait pas être de tout repos...

Prince Demetrio Où les histoires vivent. Découvrez maintenant