Joyce.
Que fait-elle ici ? Et pourquoi elle semble connaître absolument tous le monde dans cette satané pièce ? Elle se déplace d'un air confiant, presque sensuelle, comme si elle avait conscience que tous les hommes - ou plutôt créatures masculines - la dévorent de leurs yeux.
Si j'ai pu la reconnaître grâce à sa voix qui est resté la même en dépis de mes quelques jours d'absence, son apparence, au contraire, n'a rien à voir avec la fille que je connais.
Joyce avait l'habitude de lisser sa belle chevelure rousse car elle trouvait que le volume que cette dernière produisait lorsqu'elle était au naturel ne correspondait pas du tout avec son mince visage. Pourtant, la voilà coiffée exactement à l'inverse. De grosses boucles encadrent sa figure et tombent à la manière d'une cascade sur sa veste en cuir.
Attendez, j'ai bien dis en cuir ?!
Encore une nouvelle. Joyce me disait hair le noir et les vestes de motards qu'elle trouvait trop cliché. Appartement, ce n'est plus le cas. C'est comme si je n'avais plus la même personne en face de moi. Comme si c'était son double maléfique.
Le noir a engloutit la lumière...
Plus personne n'ose parler. Joyce leurs a carrément enlevé les mots de la bouche. Et ça peut se comprendre.
Je ne sais plus quoi faire, ni comment me comporter face à ce spectacle inattendu. Je ne sais plus faire la part des choses : est-ce qu'on m'a drogué ou bien est-ce la réalité ? J'opte pour la première supposition car c'est la plus logique sinon comment pourrais-je expliquer le fait qu'en face de moi je retrouve des géants, des personnes avec des oreilles pointus munies d'arcs et de flèches et d'autres dont la peau est aussi blanche que de la peinture. Ou bien c'est une soirée déguisée. Pourquoi pas, après tout ?
— Toujours à ce faire attendre, pas vrai ? demande quelqu'un avec un ton ironique.
— Que veux-tu ? Il fallait bien que je me change ; je n'allais pas assister à une réunion vêtue d'une robe à fleurs de grand-mère, réplique Joyce.
Toute l'assemblé se met à rire. Ils ont un vrai humour de chiottes...
— Un peu de silence s'il vous plaît ! dit le chef d'une voix étonnamment puissante qui résonne dans toute la pièce.
Les voix se taisent, - moi je m'étonne encore de ne toujours pas avoir fais de crise - Joyce s'assoit près d'un groupe d'individus à la peau très claire et le leader continue son discours. J'essaie de bouger un peu, afin de trouver un petit passage entre deux colosses qui me permettra de mieux voir le leader en question. Ce dernier est assez simple à vrai dire : de taille moyenne, cheveux coupés en brosse, vêtements sombres (comme la majorité), une attitude calme. Rien n'indique réellement que c'est lui le meneur de cette secte. Bizarrement, je vois plus Jared comme patron, imposant, égoïste, froid, violent et autoritaire ; le stéréotype parfait.
— Bien, revenons à notre sujet. Nix, il se tourne vers mon amie, je ne vais pas tout te redire donc tu vas devoir suivre sur le tas, comme je l'ai affirmé plus tôt : oui, l'ange est de retour parmi nous.
Attendez, attendez ! On peut revenir en arrière s'il vous plaît ? Joyce est en réalité Nix ?! C'est quoi ce putain de bordel !
Je commence à voir flou. Mon ventre se crispe et une envie de vomir s'empare de moi.
Comment est-ce possible ? Quand est-ce que j'ai loupé une étape importante ? C'est du vrai foutage de gueule !
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Kill me
Roman d'amourC'est seulement quand on a trouvé la raison de mourir que l'on oublie celle de vivre. La vie n'a jamais été qu'un lourd fardeau selon Kaelee. La seule personne qui comptait à ces yeux étant morte, l'héroïne de ce roman décide de la rejoindre dans l...