Chapitre 8, quelques révélations

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BONNE LECTURE !

" Ce n'est pas la distance qui sépare les gens. C'est le silence."

J'ai une envie de meurtre. Une putain envie de meurtre. À chaque fois que je le vois j'ai envie de l'étrangler, de le castrer et de lui faire bouffer ses couilles.

Il m'avait promis que tout irait bien si j'acceptais de le suivre. Foutaise ! Et en plus de m'avoir mentis, ce con s'amuse à me fixer enchaînée dans un cachot pour rat. Comme au moyen-âge, j'ai un tas de pailles inconfortable en guise de lit, du pain et de l'eau en tant que repas ( bon OK, là j'exagère un peu...) et le silence insupportable qui me nargue. Tous le temps.

Au début, il venait me voir régulièrement. Il ne disait rien. Ne me demandait absolument rien. Il se contentait juste de me fixer derrière les barreaux. Mais depuis quelques temps, il ne vient plus. Personne ne me rend visite.

Je n'ai plus aucune notion du temps mais j'en déduits que ça fait une bonne grosse semaine que je suis clouée dans ce trou. Je commence a croire que c'est son hobby d'enfermer les gens contre leur gré. Tel une prisonnière, je marque un trait sur le mur grâce à une pierre assez pointue pour compter les jours qui passent.

Aujourd'hui, c'est le septième jour. Et étrangement, j'ai un très mauvais pressentiment en ce qui concerne les événements à venir.

Je navigue toujours dans l'incompréhension totale. Pour commencer, je n'arrive pas à trouver les raisons qui m'ont poussée à suivre Lew le soir de ma "supposée" mort. J'étais tellement déterminée à en finir avec un simple coup de couteau et pourtant il a réussi à me détourner du chemin du non-retour. Et c'est à chaque fois la même chose : je m'énerve, j'ai envie de fuir, il s'approche de moi avec son paquet de phrases douces et boum! Je m'abandonne entièrement à lui.

Dès qu'il est près de moi à une distance d'environ cinq mètres, je ne suis plus en état de réfléchir par moi-même. C'est comme si je me faisais manipuler.

Ensuite vient le problème de tous ces gens qui semblent habiter cette église. D'après le peu de souvenirs qu'il me restent dans la tête, des images de créatures sorties tout droit d'un livre de contes et de légendes défilent dans mon crâne. Je n'ai quand même pas rêvé ?

Et pourtant j'ai bien envie de le croire. Rien que d'y repenser, mon ventre se tord dans tous les sens possibles. Et pour finir : pourquoi ne suis-je pas encore devenue folle ?

Je me suis fais kidnapper, manipuler par un mec d'une beauté à vous couper le souffle, enfermer par le même connard, battre par un débile gigantesque, j'ai vu des choses qui ne devraient même pas exister, je me suis encore une fois laissé manipuler et pour couronner le tout depuis sept jours je croupis dans un cachot dégueulasse.

Alors oui, la folie ne devrait pas tarder.

Je n'arrive plus à me cerner. D'habitude, lorsque je ne contrôle pas la situation, je me mets à hurler et à détruire tout ce qui attire mon regard mais comme la fois où je me suis retrouvé coincée à clé dans la chambre chez Lew, je suis calme et je ne bouge pas.

Et c'est encore plus effrayant.

Je ne me reconnais plus. Je ne sais plus qui je suis ou plutôt qui est la fille qui a prit possession de mon corps.

Soudain, j'entends des bruits de pas furtifs qui s'approchent dangereusement vers mon lieu de détention. J'essaye de ne pas angoisser et inspire plusieurs fois de l'air frais, me préparant au pire. C'est peut-être Jared qui vient pour en finir avec moi ? Rien que cette idée me donne la nausée et j'ai alors un besoin vital de hurler.

Kill meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant