Raison royale

La dispute

- François, tu as vu comme moi qu'Isabella n'a aucune envie de se marier... Peut-être devrions nous attendre qu'elle trouve l'homme qu'elle aime.
- Gabriella, tu n'as quand-même pas oublié notre discussion ? Isabella se mariera. C'est notre fille unique, et le comte Trauten est extrêmement riche ! Étant donné nos gros problèmes d'argent, cela permettrai au peuple de manger à nouveau à leur faim... Sans vouloir t'offenser, je n'ai pas eu le choix lorsqu'on m'a annoncé que je devrais t'épouser...

Je peinais à entendre mes parents se disputer. Lorsque j'ouvris les yeux, je vis que l'on m'avait couchée dans un lit, dans ma chambre d'ailleurs. Je me sentais mal. Et il me fallut quelques instants avant de me souvenir de la cause de mon malaise. Plutôt mourir que d'épouser cet homme !

- Isa ! S'exclama ma mère. Comment vas-tu ?
- Hmmm... marmonnai-je.
- Isabella, tonna mon père. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais à cause de ton caprice, le comte hésite à nous laisser son fils ! Si ça arrive... Tu t'en souviendras !
- Ce n'était pas un caprice ! Je m'exclame.
- Bien sûr que si ! Le comte Trauten est extrêmement riche, ce qui permettrait d'enrichir le peuple de Belinia. De plus, Franz Trauten est très intelligent et beau jeune homme, il ferait un très bon roi.
- On n'a pas la même notion de beau...
- Tais-toi. Alors tu vas nous faire le plaisir de rester dans ta chambre jusqu'à nouvel ordre.

Je jetai un retard implorant à ma mère, mais elle ne réagit pas. Alors mes parents sortirent et je me retrouvai donc seule, enfermée dans ma propre chambre... Comme à mon habitude, je dansais. Combien de temps, je ne sais pas, mais des heures, c'est sûr. La journée passa plutôt vite. Je dansais, c'était l'essentiel.
Piqué, piqué, posé piqué, arabesque, saut de ch...
Je fus brutalement interrompue par des coups à ma fenêtre. J'attendis quelques secondes avant de me rappeler : aujourd'hui, on est jeudi !