04/04/2017
Je l'ai écrite le même jour que la treizième lettre, et elle ne représente rien en soit, si ce n'est qu'une note de fin pour boucler le tout.
Je sais que sans même me connaître, tu vas me détester maintenait. Tu vas me haïr tout comme le font les autres, rien de bien méchant tu vas me dire. Mais j'avoue qu'en sachant que c'est toi, ça me blesse beaucoup. Autant les autres n'ont jamais eut aucune importance à mes yeux, autant pour toi c'est tout le contraire. J'aurais tué de sang froid juste pour obtenir un autre sourire de ta part, comme celui que tu m'avais offert le tout premier jour. Alors forcément, me prendre des regards haineux après des années d'ignorance c'est difficile à assumer.
J'aurais forcément des regrets après avoir déposer ce paquet de stupides lettres mal rédigées dans ton casier, mais je sais que j'aurais fait le bon choix. Je sais que dorénavant, ça pèsera bien moins sur mes épaules et que je pourrais continuer de t'aimer en paix, seul dans mon coin, sans me soucier de ta réaction si tu venais à le découvrir. De toute manière si j'avais dû fait un sondage, à peu près 99,8% du lycée approuverait le fait que tu me détesterais sans même savoir qui je suis et ce à quoi je ressemble.
N'empêche que je suis vraiment con, malgré que je sache pertinemment ce que tu pensera de moi après avoir lu ce bordel sous forme de papier, j'ai fais l'effort de bien m'habiller et de coiffer ma tignasse rebelle pour être plus potable que d'habitude. Bon, j'aurais voulu enlever mes lunettes aussi, mais j'aime beaucoup trop lire entre chaque heures de creux pour ça. En bref, j'agis comme si tu pouvais venir me voir à tout moment en me hurlant que c'est réciproque, alors que toi et moi nous savons très bien que mes lettres vont finir à la poubelle et que tu vas juste rire en les lisant. Ironie du sort, même si c'est dégueulassement méchant envers moi, j'aurais pas pu m'empêcher de mourir de l'intérieur en te voyant faire. Parce que dieu sait à quel point ton rire est la septième merveille du monde.
Faudrait que je pense à m'arrêter un jour, ça devient grave de ne pas réussir à stopper mes lettres quand il le faut.
Donc, voilà. Cette lettre aura été écrite après minuit forcément, pour que la date coïncide avec celle que je perçois comme le renouvellement de chaque année, comme un second nouvel an mais en mille fois plus beau. Je suis resté éveillé tard pour ne pas briser ce rituel que j'ai de t'écrire chaque 4 avril de chaque année qui défile.
Sur ce, j'espère que tu mènera la vie que tu méritera, que le bonheur flottera au dessus de ta tête jusqu'à ce que tu disparaisse de ce monde. Je te souhaite de vivre dans la joie et l'amour, de te marier et de former la plus belle des familles. Tu deviendra quelqu'un d'important, Mingyu, comme tu l'as toujours été. En tout cas pour moi.
Je t'aime corps et âme et certainement jusqu'à mon dernier souffle, Kim Mingyu, ou l'homme qui aura été mon monde tout entier sans même le savoir.
Au-revoir, parce que dire adieu ça fait beaucoup trop mal.
-Jeon Wonwoo, comme d'habitude.