Chapitre 6 : Un bond dans le passé

15 4 0
                                    

Narvie était allongée sur le lit, elle serrait les draps avec ses poings, la douleur était trop forte. Rodrigue examinait son genou, et faisait ses manipulations, il notait tous se qu'il sentait sur un carnet, chaque articulation, chaque parcelle du corps de Narvie était soigneusement touchées, étudiées.

"- J'ai trouvé ! S'exclama Rodrigue.

- Ah parfait, ça devenait long !

- Dis moi Narvie, tu as mangé quoi ce matin ? demanda Rodrigue en la regardant avec un sourire en coin.

- Comment ça ? ... AHHHHHH !! Hurla Narvie. Rodrigue venait de lui remettre ses membres en place, en lui claquant sa jambe. SALAUD ! hurla Narvie de nouveau.

- De rien ! Je pense avoir compris comment ton corps fonctionne globalement, normalement si je te donne ses calmants si, cela devrait t'apaiser un peu. Par contre, j'ai aucune idée de comment tu absorbes se que tu manges, du coup par piqûre ça marche ? T'as pas peur des petites aiguilles ? Rigola-t-il.

- Te fous pas de moi, je suis plus une enfant depuis très longtemps. Répliqua Narvie.

- Tu sais de toutes les personnes que j'ai pus opérer, bas plus de la moitié déteste les piqûres, c'est fascisant je trouve. "

Rodrigue sortit de la pièce, et revient car une canne, et la lança au visage de Narvie, elle saisit la canne des deux mains et fixa Rodrigue, qui semblait déçut.

"- Dommage, j'aurais aimer regarder ton visage de plus près !

- Psychopathe ! Faut te faire soigner ! Rétorqua Narvie.

- Alors j'ai pas trouvé au poulet du coup j'ai pris un truc avec du saumon, il me tentait bien, alors je t'ai pris le même que pour moi ! Dit Shuma en rentrant dans la pièce, quand elle releva la tête et vit Narvie, et lâcha tous se qu'elle tenait. Elle resta immobile pendant plusieurs secondes. Rodrigue finit d'injecter son produit dans le genou de Narvie, et ramassa le déjeuner devant les pieds de Shuma. Il claqua un grand coup des mains devant les yeux de la jeune fille, celle-ci se réveilla d'un coup.

"- Merci du déjeuner Shuma. Dit Rodrigue en allant le poser dans sa cuisine.

-Je.. Je connait se regard, t'es yeux bleus, je l'ai déjà vu. Dit Shuma en s'approchant du lit de Narvie.

- Tu ne te rappelles vraiment de rien, ma belle ? Répliqua Narvie.

- Non désolé, vraiment désolé, mais je ne me souviens que de mon nom, ton odeur, et que je peux me transformer, même si j'ai encore des difficultés.

- Vraiment Narvie, étant un extraterrestre, tu connaîtrais pas une technique pour lui faire revenir sa mémoire, parce que je suis encore limité dans se domaine. Dit Rodrigue en s'appuyant sur son placard en face du lit.

- Pour la énième fois, je ne suis pas un extraterrestre, je suis ... et puis zut, j'en ai marre de me répéter.

- Si raconte ! S'exclama Shuma en regardant Narvie dans les yeux, elle posa ses mains sur celles de Narvie, je t'en pris, si cela peut me faire revenir quelques bribes de souvenir.

- Très bien, toi et moi, nous faisons parti d'un autre monde sur cette planète, nous sommes protégés par Mère Magie, c'est elle qui a forgé le domaine où on vivait.( Rodrigue leva les yeux aux ciels) Tu es la fille du chef de ton île, mais tu n'as jamais vraiment accepté cette condition de devenir chef à ton tour, alors tu as suivit ta voix intérieure qui ta poussée à venir sur mon île. Là, tu as suivit un entrainement similaire au mien qui ta fait devenir, la guerrière que tu es aujourd'hui, on s'est rencontré à ce moment, tu as aussi connût Atlas, mon âme sœur (Rodrigue commença à taper du pied rapidement) et Laurent, celui qui t'a poussé de la falaise. Tu l'aimais bien, beaucoup même. Tu lui avais appris à naviguer ...

- Ça suffit ! Dit Rodrigue. Regarde la Narvie, ton truc marche pas.

- C'est pas faux, avoua Shuma. Le nom de Laurent me dit quelque chose, la voix aussi, mais sans plus, je n'ai aucune idée de comment je peux être une guerrière, je ne sais même pas tenir ses couteaux. Dit-elle en pointant les deux lames qu'elle avait tout le temps sur elle avant sa chute. Elle était dans mon dos, quand Rodrigue m'a trouvé, je suppose que c'était avec ça que je me battais, mais j'arrive même pas à les tenir ! Alors de là à dire que je suis une guerrière ! Je ne pense pas désolé ! "

Narvie s'assit au bord du lit et attrapa les deux lames, sans un bruit. Elle sortit les deux armes de leur étuis, elle les tenu à l'envers, la lame en direction de soi, et non de l'adversaire. Narvie fit un geste lent de sa hanche jusqu'au visage de Shuma sans le toucher, pour le montrer la manière de faire. Enfin elle ramena les deux bouts des manches l'un sur l'autre, elle appuya et les fit pivoter dans des sens opposés. Les deux lames n'en faisait dorénavant plus qu'une seule. Shuma leva son regard vers Narvie, celle-ci lui donna sa nouvelle arme.

Narvie saisit la canne, et se leva, elle sortit de la pièce, et jeta un regard à Rodrigue, un regard triste. Quand elle entra dans le salon, elle vit qu'il y avait un petit balcon, elle ouvrit la porte, et sortit dehors, elle posa sa canne juste à côté d'elle, et s'appuya sur le rebord du balcon, elle ferma les yeux et respira un grand bol d'air frais. Une larme coula sur son visage, elle sentit une main l'enlever. Narvie tourna la tête et vit Rodrigue.

"- Tu peux pleurer, dit-il.

- Excellente observation, tu en as d'autres des comme ça ?"

Rodrigue posa sa main sur la hanche de Narvie, et la fit se rapprocher de lui, il posa son autre main sur son visage et la regarda droit dans les yeux. Il ferma les yeux, rapprocha son visage d'elle et l'embrassa sur le front, puis il colla son front contre le sien.

"- J'ai lu quand j'était jeune, que c'était un signe rassurant pour ton peuple. Dit-il doucement.

- Oui, dit Narvie ému. Front contre front oui, le baiser est plus un signe de grande confiance et d'affection. Mais tu m'as toujours dit que mon peuple existait pas, pourquoi tu changes d'un coup .

- Je me suis dit que au cas où c'est vrai, bas ça te ferait du bien. Mais ça veut pas dire, que maintenant j'y crois.

- Merci, dit Narvie humblement. Pourquoi tu ne crois pas en moi et en mon peuple ?

Rodrigue se défit de Narvie, il croisa ses bras et les posa sur le rebord du balcon.

- Mes parents m'ont abandonné quand j'étais encore qu'un bébé, c'est cet endroit qui m'a recueillit, ce temple de la magie noire. Alors j'ai crûs en ton peuple pendant très longtemps, quand la directrice n'était pas après moi, pour me faire mon éducation, j'étais à la bibliothèque, je dévorais des livres entiers sur toi, la Narvie, l'aspect violent de la mort, de Méépo. Je connais tout ça. Sur l'autre, ton âme sœur comme tu as dit, L'Atlas, la mort sereine. Je connais tout ça. Avec le temps je voulais voir ton peuple, mais je n'ai jamais pu y avoir accès, je n'ai aucune idée de comment ce Laurent à fait pour y entrer. Tout se que je sais, c'est que avec tous mes échecs j'ai arrêté d'y croire. Quand l'ancienne directrice, celle qui m'a tout appris est morte du sida, j'ai décidé de tout plaqué pour devenir médecin, et que cette maladie de merde et toutes les autres arrêtes de tuer. En devenant médecin je me suis trouver un don particulier de pouvoir l'infiniment petit, et de détecter chez les gens une infime transformation, qui me permet de les guérir avant même que la maladie ne se déclare. Mais y a toi maintenant."

NarvieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant