Prisonnière

Chapitre 4

-Un village !

C'était la voix de Violette qui les réveillais ce matin là . Aconit le premier debout avait fait avancer la roulotte qu'ils avaient trouvé il y a de ça quelques jours, avec un cheval attaché à celle ci. Ils avaient alors fait tomber de lavoine et des pommes de leurs cornes d'abondance pour le nourrir, et pouvaient alors se reposer tout en avançant. Deux montaient la garde et conduisaient, toujours tout droit, tandis que les deux autres pouvaient dormir , cachés sous la tente de tissus de la roulotte. C'était toujours mieux que rien, un confort précaire mais pourtant devenu presque indispensable.

Mais ce matin là, Rose et Lierre qui étaient à l'arrière furent réveillés en sursaut.

-Un village ? Vraiment ? Fit la petite voix endormie du jeune homme gisant encore à côté de la blonde.

Celle ci se leva d'ailleurs d'un bond et monta à l'avant de la roulotte.

-Oui, c'est bien un village ! Et il m'as l'air habité ! Confirma-t-elle.

Un sentiment de joie se mit à frémir dans le petit groupe. Le brun aux cheveux bouclés qui conduisait la charrette fit accélérer les chevaux. Lierre et Rose prirent les armes, et Violette s'assura que les siennes étaient bien en place.

La blonde et Aconit avaient tout les deux le pouvoir d'empoisonner et tuer par simple contact, et réactivaient ce pouvoir, laissé de coté depuis quelques temps déjà .

Lierre fit tomber une nuit profonde sur le village, et , une fois assez proches du village, ils descendirent tous de la charrette. Ils devaient d'abord s'assurer que les habitants étaient vraiment pourvus d'humanité avant de pouvoir parler de s'installer parmi eux . Si tel n'était pas le cas, ils avaient déjà parlé de cela quelques mois auparavant, et avaient décidé de s'installer quand même, jusquà avoir évincé toute source de problèmes. Que ce soit une personne, un sortilège, ou tout le village. Ils voulaient pouvoir faire profiter d'un asile à d'autre réfugiés , d'autres évadés, d'autres surnaturels. Construire une civilisation qui n'acceptait que cela .

Le petit groupe était désormais près d'un puits, Lierre scrutait les environs de sa vision nocturne, et Rose jouait les appâts à l'aide de sa lumière.

-On vous attendait depuis longtemps, tout les quatre. Dit une voix féminine. Lierre, voudrais-tu bien nous rendre le soleil s'il te plaît ? Nous vous en serions très reconnaissants.

La jeune blonde fit ce qu'on lui avait demandé, et les quatre acolytes en profitèrent pour se lancer des regards surpris.

-Vous pouvez aussi laisser tomber vos armes, et toi et Aconit pouvez redevenir des êtres surnaturels Normaux, on va dire ? Nous ne sommes pas dangereux, je peux vous l'assurer.

Lierre détailla la nouvelle arrivante. De long cheveux bruns, lui arrivant aux hanches, des yeux noisettes, presque jaunes dans la lumière du soleil, un corps affirmé, en soit elle était magnifique. Sauf son attitude qui retranscrivait une attitude détestable , mais qui faisait bien rire la petite plante grimpante, qui avait à peu près la même.

-Bien, alors dites-nous où nous sommes, votre nom, celui du Village, et pourquoi et comment vous nous attendiez ? S'enquit Rose le premier.

-Non pas que nous ne vous faisions pas confiance, mais nous nous devons de garantir notre propre sécurité. Renchérit Aconit.

-Pas besoin d'être aussi Vénéneux ! Rétorqua la brune avec un grand sourire . Bienvenue à la ville des fleurs, c'est un village de réfugiés, des rescapés de prisons, où tout le monde porte des noms de plantes. Ici les noms de famille sont des pierres précieuses, et chaque maison est construite dans ces pierres , recouverte des plantes des habitants, et tout le monde y prospère. Nous somme comme une forêt impénétrable poules non-humains. Ici vous ne risquerez rien. Nous vous attendions, oui. Nous avons tous des dons ici, tout comme vous. Et moi, je peux lire l'avenir , surtout l'avenir proche. Je prévois les invasions, les nouvelles arrivées, ce genre de choses.