chapitre 5

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-Et Ça te dérange ? Demanda timidement Lierre.

Elle était plutôt heureuse qu'il n'y ai qu'une seule chambre. Elle se souvenait encore de la première nuit qu'ils avaient partagés dans le désert. Celle où pendant son sommeil il l'avait enlacée, la seule nuit où elle avait réellement dormi paisiblement depuis des années.

-Non Je Il y a quelque chose dont je voulais te parler depuis des mois Je Ne sait pas trop par où commencer

-Alors laisse moi commencer. Le coupa Lierre. Je sais pas vraiment si tu ressent la même chose que moi. Tout ce que je sais c'est que moi je le sens grandir au fond de moi depuis notre rencontre. Ce sentiment d'appartenance, de bien être , de bonheur quand je suis avec toi. Je ne saurais dire si c'est de l'amour, je sais juste que je n'ai jamais ressenti ça pour qui que ce soit. Et maintenant je sais que ce n'est pas un instinct de survie. Je crois que je t'aime.

Elle ne le vit pas venir. Rose l'avait prise dans ses bras, et avait posé ses lèvres sur les siennes bien plus rapidement qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Il la portait à moitié, du moins en avait elle l'impression. Elle se sentait flotter, et tout les sentiments qu'elle refoulait jusquà lors jaillirent en elle d'une puissance qui la surpassait.

-Moi je ne le crois pas, j'en suis sûr. Je suis amoureux de toi petite plante verte. Je t'aime et je te protégerais toujours, toute ma vie.

Le temps avait passé depuis leur arrivée au village, et indépendamment des pouvoirs de la blonde, le soleil se couchait, faisant entrer dans la maison d'argile et de branche les magnifiques nuances de vert des feuilles du saule . Les roses blanches avaient pris une teinte plus affirmée, elles brillaient presque, douées du même pouvoir que l'homme qui portait leur nom. Une chose que Lierre n'avait pas encore remarqué, c'était les reflets orangés qui brillaient désormais sous l'effet de la lumière. Des pierres renfermant des bulles d'air, de magnifiques insectes, des pierres formées de sève d'arbre. Il y en avait des plus claires, des presque brunes. Et au milieu d'elle brillaient des pierres totalement noires, du jais. Du jais et de l'ambre, deux pierres composées de sève brûlées par le soleil. Des pierres végétales, dont le goût d'avant cuisson enfermait les insectes dans leur sucre, permettant aux futurs archéologues d'en savoir plus sur lenvironnement du passé.

-Tu es le jais et je suis l'ambre , souffla Rose. Deux pierres si proches et tellement différentes en même temps.

-Alors, encore une fois, je suis les ténèbres, et tu es la lumière, n'est-ce pas ?

-Je pense, en tout cas, sans toi je ne serais pas là, je n'aurais pas de raison d'exister, tout comme la lumière n'as pas de raison d'exister si les ténèbres ne sont pas là pour la souligner.

Cette phrase mit Lierre passablement en colère. Mais, ne voulant pas perdre le sentiment de flottement et de légèreté de plus tôt, elle préféra ne rien dire.

-Tu sais quoi ? Il est tard, et je suis fatiguée. En plus, étant donné que nous avons une ténèbres bien plus puissante que moi à éradiquer demain si on veux rester, ce serais bien qu'on soit au max de notre forme ? Allons dormir.

Elle lui pris la main et l'emmena dans la chambre, où quelques pierre d'ambre et des roses luisaient d'une lumière douce, presque magique. Le garçon aux épines défit les draps, et s'approcha de la fille qu'il aimait. D'un seul coup, celle ci se retrouva soulevée dans ses bras, une sensation qu'elle adorait et arborait en même temps. Elle avait trop peur de tomber, elle avait beau lui faire confiance, cétait comme ça, elle avait besoin de toucher le sol par elle même .

Elle entourât la nuque du beau brun pour se rassurer, et celui ci la posa délicatement sur le lit, sans la sortir de ses bras, et s'installa à ses côtés.

PrisonnièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant