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- Allez ! nous enjoignit Thomas.

Nous marchions maintenant depuis une bonne heure, et nous n'avions toujours pas croisé de Griffeurs. Mon seul espoir était que cela dure. Les garçons peinaient à porter Newt et je tentais de trouver le chemin le plus sûr possible. Un sifflement me dissuada de prendre l'allée de droite, alors nous continuâmes tout droit. Mon cœur battait à toute allure tandis que je me triturai le cerveau pour me rappeler du plan du Labyrinthe qu'avait fait Minho. Avec un peu de chance, les murs n'avaient pas encore trop bougé.

- Attends Leena, on va l'asseoir. On l'assoit là.

Minho et Thomas étaient à bout de forces. Ils posèrent Newt contre un mur et soupirèrent de soulagement. Un Griffeur hurla à proximité.

- Non, c'est mort, murmura Minho. Faut y aller. Faut y aller !

Il me prit par le bras et commença à partir.

- Non, attends, calme-toi ! lui dit Thomas. On va pas le laisser là, il faut le cacher !

- Où ça ? cria Minho en faisant les cents pas, hésitant entre abandonner Newt ou rester avec lui et prendre le risque de se faire tuer.

- Je sais pas Minho réfléchis ! Il y a sûrement un endroit quelque part où on peut l'emmener !

Il poussa un grognement de rage et plaqua Thomas contre le mur, le tenant par le col se son T-shirt.

- Ecoute-moi la grosse Tâche. Regarde autour de toi ! Il n'y a aucune issue !

Je tirai Minho loin de Thomas.

- Ça ne résoudra rien de se battre, Minho ! Je ne le laisserai pas ici à la merci des Griffeurs ! criai-je.

- Tu ne comprends rien. C'est fini, on est morts, Leena !

- Si, je comprends ! Mais je comprends aussi que je préfère rester avec lui et mourir que de m'enfuir et mourir aussi !

Thomas se leva et passa entre nous en regardant le mur d'en face, couvert de lierre. Comprenant ce qu'il avait en tête, je sortis une corde d'une des poches de mon baudrier (NDA : Je ne sais pas si on peut l'appeler comme ça mais c'est ce que les Coureurs ont par-dessus leur T-shirt). Je pris aussi celle de Minho et commençai à grimper au mur grâce au lierre. Voyant que les gars ne réagissaient pas, je les brusquai un peu.

- Oh les gars ! Vous allez me regarder ou m'aider ? Glandeurs !

Je leur lançai une extrémité de la corde qu'ils attachèrent à Newt tandis je passai l'autre extrémité dans une boucle de lierre qui avait l'air solide. Je redescendis avec la corde, et nous hissâmes Newt en hauteur, par le système de poulie. Même à trois, la tâche était dure. Un cri de Griffeur nous paralysa un instant.

- Okay, dit Thomas, tandis que Minho et moi regardions vers le monstre. Qu'est-ce que vous faîtes ?

- Faut partir. Faut partir ! cria Minho, paniqué, alors que les grognements de la bête se rapprochaient.

- Putain, qu'est-ce que tu fais ? hurla Thomas.

On pouvait apercevoir la silhouette massive et inquiétante du Griffeur au bout de l'allée.

- On se casse ! Faut se barrer, je te dis !

- Non, non, non, non, il n'en est pas question! On le monte encore un peu ! Reste avec moi ! Tu restes avec moi, Minho !

Le sol tremblait sous le poids de la bête et chacun de ses pas faisait trembler mes jambes.

- Encore un peu plus haut on y est presque !

Le Labyrinthe, mon cauchemar [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant