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- C'est pas une prison, continua Thomas. C'est un test, qui a commencé quand on était gamins. Ils nous ont demandé de relever un tas de défis. Pour nous mettre à l'épreuve. Et puis certains ont commencé à disparaître. Chaque mois, on avait un nom qui s'effaçait des registres. 

- Ils nous envoyaient dans le Labyrinthe, déduis-je. 

- Ouais, mais on y allait pas tous.

- Je pige pas, marmonnai-je, perdue.

- Je fais partie de leur équipe. Je veux dire que j'ai travaillé pour les gens qui vous ont enfermés.

Soupçons confirmés.

- Je vous ai observés pendant des années. En fait depuis que vous êtes là, moi je suis de l'autre côté de la façade, dit Thomas, la voix tremblante. Et toi aussi, d'ailleurs, ajouta-t-il en regardant Teresa.

- Quoi ? demanda cette-dernière.

- C'est nous qui leur avons fait tout ce mal. 

- Non Thomas, répondit-elle, choquée, en secouant la tête. Je peux pas le croire.

Une larme coula sur sa joue. Elle me faisait de la peine. Son désespoir faisait peine à voir.

- Pourtant c'est vrai. Je l'ai vu. 

- Pourquoi ils nous ont envoyés ici, si on fait partie de leur équipe ? questionna Teresa, refusant de regarder la vérité en face. 

- C'est pas le souci, répondit Thomas.

Tout cela n'était pas vraiment nouveau pour Newt et moi. Lui, il les avait vus pendant la Transformation, et mes rêves s'en étaient chargés. Ça ne servait à rien de les laisser se torturer l'esprit à penser qu'ils étaient la cause de nos malheurs. 

- Il a raison, intervins-je. C'est pas le souci. On s'en fout.

- Parce que les personnes qu'on était avant le Labyrinthe n'existent plus, continua Newt en m'adressant un regard en coin. Parce que les Créateurs ont zappé notre passé ! Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on est aujourd'hui et toutes les actions qu'on est capables de mener. Tu es parti dans le Labyrinthe et tu nous as trouvé une sortie ! 

- Ouais, mais si je l'avais pas fait, Alby serait sûrement encore en vie, protesta Thomas.

- Peut-être, dis-je, la voix tremblant légèrement en pensant à notre ami. Mais je sais que s'il était parmi nous, il te parlerait exactement comme je suis en train de te parler. Arrête de psychoter et finis ce que t'as commencé. Si on reste les bras croisés, Alby sera mort pour rien, et ça, ça me ferait trop chier.

- Okay, mais il va falloir s'occuper de Gally si on veut s'en aller. 

- T'en fais pas pour ça, j'ai un compte à régler avec ce tocard, répondis-je en me retroussant les manches. 

- Pourquoi ? 

- Figure-toi que hier soir, après que tu te sois piqué, elle l'a frappée et lui a pété le nez, rit Minho. Et pour se venger, il l'a réveillée à quatre heures du matin en la giflant. Et elle l'a presque castré. C'était épique. 

- Tais-toi donc, lui soufflai-je. Il n'a pas besoin de le savoir. 

- Bon, allons-y. On sortira de ce trou, annonça Newt. Venez. Bonne chance Thomas.

Il me prit par la main et m'aida à me relever. Nous partîmes avec Chuck en direction de ce qu'il restait du village. 

- Ils sont ensemble, maintenant, chuchota Minho à Thomas.

Le Labyrinthe, mon cauchemar [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant