18

103 10 0
                                    

J'ouvris doucement la porte. Les garçons étaient en train de s'engueuler.

- Et tu penses peut-être que je vais la laisser là-bas ? cria Newt.

- Oh, vieux, détend-toi, tempéra Minho.

- Hum hum, toussotai-je.

Personne ne m'entendit.

- Arrêtez de gueuler comme des putois, les mecs ! s'énerva Winston.

- Tu crois que c'est bon le putois ? demanda Siggy.

- Hum hum, répétai-je, sans résultat.

- On le sait comme toi, qu'elle est pas là ! Comme Teresa ! cria Thomas. Tu crois que moi je n'en ai rien à foutre ?

- Oh putain les gars ! criai-je. Je suis là, arrêtez de vous comporter comme des gosses de 5 ans !

Tout le monde se retourna vers moi et il y eut un moment de blanc. Puis Newt se précipita sur moi.

- Mais qu'est-ce que tu fais  là ? Comment t'es sortie ?

J'agitai le badge sous son nez.

- Ne pas me sous estimer, mon petit Newt.

Il me serra dans ses bras et je crus qu'il allait m'étouffer.

- Oh, du calme mec, intervint Minho. Comment t'as eu ça, toi ?

- Disons que c'est... la solidarité féminine, répondis-je avec un clin d'œil.

- Vous voyez ! Elle est là ! C'était pas la peine d'en faire tout un plat ! lança Thomas.

- Oui, soupira Newt.

- Bravo Leena, me félicita Winston. Je ne serais même pas étonné si tu me disais que tu as frappé le mec. Je me trompe.

- ...

- Bingo !

- Oui, bon, ça va ! Oui je l'ai frappé, et alors ?

- Un monstre, je vous disais, marmonna Minho en faisant référence à l'arrivée de Teresa. Je lui fis un doigt d'honneur en lui tirant la langue.

- Je voulais juste vous montrer que j'allais bien, pas besoin de s'inquiéter. Je vais retourner dans ma chambre avant qu'on ne se rende compte que je suis partie, dis-je en me détachant de Newt.

- Reviens plus tard, d'accord ? demanda Minho en m'adressant un regard de chien battu.

- Comment pourrais-je ne pas revenir avec cette mine que tu me fais ? raillai-je.

Je sentis la prise de Newt autour de ma taille se raffermir imperceptiblement. Je souris en coin et l'embrassai sur la joue, avant de me glisser hors de ses bras.

- Hep hep hep !

Il me retint par le bras.

- Dis donc ! Tu essayes de me rendre jaloux et tu ne fais rien pour t'en excuser ? râla-t-il.

Je ris et l'embrassai pour de vrai.

- Content ? demandai-je devant son petit sourire satisfait.

- Très. File !

Je ne me le fis pas dire deux fois et filai rejoindre Esmeralda, Sara, Alice et Juliette. Je passai le badge dans le lecteur et refermai la porte derrière moi. Les filles m'attendaient, assises sur l'un des lits.

- Alors ? demanda Esmeralda.

- Ça s'est bien passé. Ils étaient encore en train de s'engueuler.

Le Labyrinthe, mon cauchemar [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant