Chapitre 10

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Elysia.

-Je n'en si rien à faire putain tu m'entends ? Je m'en fous! Éclatai-je alors que Matt marchait derrière moi en essayant de placer un petit mot sans que je ne me mette en colère. Depuis la visite de Maeva, avant-hier, je me suis enfermée, et je veux que plus personne essaye de me parler, de me demander si je vais bien, ou si je ne me sens pas trop mal. Je ne veux pas de ça parce que les gens s'en foutent, au final. Ils n'en ont rien à faire, ils s'attendent peut-être à ce que je m'ouvre et que je dévoile ce qu'il se trouve à l'intérieur de mes pensées, mais je ne le ferai pour rien au monde. Comme moi je me moque de leur vie, je veux qu'ils se moquent de la mienne, qu'ils cessent de se préoccuper de ma petite personne. Je ne veux plus de tout ça.

-Qu'est ce qui t'arrive, Elle? Pourquoi tu es comme ça depuis deux jours? Je n'ai fait que t'informer de la présence de Maeva à la réception de demain.

-Et qu'est ce que tu veux que je te dise ? Que je m'en contrefiche royalement ? ARRÊTE de me parler d'elle, putain! Depuis qu'elle est revenue, il n'y a que son prénom sur ta langue! Cette fille doit juste... je sais pas... DISPARAÎTRE!

Matt soupira et alla s'installer sur le fauteuil. Je me faufilai et entrai dans ma chambre avant de m'y enfermer pour de bon cette fois-ci, par peur qu'il entre encore une fois me déranger.

Une fois installée sur mon lit moelleux, je laissai mon souffle frapper l'air calmement. Maeva n'a, bien sûr, absolument rien à faire à la réception demain, et encore moins avec Matt. Ce garçon est gentil, trop gentil. Il ne peut dire non, et cette peste a profité de la situation Comme il se doit pour lui demander de l'inviter. Je voyais la scène à mille mètres, et je sentais le coup bas également. Matt, lui, ne pouvait pas le savoir, il est trop amical, et croit que tout le monde est aussi sympa que lui. Et non, mon coco les putes c'est des putes, et les fils de putes sont des fils de putes. Je me pinçai les lèvres face à mon langage intérieur. Je devais faire des efforts pour le soigner, c'est ce que ma mère m'a apprit... je serrai les dents et Lâchai un grognement. Voila donc mon état à chaque fois que je pense à elle, ou à Maeva. Toutes les deux sont des piliers. J'avais besoin de ma mère, besoin de l'entendre, de la toucher et de la câliner. Maintenant qu'elle est morte, je ne pouvais que penser à elle, en essayant de toutes mes forces que son image soit à jamais gravée dans mon esprit, pour ne pas que je l'oublie. Et Maeva, elle... ce n'est pas la même chose...

Mon téléphone sur ma table de chevet commença à sonner, me sortant de mes songes. Je l'attrapai et me rassis sur les draps propres.

-Quoi?

-Oula, on est de mauvaise humeur, on dirait!

Je me raclai la gorge, ce n'était pas le moment que je sois désagréable, encore. De toute façon, je n'avais pas la tête à cela, j'étais trop étonnée pour faire quoi que ce soit.

-Sam?

-En chair et en os. Fin, non, puisque tu ne peux pas me voir, mais oui, c'est bel et bien moi.

Je serrai le portable contre mon oreille et essayai de rester calme malgré l'agacement qui me gagnait petit-à-petit. Pourquoi m'appelait-elle maintenant? Chacune de nous s'est consacrée à sa vie, et nous nous étions rapidement perdues de vue. Alors pourquoi? Elle me donna la réponse sans attendre:

-Je me suis dis... qu'on pouvait prendre un verre pour parler, ce soir?

Elle semblait hésitante, comme si elle se doutait déjà que je répondrai négativement, mais elle insista au bout de quelques instants de silence:

Love And Destroy  (GxG) Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant