Love And Destroy (GxG) Tome II

Chapitre 1

Deux ans plus tard.
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Elysia.

Je remis mon chignon en place. C'était la troisième fois en deux minutes que je le replaçais de manière correcte. Je n'y pouvais cependant pas grand chose, La nervosité me gagnait rapidement. Et cela n'avait en aucun cas un rapport avec l'entretien qui avait lieu en cet instant. À vrai dire, je voulais me procurer quelques billets pour pouvoir acheter un appartement convenable. Celui dans lequel je vis depuis presque deux ans est un peu petit et vieux. J'étais nerveuse pour toute une autre raison. Quelque chose m'échappait, et je pouvais le sentir au plus profond de moi-même.

Enfin, on me recevait. Je me levai lorsque un homme en costume arriva et me fit signe de le suivre dans son bureau. Monsieur Gille, comme il était écrit sur son costard, m'invita à m'assoir. J'essuyai mes mains moites sur mon pantalon.

-Comment vous appelez vous? Me demanda-t-il tout d'abord. Il ne perdait pas de temps, dis-donc...

J'évitai de lever les yeux au ciel. Ce n'était pas la question qu'il fallait poser. Me prenait-il pour une débile? Comme s'il ne le savait pas, après avoir lu mon dossier sûrement une dizaine de fois! De plus, sa tête me dérangeait. Il avait l'air sincère et chaleureux, mais je ne me laissai pas embobiner, et restai distante.

-Elle.

Il haussa un sourcil.

-C'est votre vrai prénom?

Je grinçai des dents. Sale con, sale con. Sale con.

-Ça ne vous regarde pas.

Je m'attendais à ce qu'il s'énerve, ou qu'il me vire tout de suite. Au lieu de cela, il me fit un grand sourire.

-Je comprends.

Il croisa les bras sur son torse. Non tu ne comprends rien.

-Avez vous une lettre de motivation?

Merde. J'avais complètement oublié.

-Non.

Il me scruta quelques instants.

-Pourquoi ça?

-Je n'en ai rien à foutre. J'ai déjà présenté mon cv, c'est assez ! Et puis, Vous n'avez pas besoin d'une lettre ou j'écris mes sentiments hypocrites, si?

Il partit d'un grand rire, montrant ses dents parfaitement blanches.

-Vous devez avoir beaucoup de succès auprès des garçons. Lança-t-il en souriant. Ce vieux pervers me draguait-il? Je pris une grande respiration et le fusillai du regard.

-Ou des filles. Ajoutai-je sans réfléchir.

Il éclata d'un insupportable rire.

Maeva.

Pourquoi j'ai dit ça? Il fallait que j'arrête d'y penser. Elle revenait à chaque fois dans mon esprit. Je ne pensais qu'à elle ces derniers temps. Ces derniers temps? Arrête de te mentir, ça fait 2 longues années. Bon, peut être un brin plus que cela, mais je me sentais juste coupable, voilà pourquoi elle n'arrêtait pas de tourner dans mon esprit, rien que pour ça.
Mon coeur se serra à l'idée qu'elle soit encore malade. Et comme d'habitude, je devins froide après avoir pensé à elle.

-Bon, me cassez pas la tête et dites-moi si vous me prenez dans ce foutu travail ou pas.

Il se pinça les lèvres, dissimulant un sourire et faisant semblant de réfléchir. Je savais que c'était gagné d'avance.

-Vous êtes engagée. J'espère que vous n'allez pas me décevoir. Mais veuillez attendre une réponse officielle de ma part qui arrivera sûrement très bientôt.