III. Un jour ou l'autre, la réalité nous rattrape, et tout s'effondre

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Ma mère venait de m'annoncer, par un vulgaire bout de papier, que l'homme avec qui j'avais grandi n'était pas mon père.
IL N'ÉTAIT PAS MON PERE!
Et ces mots ont continué à résonner dans ma tête.

À compter de ce moment précis, j'avais perdu tout repère. Ceux que je croyais être mes parents de sang gardaient en fait depuis 17 années le fait que mon père biologique m'avait rejeté, abandonné lâchement avant même que je naisse. Et je l'apprenais comme ça : une feuille volante déposée sur la table comme on laisserait un petit mot à notre mère tel que "Je suis parti(e), je reviens ce soir pour dîner. Je t'embrasse"
J'étais perdu, dépité, dégoûté de tout et de tous.

Comment avait-on pu me mentir tout ce temps?

Dès lors, ma mère, que je n'ai jamais appelée "Maman", avait perdu toute place dans mon coeur.. et lorsque j'ai eu 20 ans, je suis parti un an à l'armée, faire mon service militaire.
Là-bas, je n'ai pas changé de mentalité, bien au contraire : je me suis forgé mon caractère.

Quand je suis revenu un an plus tard, j'avais 21 ans et je quittais définitivement le cocon familial.

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