21.L'épopée du chien enragé

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 Stiles marchait à toute vitesse, les mains dans les poches, mais le regard furtif

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Stiles marchait à toute vitesse, les mains dans les poches, mais le regard furtif. Il s'était senti observé toute la journée, sans pour autant trouver la cause de son insécurité. La présence de ses amis l'avait quelque peu rassuré entre les cours et il s'était même invité chez Scott après l'école en prétextant que tous deux avaient bien du rattrapage à faire dans la majorité de leurs cours, mais maintenant qu'il se retrouvait seul, la présence se faisait plus oppressante que jamais.

Le chemin entre sa maison et celle de Scott lui paraissait plus long qu'à l'habitude alors qu'il maudissait sa voiture, qu'il n'avait pas été capable de faire démarrer à la fin des classes et avait dû laisser dans le stationnement de l'école.

Un bruit suspect le fit sursauter, et le jeune homme s'arrêta le temps de tourner sur lui-même. Rien. C'était bien la preuve qu'il devenait cinglé. Le garçon regrettait maintenant d'avoir refusé de rester plus longtemps sous observation à l'hôpital. Il y avait à peine deux jours que Dean et Parrish l'avaient sorti de la cave de l'Enjôleuse. Il n'était pas prêt à retrouver sa routine et ne le réalisait que trop tard.

Pourquoi avait-il fallu qu'il demande aux Winchester de l'oublier ? La sécurité que lui avaient apporté les deux frères lui manquait terriblement à cet instant. Comme il pouvait être idiot, parfois !

L'adolescent augmenta encore un peu plus la cadence en tournant le coin de sa rue. Il ne voulait pas qu'on l'utilise une fois de plus comme appât pour servir les desseins de ses ennemis. Il ne voulait plus être faible. Il voulait pouvoir être capable de se défendre lui-même, être assez fort, assez utile pour le reste de la meute en étant en mesure, comme eux tous, de pouvoir se battre sur le front au lieu de devoir continuellement réchauffer le banc de touche.

Stiles atteignit la porte de sa demeure en soupirant de soulagement. À cette heure, son père était sûrement revenu du travail et devait l'attendre pour le souper. Il ne serait plus seul et il osait croire que la présence qui paraissait le suivre depuis le début de la journée s'estomperait lorsqu'il mettrait le pied chez lui.

Alors que le jeune homme tournait la poignée, une bourrasque de vent vint lui jouer dans les cheveux. Une bourrasque tout ce qu'il y a de plus ordinaire, aux premiers abords, mais qui le fit frissonner jusqu'à l'échine. Ça, ce n'était pas normal. Il eut une fois de plus le réflexe de regarder autour de lui, les muscles tendus à l'extrême. Il observa avec attention les perrons des voisins, les trottoirs, les buissons...puis se figea après avoir levé les yeux en direction du toit de sa demeure.

Ça dura à peine une seconde. Le temps d'un clignement de paupières. Mais Stiles aurait pu jurer avoir vu une silhouette perchée sur la bordure de son toit. L'adolescent ne put la voir assez longtemps pour parvenir à bien analyser ses traits, mais il remarqua tout de même une étrange caractéristique qui le mènerait, Stiles l'espérait, à une piste qui lui révélerait peut-être l'identité de son nouveau poursuivant.

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