40.Pour rien au monde

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 Stiles se passa nerveusement la langue sur les lèvres

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Stiles se passa nerveusement la langue sur les lèvres. Il était peut-être devenu un guerrier aguerri au cours des derniers mois, mais il ne pouvait empêcher ses bonne vieilles manies de reprendre le dessus lorsqu'il s'apprêtait à faire quelque chose d'incroyablement stupide.

Lydia était là, à seulement quelques pas de lui, concentrée sur les innombrables ouvrages qui parsemaient les étagères des trop nombreuses bibliothèques du Bunker. Il lui arrivait parfois de prendre un bouquin qui lui paraissait intéressant, de l'ouvrir et de le feuilleter. Puis, elle le reposait là où elle l'avait trouvé et reprenait ses recherches.

-Tu peux me dire pourquoi tu restes là à me regarder comme un idiot ? Demanda-t-elle au bout d'un moment, sans même détourner le regard des étagères.

Stiles sursauta. Il était vrai qu'il ne jouait pas dans la subtilité, mais il détestait tout de même être pris la main dans le sac. Surtout à cet instant, alors que l'angoisse balayait toutes ses facultés intellectuelles.

-Parce que...Parce que je te trouve belle.

Le silence se fit dans la bibliothèque, mais ce n'était pas l'un de ces silences interminables et angoissants où règne la tension. Non, c'était plutôt un moment calme et apaisant où le garçon put observer la rouquine laisser échapper un demi-sourire.

-Ce sont tes frères qui t'ont donné des techniques de drague ? Plaisanta-t-elle en posant le livre qu'elle avait entre les mains. Parce que c'est tellement vieux jeu que je me croirais tombée en plein cœur des années 50 !

-Et ça te plaît ?

La jeune fille s'approcha, un sourire aux lèvres et les yeux brillants.

-Je pourrais finir par m'habituer, souffla-t-elle en venant s'asseoir sur une table à ses côtés. Où sont tous les autres ?

-Dean et Parrish ne sont toujours pas revenus, alors tout le monde s'est dispersé. Sam doit être en train de faire visiter le Bunker à toute la meute.

-Et tu n'as pas voulu rester avec eux ? Après tout, cet endroit, c'est chez toi aussi maintenant, non ?

-J'avais plus important à faire.

Lydia tourna la tête vers lui et ses vertes prunelles rencontrèrent les siennes. Ils restèrent ainsi un long moment, les yeux dans les yeux.

-Tu m'as manqué, ces six derniers mois, souffla-t-elle enfin sans quitter le benjamin Winchester des yeux. C'était bien vide, la vie, sans toi.

-Arrête un peu, Lydia ! L'agaça Stiles, un sourire au coin des lèvres. On s'est parlé presque tous les jours au téléphone !

-Oui, mais je ne savais jamais si c'était la dernière fois qu'on se parlait.

Un temps de silence passa. Stiles baissa les yeux, presque honteux.

-J'ai beaucoup changé, en six mois, tu sais. Je ne suis plus le même Stiles qui a quitté Beacon Hills. Je suis capable de me défendre seul, maintenant. J'ai trouvé la force, le courage.

-Non, tu es exactement le même Stiles qu'avant. Tu es peut-être plus musclé, mais toutes ces qualités que tu m'énumères, tu les possédais déjà avant de partir. Tu n'as pas changé, et j'en suis plus qu'heureuse.

-Alors tu n'aurais pas voulu que je change?

-Pas une seule seconde.

Ces mots, que la rouquine laissa échapper sur un ton foncièrement convaincu, comme si rien n'aurait pu la faire changer d'avis, furent tout ce qu'il fallut à Stiles pour s'élancer. Il approcha son visage du sien, puis effleura doucement le bout de ses douces lèvres. Il eut la confirmation que Lydia avait elle aussi envie de l'embrasser lorsqu'elle vint sceller pour de bon sa bouche à la sienne.

Tout se passa étrangement naturellement. Il n'y eut pas le malaise qui accompagne souvent un premier baiser, ni de sentiments ou d'avis conflictuels. Tout était parfait. Comme si leurs lèvres avait été créées dans le seul but de fusionner ensemble.

Enfin...Le jugement de l'adolescent était peut-être obstrué par le fait qu'il embrassait finalement la fille de ses rêves et que celle-ci le lui rendait au centuple.

Le temps s'arrêta pour les jeunes amoureux, qui s'embrassèrent et se caressèrent comme s'il n'y eut eu qu'eux sur Terre. Malheureusement pour eux, ce n'était pas le cas. Ils durent bien le réaliser lorsque Sam, suivi de toute la meute ainsi que de Dean et Parrish, qu'ils avaient croisés en chemin, entrèrent dans la pièce sans prendre la peine de leur faire savoir leur présence.

-Il était temps ! S'écria Dean en voyant la scène qui se jouait sous ses yeux. Alors, petit, on prend enfin compte des conseils de son grand-frère ?

-Ferme-là, Dean, souffla Stiles, gêné d'avoir été pris dans une situation non pas compromettante, mais plutôt sujette aux moqueries de ses aînés.

Sam et Dean n'étaient pas près de lâcher le morceau.

-Moi je vote pour qu'on les laisse finir dans le calme et la sérénité, sourit Scott avant de tourner les talons. Vous me suivez ?

-Quoi ? S'insurgea Dean. Non, moi je veux le voir à l'œuvre !

-Allez ! Suis-moi espèce d'idiot ! Lança Jordan en poussant le chasseur vers la sortie. Il faut qu'on retrouve mon frère, de toute façon.

Dean fit demi-tour à contrecœur, aussitôt imité par le reste de la troupe excepté Sam, qui se tourna vers les deux amoureux au dernier moment, le regard moqueur.

-N'oubliez pas de vous protéger, surtout ! Plaisanta-t-il en leur servant un clin d'œil entendu.

-Rho ! Mais fous le camp !

Sam sortit à son tour en riant, de sorte que Stiles et Lydia se retrouvèrent bientôt à nouveau seuls. Le garçon baissa la tête vers l'adolescente, toujours collée contre lui, pour mieux pouvoir observer ses joues rougies par la gêne. Ses magnifiques yeux et sa bouche en cœur, qu'il avait seulement envie d'embrasser encore et encore.

-On devrait aller les rejoindre, déclara-t-elle en rivant elle aussi ses yeux dans les siens. Les autres ne vont sûrement pas nous attendre pour interroger Dieu,

-Ouais, j'imagine.

Stiles détourna le regard, déçu. Est-ce que ça voulait dire qu'elle n'avait pas été autant emballée que lui par leur baiser ? Le jeune homme se sépara donc de sa belle malgré lui, puis prit le chemin de la sortie, Mais à peine fit-il quelques pas qu'il sentit la main de la rouquine, douce et menue, venir s'emboîter dans la sienne.

-Et si tu veux savoir, je ne voudrais pas changer ce baiser non plus, murmura-t-elle à son oreille. Pour rien au monde.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre entièrement réservé au couple Stydia ? À la hauteur de vos attentes ? Et les commentaires de Sam et Dean ?

Comme je vous l'ai annoncé dans mon dernier chapitre, cette fiction est presque terminée, mais je tiens à avertir les intéressés que j'en ai déjà commencé une autre, que je compte publier dès que celle-ci sera terminée !! Vous serez tous invités à venir jeter un coup d'œil, bien entendu ;)

Mille fois mercis,

Joe.


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