28.Le bonheur n'a pas de prix

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 6 mois plus tard

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6 mois plus tard

-Plus fort, Stiles. Plus fort !

Sam répétait inlassablement ces paroles tandis que son cadet se déchaînait sur les cibles de frappe que son grand frère avait enfilé, enchaînant coup après coup, feinte après feinte. Cela devait faire près de deux heures qu'ils étaient là, dans la salle d'entraînement du Bunker des Hommes de Lettre, à se défouler ainsi l'un sur l'autre. Ils étaient essoufflés, couverts de sueur, mais ils continuaient tout de même de se taper dessus, le sourire aux lèvres.

Si on avait dit à Stiles, six mois plus tôt, qu'il allait un jour apprécier le sentiment de pouvoir et l'adrénaline que lui procurait la violence d'un combat à mains nues, le garçon lui aurait probablement ri au nez. Pourtant, aujourd'hui, il se sentait mieux que jamais. Non seulement ses bras et ses mollets avaient gagné en robustesse, mais chaque muscle de son corps était désormais découpé à la perfection. Le Stiles Stilinski maigrichon et effrayé qui avait quitté Beacon Hills il y avait de cela une demi-année n'était plus qu'un vague souvenir.

-Vous êtes sûrs que c'est bon pour la santé, tout cet entraînement ? Parce que ça sent la mort jusque dans la cuisine.

Dean apparut dans le cadre de la porte, un sourire en coin accroché au visage. Ses deux cadets arrêtèrent momentanément ce qu'ils faisaient pour lui jeter un regard moqueur.

-Tu devrais te joindre à nous, lança Sam tandis que Stiles recommençait à frapper dans les cibles. Il faudrait pas que tu commences à te rouiller.

-Moi ? Rouillé ? Se vexa l'aîné Winchester. Qui est-ce qui vous a sauvé la vie, la semaine dernière, avec ces djinns ?

-Ça, c'était moi, sourit Stiles. Toi t'as seulement failli nous faire tuer.

-Bah, comment j'aurais pu savoir qu'ils étaient deux ?

-Parce que je te l'avais dit, peut-être ? Ce type de djinns s'unissent pour la vie à un partenaire lors du passage à l'âge adulte et ne se déplace qu'en couple. Ça, tu le saurais si tu prenais le temps de lire, une fois de temps en temps. Et les revues porno, ça compte pas !

Dean prit un air offusqué, mais on pouvait facilement voir que la situation l'amusait beaucoup.

-À quoi ça sert de faire mes devoirs si j'ai mes deux intellos de frères qui sont toujours là pour me couvrir ?

-Tes deux intellos de frères pourraient aisément te botter les fesses, espèce d'idiot !

-Ouais, c'est ça ! Je vous conseille de prendre votre douche avant de sortir d'ici. Vous puez comme pas possible !

Sur ces mots, Dean quitta la pièce, laissant ses deux cadets reprendre leurs activités.

***

Sam entra sous la douche, laissant l'eau bouillante couler sur son corps, appréciant le sentiment de plénitude qui l'envahissait tandis que le jet d'eau massait ses articulations endolories pas son entraînement avec Stiles. Il passa près d'une dizaine de minutes dans la même position, à fixer le mur auquel il s'appuyait, laissant ses pensées dériver à travers les méandres de ses souvenirs, plus qu'autrement douloureux, et de ses espérances.

Parce que oui, pour l'une des premières fois de sa vie, Sam avait des espérances concernant son futur. Aujourd'hui, avec Stiles et Dean à ses côtés, il était heureux. Il souhaitait seulement que ça dure.

Le chasseur était tout juste en train de songer sortir de la douche lorsqu'un murmure lui parvint à l'oreille.

«Sam.»

Son nom. Quelqu'un -une femme, visiblement- chuchotait son nom de l'autre côté du rideau de douche. Elle le répétait, encore et encore, comme une prière, comme si c'eut été la seule chose qui puisse la garder en vie.

-Il y a quelqu'un ?

Sam frissonna lorsque la voix lui répondit, et ce n'était sûrement pas dû à cette soudaine brise d'air qui souffla dans la salle de bain. Cette voix...il l'avait déjà entendu quelque part.

«C'est moi, Sam.»

Les méninges du jeune homme marchaient à toute allure tandis qu'il essayait de résoudre l'énigme qu'on lui posait. Il avait bien verrouillé la porte, non ? Alors, ce ne pouvait être qu'un fantôme. Son fantôme. Et Sam ne savait pas s'il voulait réellement lui faire face. Il n'était pas prêt. Et il ne le serait probablement jamais.

-C'est impossible...

Il n'y avait évidemment aucune arme cachée dans la salle de bain pour se débarrasser d'elle. De toute façon, le cadet Winchester savait, au plus profond de lui, qu'il n'aurait jamais la force de lui faire du mal.

-Ils t'ont incinérés, je...tu étais sensée avoir trouvé la paix.

«C'est avec toi que j'aurais dû trouver la paix, Sam.»

Le chasseur sentit un sanglot lui transpercer la gorge tandis qu'il poussait l'opaque rideau de douche qui le séparait du reste de l'étroite pièce. Qui le séparait d'elle.

Elle était bien là, assise sur la cuvette de la toilette, sa longue crinière blonde encadrant son doux visage. Elle sourit en apercevant Sam, qui lui tentait comme il le pouvait de retenir ses larmes.

-Tu n'es pas réelle.

«Qu'est-ce que ça change ? Je suis tout de même là, non ?»

-Peut-être, mais tu n'es pas elle. Tu n'es pas Jessica !

Sam voulu courir en direction de la sortie, mais à peine eut-il fait quelques pas que le fantôme, ou peu importe ce que c'était, lui bloqua le passage. Jessica était toujours aussi belle que dans ses souvenirs, seulement quelque chose chez elle avait changé. Le chasseur le remarqua dès qu'il riva ses yeux dans les siens. Une étrange lueur illuminait ses sombres prunelles. Une lueur féroce, machiavélique.

«Qu'aurais-tu trouvé à lui dire, si la véritable Jessica avait été là, devant toi ?» demanda-t-elle en souriant moqueusement. «Te serais-tu excusé d'avoir involontairement causé sa mort ? D'être devenu l'extrême opposé de celui qu'elle aurait voulu te voir devenir ? Lui aurais-tu au moins enfin avoué ta véritable identité ? Aurais-tu osé lui annoncer quel tueur, quel psychopathe s'est toujours caché en toi ?»

-Ce...Ce n'était pas ma faute, souffla le chasseur sans paraître convaincu pour autant. Je n'ai jamais voulu devenir qui je suis aujourd'hui.

Les traits de Jessica, du moins ceux de la chose qui avait emprunté son apparence, s'adoucirent instantanément. De la pitié fit vibrer sa voix tandis qu'elle reprenait.

«Mon pauvre amour...tu mens tellement bien que tu parviens même à te croire toi-même. Parce que sinon, tu n'aurais jamais accepté de partir avec Dean ce soir-là. Tu n'aurais jamais accepté de la quitter. Si tu l'aimais vraiment, tu n'aurais jamais laissé Jessica mourir.

Le cœur de Sam manqua un battement. Jessica...Elle était morte. Elle était morte par sa faute. Il l'avait laissé mourir.

-Qui es-tu ? S'écria-t-il en s'écroulant au sol, les mains sur le visage, les yeux hermétiquement clos pour empêcher ses larmes de couler. Que me veux-tu ?

-Je suis ta conscience, Sam. Et je ne te quitterai plus jamais.

***

Ave ! Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? Comment trouvez-vous le nouveau Stiles ? La nouvelle relation entre les trois frère ? Avez-vous apprécié le point de vue de Sam ? À qui fait-il vraiment face, selon vous ? Et pourquoi ?

Mille millions de mercis à vous tous !!! Je vous adore,

Joe.


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