33.Intrusion particulière

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 -C'est impossible

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-C'est impossible. Ce gars est mort pour sauver son frère, non ? Alors comment est-ce qu'il peut être là, devant nous ?

Dean se passait inlassablement les mains dans les cheveux alors qu'il tournait en rond dans la salle de séjour, à quelques pas du fauteuil où reposait Benoît Parrish. Sam et Stiles l'observaient, tous deux assis sur la table qui trônait au centre de la pièce.

-C'est drôle que tu dises ça, sourit Stiles malgré l'ambiance pesante qui régnait depuis quelques jours dans le Bunker. Toi aussi t'es mort pour sauver ton frère -plus d'une fois, même- et pourtant t'es bien vivant, aujourd'hui. Alors c'est quand même assez ironique que ce soit toi qui clame que toute cette histoire n'a pas de sens.

Dean cessa un instant de marcher pour regarder le benjamin de la famille. Ce gamin était hanté par le démon qui avait fait de sa vie un cauchemar et n'avait visiblement aucune chance de survivre jusqu'à la fin du mois, et pourtant, il trouvait toujours le moyen de raisonner sur l'ironie des paroles de son aîné. Comment faisait-il ?

-Bon, alors qu'est-ce qu'on fait ? Reprit-il finalement. On avertit Jordan ?

-On aurait pu le faire si on lui avait raconté la vérité il y a de ça six mois, mais il est trop tard, maintenant, souffla Sam.

-Et bien j'aime mieux que Jordan me déteste pour le restant de mes jours mais mourir en sachant que j'ai fait la bonne chose plutôt que de continuer à mentir comme le pire des connards. C'est son frère, merde ! Il mérite de savoir !

Le chasseur sortit son téléphone portable de sa poche. Il s'identifiait particulièrement aux frères Parrish depuis que Jordan lui avait raconté son histoire, quelques mois plus tôt, et ne pouvait faire autrement que de se mettre à la place du policier. Il avait déjà trop tardé à avouer la vérité au chien de l'Enfer.

-Très bien, dans ce cas, concéda Sam. Mais comment comptes-tu lui annoncer tout ça ? Parce que c'est pas le genre de trucs qu'on avoue par téléphone.

-Vous lui annoncerez de vive voix quand vous le reverrez.

Pendant un instant, Dean crut que c'était Stiles qui avait prononcé ces paroles, et il se préparait à lui rappeler qu'ils étaient tous prisonniers du Bunker lorsqu'il remarqua que son cadet lui faisait face alors que la voix avait résonné derrière lui. Et la seule personne qui se trouvait derrière lui était...

Benoît Parrish, qui était encore inconscient quelques minutes plus tôt, était là, toujours étendu dans son fauteuil mais les yeux bien grands ouverts.

-Benoît...Je...bégaya le chasseur tandis que Sam et Stiles se remettaient sur leurs pieds.

-Je m'appelle Stiles et voici Sam et Dean, mes deux frères, l'interrompit le benjamin en s'avançant. Nous sommes de amis de Jordan, ton aîné. Tu te sens bien ? De quoi te souviens-tu ?

-Je sais qui vous êtes, répondit simplement Benoît. Il me l'a dit.

-Qui ça «il»? Demanda Sam.

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