La vie de 2 salopes

19. Bitchnapping

Pdv de Lil :

Le gars qui était à l'arrière commence à réagir et à refermer son poing sur son pistolet. Mais je saute directement sur lui et lui fais une clé de bras avec celui qui tient le pistolet. En lâchant un petit cri de douleur, l'homme laisse tomber son pistolet au sol. Je l'éloigne avec mon pied. Tout en gardant son bras tordu dans son dos, je met ma lame sous sa glotte.

- Je te jures que si tu bouges ou que si tu parles je te tranche la gorge fils de pute.

- Tu crois que j'ai peur d'une gamine. dit-il avec un sourire en coin.

Bien essayer. Mais sa voix a déraillé.

- Tu ferais mieux de me croire sur paroles mon chou. répondis-je.

Et je lui enfonça ma lame un peu plus dans la gorge. Je ramassis le pistolet sur le sol et le glissa entre ma hanche et mon pantalon. J'enlève le sac de la tête de Fleur et je libère ses mains. Je lui passe le pistolet.

- S'il bouge, tu tire. annonce-je en désignant l'homme.

Je finis enfin par libérer ses chevilles.

- J'ai besoin de pistolet, s'il-te-plait.

On échange nos armes, et l'homme, profitant de ce moment de relâchement pour nous sauter dessus.

Je mets les bras devant mon visage par réflexe, m'attendant à me retrouver écrasée par l'homme. Mais au lieu de ça, j'entend l'homme hurler. J'enlève mes bras et je le vois, genoux à terre, se tenant le cou. Il a la gorge tranchée.
Ma lame n'est pas énorme puisqu'elle peut rentrer dans ma chaussure mais le coup de Fleur lui a quand même fait une sacrée entaille.

- Bravo !

- Merci, merci.

- Bon...

Je me jette sur l'homme et braque le revolver sur sa tempe.

- Maintenant sale chien tu vas nous dire pourquoi tu as fais ça !

- Non... Tu ne me tueras pas puisque tu ne pourrais donc plus avoir ton information.

Je lui assène un coup sur la tête et il s'étale sur le sol. Putain de merde. Il a raison.

- Effectivement, on ne peut pas te tuer. Mais...

Fleur appuie son pied sur sa gorge avec un rictus féroce.

- On peut encore te faire très mal. continue-t-elle.

Il hurle encore plus fort. Mais au bout d'un moment, il avoue :

- Okay, okay... J'ai étais engagé par Adrianna White.

Bordel.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas.

Il ment. Il ment ? Je ne sais pas. Fait chier.

- Ben, si tu survies à ça, tu lui diras d'aller bien se faire foutre.

Je le relève en le prenant par les bras et j'ouvre la porte arrière du van. Merde, on va plus vite que je ne le pensais. Je regarde Fleur, qui ne semble pas avoir beaucoup plus d'idées que moi. Putain ! Attend... Non. Ça ne marcherait pas. Au pire, au point où j'en suis...

- Fleur, tu me fais confiance ?

Elle marque une pause puis répond :

- Oui.

- Parfait donc accroche toi à ma taille et mets ta tête entre mes omoplates.

Fleur s'exécute. Je prend l'homme blessé à peu près de la même façon. Putain on va mourir c'est sur. Mon coeur bat hyper fort. Merde. Les portes du van claquent.

Et en emportant l'homme et Fleur avec moi, je saute.

Pdv de Fleur :

J'y croyais pas. Je pensais pas qu'elle allait faire ça. Mais elle a sauté du van nous entraînant dans sa chute. Et on tombe.

La chute est extrêmement rude mais on est amortie par l'homme blessé qui était en dessous de nous. Heureusement qu'il n'y avait pas de témoins. Lil se relève et me tend la main. Et nous nous enfuyons, en laissant l'homme dans un bien piteux état sur la route.

On se réfugie à l'angle d'une rue pour reprendre notre souffle, quand mon téléphone sonne. Numéro inconnu. Je fronce les sourcils avant de décrocher et d'activer le haut-parleur.

- Allô ?

- Bonjour Fleur.

- Adrianna ?

- D'habitude on m'appelle Mme White mais j'imagine que vous avez d'autres choses en tête.

- Quoi ? Je...

- Je parle de l'enlèvement.

- Mais comment...

- Vous ne trouviez pas ça suspect des hommes qui vous kidnappent à l'endroit et l'heure de notre rendez-vous ?

- C'était vous ?

- Oui.

Bon là, il faut que je me reprenne. Je me redresse et annonce.

- Écoutez, ce petit épisode fut fort sympathique mais nous avons d'autres choses à faire et pas vraiment de temps à perdre donc soit vous nous dites la raison de votre appel, soit je me verrais contrainte d'écourter notre conversation.

- Bien.

Je reprend la situation en mains. Il était temps. Elle reprend :

- Ceci était le premier test. Il y en aura d'autres et je déciderais si oui ou non vous êtes aptes à entrer dans mon entreprise. Cela vous convient-il ?

- Oui.

- Parfait. Bonne chance dans ce cas.

- Oh, nous n'aurons pas besoin de chance.

Et je raccroche. Je regarde Lil, on appréhende un peu ce test. Il peut nous tomber dessus à n'importe quel moment.

Mais peu importe, elles ont ça dans le sang.