Olwë voulait prouver à son frère que sa victoire ne se limitait pas à une simple bataille, mais qu'il avait triomphé de la guerre qui les opposait depuis leur plus tendre enfance. Bientôt, Varyan ne pourrait plus se mettre en travers de son chemin. Car une fois uni par les liens du mariage avec Estë, il quitterait le palais pour s'établir dans un hôtel particulier en ville, ou à la campagne. Mais une chose était certaine, le plus loin de lui serait le mieux !
Pour lui prouver sa victoire, il comptait lui offrir un magnifique bijou. Vu les circonstances, il serait obligé de le porter, et à chaque fois qu'il poserait le regard dessus, Varyan pourrait ainsi se rappeler qu'il avait perdu face à lui.
Ce fut donc d'une bien belle humeur qu'Olwë quitta ses appartements. Il avait ses habitudes chez un des joailliers les plus réputés de la ville et savait qu'il y trouverait son bonheur. Car même s'il voulait se moquer de son frère, il souhaitait tout de même lui faire un beau cadeau. Dans cette boutique, on façonnait les plus beaux bijoux du pays. Il comptait aussi en trouver un à offrir à Estë, qui demeurait l'une de ses plus vieilles amies, et qui, à n'en pas douter, saurait apprécier son geste, elle.
Mais, lorsqu'il quitta l'aile réservée à la famille royale, Olwë vit son frère au loin. Il semblait venir du jardin d'hiver. Accoutré d'une bien étrange manière avec un épais manteau noir, il paraissait pressé et tendu. Olwë fronça les sourcils en accélérant le pas, bien décidé à lui demander où il comptait aller dans cette tenue. Mais alors qu'il s'apprêtait à l'interpeller, parce qu'il allait décidément trop vite pour le suivre, l'héritier comprit qu'il prenait la direction de la prison... Leur père ne lui avait-il pas interdit de retourner voir l'humain ? Varyan n'était pas reconnu pour être la personne la plus à cheval sur les règles, mais leur père avait été clair là-dessus.
Il se tramait quelque chose.
Alors plutôt que de l'appeler pour le questionner, Olwë préféra le suivre de loin pour découvrir ce qu'il complotait, car il ne pouvait pas s'agir d'autre chose.
Quand il passa les grandes portes de la prison après son frère, il ne tarda pas à entendre sa voix, alors qu'il demandait à voir son prisonnier. Mais en réponse, Olwë n'entendit qu'un silence, suivi d'un grand bruit sourd. D'un regard, il comprit que son frère venait d'endormir les gardes magiquement. Sans perdre de temps, Varyan récupéra la clé de la cellule sur l'un d'eux, puis s'approcha de la grille derrière laquelle était l'humain pour l'ouvrir. Olwë, conscient du danger imminent, avança lentement et silencieusement, saisissant fermement le poignard qui ne le quittait jamais. Il sentait que cette histoire était sur le point de prendre une tournure dangereuse. Olwë se demandait quelles étaient les véritables intentions de son frère ici. Voulait-il le trahir et prendre sa revanche en tuant l'humain de ses propres mains ? Une telle manœuvre aurait été mesquine, mais à la hauteur de son frère.
Cependant, il n'eut pas le loisir de poursuivre ses réflexions, car il entendit la voix de Varyan s'élever depuis la cellule de l'humain.
"Et maintenant ?
-Donne-moi ta main, ce sera rapide. Tu dois bien visualiser l'endroit et m'ouvrir ton esprit", répondit l'humain.
Et il entama une incantation dans une langue ancienne.
"Donne-moi ta main" ; "visualise l'endroit" !
Ils étaient sur le point de s'enfuir !
Tous les deux !
Olwë devait agir, et vite. Il ne pouvait se permettre de laisser Varyan et l'humain lui filer entre les mains. Son père ne le lui pardonnerait jamais ! Alors, sans réfléchir, l'héritier se rua dans la cellule ! Varyan hurla de surprise en voyant son frère se jeter sur eux. Harry évita de justesse un coup de dague, et le plus jeune des princes se retourna vers lui en lui tendant ses mains.
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Their Starry Destinies ◊ Larry
FantasyVaryan, Isil & Harry Un Elfe, Une Sorcière Immortelle, Un Humain Une seule et même destinée : La paix. Un prince capricieux, violent et impétueux, une sorcière éternelle aux allures de déesse et un humain magicien au comportement bien inapproprié. V...