Chapitre 10 : L'invitation

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PDV Kaïla

En me levant ce matin, allez savoir pourquoi, j'ai eu un pressentiment que cette journée serait particulièrement spéciale. Je me suis réveillé de bonne humeur et ça ne m'arrive que trop peu souvent.

Tristement, quand j'arrive dans ma cuisine, c'est un tout autre sentiment qui m'envahit en voyant le bordel que j'y ai laissé la veille.

Hier, comme ça m'arrive environ une fois par mois, j'ai décidé de remplir mon congélateur de plat préparé. Petite problématique, à chaque fois que je fais ça, je finis par ne pas faire la vaisselle, trop fatigué à la fin de la journée et je me retrouve avec un énorme tas à faire le lendemain. Aujourd'hui est un de ces jours.

Je ne me laisse pas décourager pour autant, cette journée sera spéciale je le sais. Je me mets au travail, prête à affronter ma vaisselle avant de me rendre au café. Il y en a beaucoup, elle est bien croûté, mais j'ai vu pire.

En arrivant à mon travail, je remarque qu'il y a déjà plusieurs clients et que les tables sont pratiquement toutes pleines. Voilà une première chose de spéciale pour le jour, ça fait toujours du bien un peu de profit de plus et on peut facilement fournir un peu plus de clients que la normale.

Je vois Élizabeth servir des clients au loin et je pars me changer en attendant qu'elle revienne dans la cuisine. Je crois que je ne suis pas la seule à m'être réveillé du bon pied ce matin puisqu'elle affiche elle aussi, un joli sourire.

Elle arrive enfin à ma hauteur et je l'attrape par le bras avant qu'elle se rende plus loin.

-Il se passe quoi ici aujourd'hui, pour qu'il y ait autant de monde? Je lui demande.

-Bonne question, elle commence en haussant les épaules, ça a peut-être quelque chose à voir avec la visite des enfants royaux d'avant-hier.

C'est une possibilité en effet, mais tout compte fait, la raison de la présence de tous ces gens ne me dérange pas le moins du monde, tant et aussi longtemps qu'on vend du café et des pâtisseries à la tonne.

L'heure tourne et la salle commence à être un peu plus vide et les commandes à se faire moins grande.

Je réussi enfin à prendre une pause, mais j'ai à peine le temps d'entrer dans la salle des employés qu'Éli vient me chercher pour que je réponde à un client.

-Je suis en pause, pourquoi tu ne prends pas sa commande toi? Je questionne sur le bord de l'exaspération.

-Crois moi, tu vas vouloir être celle qui lui répond en voyant de qui il s'agit.

Elle m'inquiète un peu, mais ma curiosité l'emporte sur ma fatigue et je me lève pour aller voir le client.

Devant moi se tient à présent Zakary, et oui, le Zakary avec qui j'ai passé la majeure partie de ma soirée au château, le Zakary avec qui j'ai parlé pendant beaucoup trop longtemps au cours de cette même soirée et avec qui j'ai dansé comme si j'étais une princesse jusqu'à en avoir mal au pied, le Zakary avec qui j'ai ris en voyant les ballons d'eau atterrir dans la salle et avec qui j'ai courue jusqu'aux jardins. C'est ce Zakary là qui est devant moi en ce moment et je ne sais pas quoi lui dire, est-ce qu'il se souvient de moi? Je n'en suis pas si sûre, autant faire comme si je ne l'avais jamais rencontré.

Je fais mon possible pour garder un visage neutre avec un sourire poli en m'approchant de la caisse, mais je comprends rapidement que c'est peine perdue lorsqu'il me lance un grand sourire à son tour, je fonds. Il faut dire qu'avec ses cheveux noirs décoiffés, ses yeux bruns, presque noirs, sa barbe de trois jours et son sourire enjôleur, il est vraiment beau.

Le temps qu'il fautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant