Chapitre 28 : Balade en auto

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PDV Élizabeth

Ça n'y manque pas, à chaque fois que je vois que Vivier l'idiot m'a envoyé un message, un énorme sourire apparait sur mon visage et ne me quitte pas avant plusieurs heures.

Je venais tout juste de m'installer sous mes couvertures quand mon téléphone à vibrer et je n'ai pas réussi à m'empêcher d'aller voir qui m'avait écrit. J'aurais probablement mieux fait de ne pas regarder étant donné que maintenant, ça va être beaucoup plus dur de dormir.

Moi : « Ce n'est pas bien de rejeter la faute sur ton cerveau, à la longue, il va perdre son estime de lui-même. »

Notre conversation est tellement étrange. Parfois je me demande comment on peut arriver à parler de choses aussi bizarres à toutes les fois qu'on se parle.

J'ai l'impression que parler avec Olivier, même par messages textes, me rend un peu trop joyeuse pour que ça soit normal. Je n'arrive pas à rester couché, il faut absolument que je m'assois, sinon je me mets à bouger dans tous les sens et ça devient un peu étrange.

Vivier l'idiot : « Oh, je vais essayer de faire attention à l'avenir, il ne faudrait pas que ça arrive. »

J'ai soudainement envie de manger quelque chose et je sors de mon lit pour me rendre dans la cuisine. Je me sers une part de gâteau qui traine dans mon frigidaire avec un bon verre de lait et je reprends mon téléphone.

Vivier l'idiot : « Tu savais que tu gesticules vraiment beaucoup quand tu parles avec Kaïla? »

Moi : « J'imagine que c'est possible, mais est-ce que je peux bien savoir dans quelle circonstance tu m'as vu parler avec Kaïla de la sorte? »

Vivier l'idiot : « Il y a seulement quelques heures, sur la plage, je vous ai vu tantôt pendant que je me promenais. »

Il m'a vu cet après-midi et il ne s'est même pas manifesté. Cette constatation me rend un peu triste sans que je puisse expliquer pourquoi. Sur le moment j'étais très bien seule avec ma meilleure amie et il n'avait pas vraiment de raison de venir me dire bonjour. En plus, il devait probablement être occupé lui aussi.

Moi : « Tu nous espionnes maintenant? »

Vivier l'idiot : « Peut-être bien, ça te dérangerait? »

Le pire dans l'histoire est que non, ça ne me dérangerait pas tant que ça de savoir que je suis assez importante pour qu'il ait envie de m'espionner. Ce serait autrement si je pensais qu'il était malintentionné, mais comme ce n'est pas le cas, ça me flatterait plus que d'autres choses.

Moi : « Ça devrais? »

Vivier l'idiot : « Non, ne t'inquiète, je ne vous espionne pas vraiment, je passais par là et je vous ai vu, mais je n'ai pas osé vous déranger, votre discussion me semblait trop intense. »

Moi : « Je ne gesticule pas tant que ça quand même. »

Vivier l'idiot : « Ça parait que tu ne t'es pas vu d'où j'étais tout à l'heure. »

Je l'avoue, j'ai tendance à beaucoup bouger les bras lorsque je suis passionnée par ce dont je parle, c'était le cas un peu plus tôt dans la journée pendant que je parlais avec Kaïla, mais je suis certaine qu'il exagère la chose.

Moi : « Bon, bon, bon, c'est ça. Changement de sujet maintenant, je n'ai pas besoin du compte rendu complet de ta session d'espionnage. »

Vivier l'idiot : « Tristesse, et moi qui venait de faire imprimer le document de neuf pages, j'espérais vraiment te le lire avant d'aller dormir. »

En ce moment, j'approuve vraiment son nom dans mes contacts, Vivier l'idiot lui va à merveille.

Je termine mon morceau de gâteau avant de caler tout ce qui reste dans mon verre de lait. Je reste assise à mon comptoir, c'est plus confortable pour écrire rapidement.

Le temps qu'il fautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant