Chapitre 21 : Anecdotes

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PDV Olivier

Ce soir, j'ai décidé de faire une petite soirée tranquille et d'attendre à demain avant de choisir quoi faire pour le cas d'Élizabeth. Le délai que je m'étais donné c'est déjà écoulé de moitié, mais il me reste encore 24h pour trouver et je compte bien les utiliser.

La première étape du soir consiste à prendre un repas en famille, ma mère ne m'a pas donné le choix, mais dans les faits, ça ne me dérange pas le moins du monde.

Je rencontre mon père dans le couloir menant à la salle à manger quotidienne et je le suis jusqu'à la pièce sans dire un mot. Je franchis le seuil de la porte, prêt à dire bonjour à ma mère lorsque mon regard croise celui de celle qui hante mes pensées.

Je crois rêver pendant une seconde avant de réaliser qu'elle se trouve belle et bien devant moi en ce moment. Il semblerait que le reste de ma famille ait décidé de ne pas m'accorder une soirée de plus finalement.

Je ne sais pas exactement comment je me sens face à cette situation, je voulais la revoir, c'est clair, mais dans ces conditions, je crois que j'apprécie un peu moins.

Je me dépêche d'enlever l'air surpris de mon visage et détourne le regard. Il est hors de question que je fasse comme si de rien n'était sans lui avoir parler en face.

-Alors, alors, alors, mon père brise le silence. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, tu dois être l'Élizabeth dont j'ai tant entendu parler.

Élizabeth se tourne vers mon paternel, cherchant quoi répondre. Elle semble perdue pendant un instant avant de reprendre ses esprits.

-On dirait bien que votre mémoire ne vous fait pas défaut, en effet, elle réplique simplement.

-Un peu de sarcasme, je l'aime déjà, sourit mon père. Pour ce qui est du reste, tu peux m'appeler Phillip, le vouvoiement c'est pour les autres.

Je risque un regard vers Éli, ses joues étant rougies par la remarque de mon père.

-Il faut que je le dise, désolé mes manières, elle annonce, mais vous n'êtes pas du tout conforme à l'idée que je m'étais fait de vous, comme famille je parle.

Mes parents rient légèrement et je regarde Kelly, elle semble ravie de la réaction de nos géniteurs face à son invité.

-Je suis bien contente de l'apprendre, ma mère sourit.

Mon regard se dirige automatiquement vers Élizabeth et je fais mon possible pour m'assurer qu'elle ne le réalise pas. Cette fille est comme un aimant, chaque fois qu'elle parle ou qu'elle rit, mon attention se dirige directement vers elle et je pourrais dire la même chose de celle de mes parents, ils ont le regard cloué sur sa personne depuis que je suis entré dans la pièce.

Je me concentre sur la nourriture dans mon assiette, préférant ne pas participer à la conversation et méditer sur la discussion que j'espère avoir avec Éli.

J'avais un peu anticipé la réaction de mes parents lorsqu'ils là rencontrerait. Je me doutais bien qu'ils l'apprécieraient instantanément comme ça m'est arrivé à moi aussi.

Je me demandais aussi comment Élizabeth réagirait si elle voyait le roi et la reine sous ce jour-là, comme des parents qui ressemblent plus à des citoyens moyens qu'à des membres de la royauté. Jusqu'à présent, elle semblait surprise de découvrir la façon dont nous nous comportions mes sœurs et moi et je savais qu'elle le serait encore plus en voyant nos parents. Je n'avais pas tort à en croire ses dernières paroles.

Olivier, ma mère s'exclame soudainement, me sortant de mes pensées. Tu as passé une bonne journée?

-Une journée correcte, je réponds vaguement.

Le temps qu'il fautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant