Chapitre 16 : Élizabeth?

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PDV Olivier

J'ai rendez-vous avec Ashley dans une heure et je ne suis vraiment pas motivé à sortir. Je prends néanmoins mon courage à deux mains et décide de commencer par prendre ma douche. J'ai passé une bonne partie de mon matin à errer dans les couloirs en jogging et coton-ouaté, j'ai l'air d'une vraie loque.

Me rendre plus mature, c'est le but que mon père avait en m'obligeant à me marier, ça et que j'arrête de faire à ma tête, que je prenne mes responsabilités en face. Je ne suis pas certain qu'il réalise que me forcer à faire quelque chose me donne simplement envie de faire tout le contraire, mais comme je ne souhaite vraiment pas finir mes jours avec Camille, quelqu'un que je n'ai pas choisi, je n'ai d'autre choix que de me plier à ses exigences.

Je sors de ma douche et m'habille du premier jean qui me tombe sous la main et d'un chandail noir. Il fait nuageux dehors aujourd'hui, mais il semble quand même faire chaud.

J'ai choisi une sortie dans les sentiers du parc pour mon deuxième rendez-vous avec Ashley. Il n'y a rien d'extravagant là-dedans, comme je le souhaitais, et je trouve que marcher rend la discussion plus facile que de se regarder dans les yeux, assied à une table.

-Marcher dans le parc, j'aime l'idée, Ashley me dit lorsque je lui expose mon plan pour l'après-midi.

Ça fait un point de plus pour elle ça, d'aimer les endroits simples.

Nous marchons pendant un certain temps à parler de tout et de rien sans que j'ais vraiment l'impression d'en apprendre plus sur qui elle est. Il ne faut pas se méprendre, elle m'est de très agréable compagnie et j'apprécie discuter avec elle, mais chaque que je lui pose une question un peu plus personnelle, elle évite de répondre en contournant ce que je lui demande vraiment. Ses réponses sont beaucoup plus évasives qu'autrement et par ce qu'elle me dit, j'ai le sentiment que j'apprends à connaitre ses frères bien plus qu'elle.

Je prends toutefois la décision de ne pas me formaliser de tout ça, elle est probablement simplement gênée et elle a de la difficulté à parler d'elle, ça se comprend. Il y a des gens qui ont le franc parler plus facile que d'autre et ce n'est pas de sa faute si ce n'est pas son cas.

Notre marche se poursuit en dehors des sentiers du parc, dans la ville et je m'amuse à observer le nom des commerces que je croise. Je me souviens d'avoir vue la plupart d'entre eux à un moment ou à un autre dans ma vie, mais il y en a tout de même quelques-uns que je ne connais pas encore.

-Ton père veut que tu trouves une fille à marier, pas vrai? Elle me demande sans passer par quatre chemins. Je veux dire, c'est pour ça que tu t'es soudainement mis à me voir?

Je ne sais pas quoi lui répondre, je ne m'attendais pas à une question pareille vu notre précédente discussion, mais je ne peux pas vraiment lui mentir.

-C'est un peu ça, oui.

-Et tu en vois plusieurs, des filles?

-Woah, la vie privée, je dis en fronçant les sourcils, mais pour ton information tu es la seule que je côtoie de cette façon en ce moment.

-Je suis désolée, c'était la théorie de mon père et je voulais en avoir le cœur net, elle m'annonce.

-T'inquiète, je comprends, c'est une situation étrange de bien des côtés pour moi aussi.

Elle rit légèrement. Alors comme ça, son père la mise en garde contre moi, au cas où elle ne serait qu'une option pour moi et rien de sérieux. Il n'a peut-être pas eu tort de le faire, j'ai cette étrange impression depuis quelques minutes déjà que je pers mon temps avec Ashley.

-Ne te prends pas la tête Olivier, c'est normal que rien ne fasse de sens en ce moment, mais... il faut que je sois honnête avec toi aussi. Ne te force pas pour moi d'accord, je... je ne crois pas que ce soit le bon choix.

Le temps qu'il fautOù les histoires vivent. Découvrez maintenant